15 Mars 2012
Un lecteur m'a adressé un court message, assorti d'un lien renvoyant à l'article de France Antilles d'hier, sur le procès intenté à madame Sylvie Hayot. Je le publie en l'assortissant de quelques remarques personnelles.
LS.
Commentaire sur Ainsi font, font, font...les jolis petits sondaaaages! Par Marc-E Decap.
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Laissé par : A B C aujourd'hui à 13h45
Pendant que nous assistons aux joutes des pantins de l'autre côté de l'atlantique, nos pantins locaux semblent s'animer pour un " retour de la
croissance ", enfin, disons pour certains.
A
Commentaire du Scrutateur :
Les propos qu'auraient tenus madame Sylvie Hayot ( qui n'est pas la fille de Bernard Hayot ) à l'encontre de pompiers et de gendarmes, sont non seulement regrettables, mais inadmissibles à mes yeux.
Je comprend que les pompiers concernés par de tels propos en aient été profondément affectés, et apprécie leurs déclarations officielles, au tribunal, empreints d'une certaine modération. Modération dont toute la Guadeloupe doit les remercier.
Cela dit, madame S.Hayot, était, et demeure dans une période particulièrement difficile de sa vie, qu'évoque l'article cité ci-dessus par notre lecteur.
Faut-il s'acharner contre cette dame? La clouer au pilori. Elle et elle seule?
Ce qui est particulièrement souligné dans cette affaire, est le côté raciste de certains propos de S.Hayot, dont celle-ci dit qu'elle ne s'en souvient pas, étant au moment de l'incident dans un état second.
Chez nous, comme je dis très souvent sur ce site, dédié à la réflexion, et à la réconciliation ( virile ) des composantes de notre société, qui doit dominer son histoire, ( toutes ethnies confondues ) et non la subir, il faut cautériser les plaies, et non les exacerber, avec tous les mauvais germes, largement répandus pourtant, par toutes sortes de moyens, y compris ceux empruntés à des "sciences" plus ou moins bien assimilées, et qui ne sont pas des sciences exactes, telle la sociologie.
Si madame Hayot, dans un très regrettable état second s'est laissée aller à un comportement qui la conduit devant les instances judiciaires, pourquoi n'en est-il pas de même pour les comportements de même nature, émanant d'autres parties de notre société guadeloupéenne?
A-t-on oublié le propos du Secrétaire général de l'UGTG en mars 2009, à la télévision, où il suggérait que les békés ( a pa on band békés, etc ) voulaient rétablir l'esclavage en Guadeloupe. Le procureur de la République de l'époque, M. Prêtre, avait même ordonné une enquête judiciaire à cette occasion, laquelle a bel et bien été enterrée.
" Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront ( oserai-je l'écrire? ) blanc ou noir".
Et qui ne se souvient de ce propos télévisé de cet ancien dirigeant de l'UGTG ( M. Gauthiérot ) , accusant les "békés" ( "je dis bien les békés" insista-t-il avec sa hargne haineuse habituelle ) d'être responsables du déficit de la Sécurité Sociale, car ne payant pas les cotisations patronales. Ce qui conduisit M. Yacou, directeur de la SS, ( Guadeloupéen, noir, et de gauche ) à traiter comme il convenait ce mensonge en précisant : "les patrons blancs créoles, je l'atteste, sont les seuls à être à jour de leurs cotisations". Ce sont pourtant des déclarations, par l'ampleur de leur publicité ( prononcés à la télévision ) plus graves que ceux, si regrettables, de S.Hayot.
Mais, heureusement, les militants "nationalistes" ne sont pas, et de très loin la majorité de la population guadeloupéenne. Les gens sont très au fait de la volonté de les manipuler en embouchant la trompette tonitruante du " racisme de certains blancs".
Dire cela n'est pas absoudre madame Sylvie Hayot de ses déclarations intempestives, même provoquées par l'action sur elle de substances pharmaceutiques illicites. Mais il faut raison garder.
Edouard Boulogne.