30 Septembre 2013
( Madame Hérèse Meylion ).
J'aime ce témoignage d'une guadeloupéenne qui doit avoir à peu près mon âge. Bien sûr il faut faire la part des choses, et nous avons tous tendance à embellir le passé, surtout quand il fut celui de notre enfance. Mais madame Meylion montre beaucoup de bon sens et de modération. Si elle évoque des vertus ( entraide, etc ) qui sont aujourd'hui trop oubliées, elle n'ignore pas ce qu'à apporté à la Guadeloupe la modernité : l'eau courante, l'électricité, un système de santé incomparablement supérieur à celui existait, etc. Sur M. Sorin si souvent injustement attaqué, pour des raisons de basse politique, elle répond " j'étais trop petite pour en parler". J'ai eu l'occasion de parler dans le Scrutateur, de Constant Sorin que j'ai eu l'occasion de rencontrer sur la fin de sa vie. ( dans l'onglet Rechercher un article, taper Constant Sorin ). Ce monsieur a eu la lourde charge de gouverner la Guadeloupe en pleine guerre de 1940 à 1943, dans des conditions de pénurie et d'isolement considérables. Tous les Guadeloupéens ( du peuple ) qui ont connu cette époque, et qui m'en ont parlé, m'ont fait part de leur reconnaissance pour son action, encadrée par une discipline rigoureuse. Discipline qui s'imposait pour sauver notre île dans une situation tragique. ( LS ).