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19 Octobre 2009
19 octobre 2009 14:04
REJETER l' Article 74:
(Christian Martin).
Je voudrais renforcer L’article de Georges Tikitak, Assemblée unique ou assemblée inique ?
Je me souviens que l’on disait que « les Antilles sont les danseuses de La France » Les Danseuses De La France Guadeloupe Réunion Martinique Guyane , Baleine Philippe Éditeur : Plon - Date : 1980
J’étais déjà offusqué de ce titre et je le suis encore et maintenant suite à tous les événements des 44 jours et à la réaction de certains Français, je suis consterné. Ah! Ces Français qui se vantent de tout connaître et qui connaissent si peu leur propre histoire, au point de dire « on n’a rien à foutre des Antilles, qu’on leur donne leur indépendance » Dans un certain sens, je les comprends à cause des revendications permanentes exagérées des syndicats qui confondent profit et chiffres d’affaires et qui crie nt à la « profitation » systématique, comme un leitmotiv à la mobilisation. Ces syndicats qui en fait, font peu cas de l’Économie, soit par ignorance ou plus particulièrement, comme un moyen « d’étatiser » une déstabilisation générale. Une politique dépassée du drapeau rouge que j’ai vécu en Mai 68 à Paris et qui tente de faire surface aujourd’hui avec la traditionnelle lutte des classes.
Mais, je me souviens aussi de ces gens qui adoptent en France des chiens « Ah qu il est mignon ce petit chiot il a peut-être faim, donne lui une tranche de Jambon » eh oui ! Du jambon! J’ai été témoin de cette situation devant les galeries Lafayette. Et mon père regardant cette scène, s’exclamait « et dire qu’en Afrique des enfants meurent de faim et ici on donne au chien du jambon » Et l’aberration demeure, à savoir que quand survient, après avoir choyer ces animaux domestiques, la période des vacances, ces animaux sont rejetés « Ah non ! nous partirons comme prévu. Et le chien? Boff ! On va le larguer en chemin. »
Que pensez-vous chers tous de cette métaphore? Sommes-nous le chien ou l’objet de ces gens qui ne pensent pas plus loin que le bout de leur nez. Pour ma part je préfère sans aucun doute l’affirmation du célèbre écrivain/poète, Martiniquais, Théodore Baude (1866 1949) qui disait « La Martinique et la Guadeloupe sont les joyaux de la France ». En effet, nous faisons partie d’un patrimoine riche, partie de l’histoire culturelle et économique de la France oú le sang de nos compatriotes ont « abreuvé » les sillons de la France, de l’Europe, de l’Algérie et de bien d’autres pays.
Je crois que bien des gens de France et de Navarre, y compris tous les Antillais d’ailleurs devraient lire ou relire Théodore Baude qui a fait un précis d’histoire remarquable sur la Martinique et contenu dans un ouvrage, collection publiée sous le patronage du commissaire Général de l’exposition coloniale internationale de Paris (Sociétés d’éditions, 1931).
a) L’histoire elle est là et, ne peut s’effacer d’un revers de la main. Il est facile d’associer l’époque coloniale des Antilles au colonialisme de la France. A cet effet, il serait important d’expliciter colonialisme et colonies dans le contexte des Antilles;
Colonialisme se définirait par une occupation d’un état ou territoire en imposant sa doctrine, sa politique excluant la souveraineté du pays occupé, exemple: voir tous ces pays d’Afrique qui ont été occupés par la France
Colonie s des Antilles qui serai ent un groupe d’expatriés, de pionniers, de colons, ou de descendants d’expatriés installés dans un nouveau monde pour créer cités et faire de l’expansion territoriale et commerciale.
La première définition serait l’appropriation de pays existant ayant une structure, culture et religion en imposant une nouvelle politique, culture.
La deuxième serait aussi l’appropriation, de terres ou dans le cas des Antilles les autochtones avaient été
éliminés, une appropriation devenant une possession intégrale, un nouveau territoire à gérer, à défendre, contre l’ennemie et faire face financièrement aux conséquences des intempéries.
( Buste de l'écrivain Théodore-Baude).
L’écrivain Théodore Baude relatait comment en Martinique, 170 colons firent échec le 20 juillet 1674, à l’abri de simples palissades, à 6000 Hollandais de L’Amiral Ruyter qui voulaient s’emparer de la Martinique.
