2 Mai 2012
Je n'attendais pas trop de ce débat entre M. Nicolas Sarkozy et François Hollande. On se souvient que dans mon article d'hier, déjà, je le disais. Face à un public, indécis, versatile, divisé en catégories, plus préoccupées chacune de ses intérêts catégoriels, que du bien commun, en dépit des belles déclarations, les hommes politiques, sauf dans les régimes monarchiques équilibrés, sont contraints pour se faire élire à des contorsions multiples, à des déclarations ambigües, quand elles ne sont pas contradictoires, dans lesquelles ils s'empêtrent, parfois, et qui, parfois, se retournent contre eux, comme on a pu le voir cet après-midi, tantôt pour l'un , tantôt pour l'autre des antagonistes.
Que ressort-il de ce débat?
Une impression désagréable.
Hollande, bien préparé par des spécialistes de la communication, conscient de la vacuité de son programme, de ses limites, de ses contradictions, et des contradictions de son camp, pour le peu qu'il a dit de ses intentions ( sauf qu'elles sont bonnes, et doivent nous procurer le bonheur ) s'est répété, ou a énoncé des contradictions avec tout le discours de son camp, sur l'immigration par exemple, où il « zieutait », en direction de Front national, chose qu'il n'autorisait pas à son interlocuteur.
Conscient de ses limites, il s'est appliqué à empêcher de parler le président sortant avec une hargne, une constance, une impudence vraiment remarquable.
Sarkozy, se défendait, assez bien ma foi, en veillant à ne pas s'abaisser au niveau d'agressivité de son interlocuteur, faute de quoi c'eut été le clash.
Querelle de chiffres sur les questions économiques, assez confuses, où une chatte, parfois, n'y aurait pas retrouvé ses petits.
Querelle autour de la question du nucléaire, où Nicolas Sarkozy a tenu le seul langage rationnel et admissible pour les intérêts de la France.
Mais ce qui demeurera le plus frappant dans cet affrontement, c'est la hargne sectaire, et jamais lasse de François Hollande, cette obstination de roquet à étouffer la voix de son rival par ses aboiements, pour éviter d'avoir à entrer dans un débat de fond?
Hargne tellement excessive, qu'elle en devenait gênante, même poour des sympathisants comme Pujadas, qui se voyait contraint de lui sigaler cet excès, « laissez parler M. Sarkozy » dit-il à quatre reprises, et même dans la conclusion.
C'était une bonne tactique certes. Mais si j'étais l'ami ( politique ) de François Hollande, je craindrais un effet contraire.
Certes les anti-sarkozistes hystériques ont connu trois heures d'orgasme. Mais les autres, même socialistes, qui auraient conservé un peu de coeur et d'esprit.?
Selon moi, le débat n'aura servi à rien, les camps resteront sur leurs positions antérieures.
Sarkozy, pourrait être battu, si les gens du Front national, par vision courte, et fanatisée par la nouvelle cheftaine choisissaient la politique du pire. Et si les centristes de Bayrou choisissaient la politique traditionnelle de cette mouvance politique, celle du « ni chair, ni poisson ». ( Mais alors...hallal! ).
Nous verrons quelle sera la réponse du peuple dans quelque jour.
Mais je reçois à l'instant d'un lecteur anonyme, le commentaire suivant : Une hirondelle? Mais le printemps n'est pas sûr.
un commentaire vient d'être posté par cosarsur l'article Hélas! Sarkozy n'intéresse plus personne., sur votre blog Le Scrutateur.
Extrait du commentaire:
« Voilà mon résultat du débat: Sarkozy-Hollande :4-1 en fonction des sujets abordés
Economie: avantage Sarkozy
Chomage: avantage Hollande
Vote des étrangers: avantage Sarkozy
Politique étrangère et Afghanistan souveraineté de la France : avantage Sarkozy
Correction au niveau des débats: carton jaune pour Hollande qui a
toujours interrompu son adversaire surtout quand il voulait s'expliquer.
Pronostic pour le 2ème tour: 50,5% pour SARKOZY(réelu) 49,5% pour HOLLANDE «
N'étant pas madame Soleil, je ne me hasarderai pas à un pronostic.
Mais, Dieu sauve la France!
Edouard Boulogne.
Annexe :
Aux arguments de bon sens de Sarkozy, contre le vote des étrangers aux élections en France, Hollande oppose « sa bonté », et celle des gens du parti du BIEN. Lui il est pour, parce que évidemment , il veut faire des adversaires de ce projet mortel à terme pour la France, et donc de Sarkozy,, des xénophobes, et des racistes. Car le réflexe pavlovien commence à être bien déterminé.
Je me permet d'attirer l'attention du lecteur, sur cet entretien vieux d'une vingtaine d'années du roi Hassan II du Maroc, dans l'émission Sept sur sept, d'Anne Sinclair ( la « mère courage » ).
Ecoutez, c'est intéressant :
http://www.youtube.com/watch?v=vYY47mRgxTo