Par ailleurs, il semble facile à certains d’oublier la solidarité manifestée par la métropole lors des grandes catastrophes, l’éruption du Mont Pelé en 1902 et le cyclone de 1928. ( Il en fut de même en 1989, lors du cyclone Hugo. Note du Scrutateur). Il est facile d’avoir des subventions pour réparer et compenser les dégâts des cyclones et fermer les yeux sur la provenance des fonds.
Cela étant dit, revenons à l’appellation « Colonie » et à cet effet il faut bien garder en mémoire, que
les Caraïbes n’ont pas subsisté très longtemps. Ils furent décimés d’abord par les Espagnols et puis par les Français. Les premiers habitants c'est-à-dire les colons s’installèrent et furent
suivis par « les engagés blancs » liés par contrat, un servage, un esclavage, qui leur faisait obligation de servir leurs maîtres pendant trois ans afin de payer les frais de leur
passage . La période caraïbe se termina en 1640 et un nouvel état social s’établissait sous la tutelle de la France. En 1740 les Anglais s’emparent de la Martinique et sous le commandement de
L’Amiral Jerwis, ils se rendent maîtres de Pointe-à-Pitre et Basse-Terre. ( Cette occupation anglaise de la Guadeloupe prit fin en 1763.
Plus tard, avec l’aide de l’héroïque Delgrès et des Guadeloupéens, les Anglais sont repoussés, et la premièreabolition de l’esclavage demeure liée à la libération de « la
Colonie » Après la faute inacceptable de Napoléon de rétablir l’esclavage, le gouvernement provisoire de la république décrète le 4 Mars 1848, à l’appel de Victor Schoelcher et
de Lamartine que : « nulle terre Française ne peut plus porter d’esclaves » Depuis la Guadeloupe et la Martinique n’ont cessé d’être représentées au Parlement à
Paris.
« Après la deuxième guerre mondiale, l'évolution du statut des Antilles dans le sens de l'assimilation a débouché sur la loi de départementalisation du 19 mars 1946 qui a érigé en départements français les " quatre plus vieilles colonies En application du principe dit de " l'assimilation législative ", ces départements ont dès lors été soumis aux dispositions de droit commun applicables en métropole, l'article 73 de la Constitution de la IVème République ayant précisé que " Le régime législatif des départements d'outre-mer est le même que celui des départements métropolitains, sauf exceptions déterminées par la loi » voir http://www.senat.fr/rap/r99-366/r99-3660.html;
Je ne cherche point ici à faire un cours d’histoire car vous la connaissez (peut-être mieux que moi) ou vous pouvez vous référer à de nombreux précis d’histoire, je veux plutôt montrer que dans une structure, sociale, culturelle et économique il y a toujours des fondations tout à fait particulières à la Martinique et Guadeloupe. , se rapportant certes à une appropriation, une prise de possession intégrale par ses habitants Français d’où la naissance de « Terres Françaises » qui ne peuvent en aucun cas se comparer à L’Algérie.
b) Aujourd’hui, les revendications économiques et sociales sont à 100% orientées vers une remise en cause de la départementalisation.
Comment d’une part peut-on affirmer que le changement de statut apporterait un bienfait économique, une utopie sans nom, et d’autre part, au nom de quel droit veut on conduire systématiquement l es Antillais vers l’autonomie, l’indépendance, un rejet de l’appartenance à La France. Je crois immédiatement que nous devrions refuser l’encadrement de tout parti politique et dire à haute voix NON à
En conséquence, NON ET NON À L’ARTICLE 74.
En se référant au lien cité ci-dessus, qui se rapporte au nom de la commission des Lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du Règlement et d'administration générale (1) à la suite des missions effectuées en Guyane, Martinique et Guadeloupe du 12 au 23 septembre 1999 et à la Réunion du 12 au 15 janvier 2000, Nous pouvons lire clairement ; « Aussi n'est-il pas surprenant que l'analyse des multiples propositions qui leur ont été présentées fasse ressortir le souhait général d'une plus grande autonomie et d'une évolution différenciée adaptée à la situation de chaque département, chacun s'accordant par ailleurs à conférer une priorité au développement économique, dépassant les aspirations à des réformes institutionnelles. »