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Le Scrutateur.

Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.

Amateurs de pastiches, bonjour!

 

 

Pour ceux qui l'ignoreraient un pastiche est une oeuvre littéraire ou artistique dans laquelle l'auteur a imité la manière, le style d'un auteur, soit pour s'approprier des caractères empruntés, soit le plus souvent par jeu, exercice de style ou dans une intention parodique, satirique

Ce que je vous propose est un pastiche très actuel, d'un passage, qui fut très connu, de la littérature française, plus précisément d'un passage du premier acte du Cid de Corneille ( Pierre, évidemment, pas le chanteur tutsi, ou plutôt tutsi-québéquois, qu'on aime bien mais qui est une autre personne ).

Nous sommes à la cour d'Espagne. Le roi vient de nommer précepteur du Dauphin le vieil aristocrate don Diègue, père de Rodrigue ( le Cid ). Mais le Comte don Gormas, dans la force de l'âge et père de Chimène, amoureuse de Rodrigue ( le Cid ), se croit injustement écarté d'un poste qu'il estimait devoir lui revenir.

Les deux hommes se rencontrent, et au cours d'une dispute, don Diègue se trouve désarmé par son interlocuteur. Il s'estime déshonoré, et clame sa détresse ( avant de faire appel à son fils pour le venger).

Voici la tirade de don Diègue, d'abord le texte, puis le même interprété par un acteur. LS.

Le-Cid.jpg

 

 

« O rage ! ô désespoir ! ô vieillesse ennemie !
N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?
Et ne suis-je blanchi dans les travaux guerriers
Que pour voir en un jour flétrir tant de lauriers ?
Mon bras qu'avec respect toute l'Espagne admire,
Mon bras, qui tant de fois a sauvé cet empire,
Tant de fois affermi le trône de son roi,
Trahit donc ma querelle, et ne fait rien pour moi ?
O cruel souvenir de ma gloire passée !
Œuvre de tant de jours en un jour effacée !
Nouvelle dignité fatale à mon bonheur !
Précipice élevé d'où tombe mon honneur !
Faut-il de votre éclat voir triompher le comte,
Et mourir sans vengeance, ou vivre dans la honte ? »





Le même discours interprété, peut-être par Gérard Philippe, par une voix en tout cas qui ressemble à la sienne. Gérard Philippe est plus connu pour son interprétation fort brillante du rôle du Cid.

 

http://www.youtube.com/watch?v=5cyZF3BDLXo

 





Et voici le Pastiche très actuel. 

photo-francois-hollande.jpg

 

Hollande, Ô désespoir, Ô stupide énarchie,
N’avons-nous tant voté que pour cette infamie ?
Et ne sommes-nous blanchis à tant et tant œuvrer
Que pour voir en dix mois fleurir tant d’insuccès ?

Nos cœurs qu’avec ardeur faisons battre « français »
Nos cœurs sont las de vous et de tous vos compères.
Blessés, trahis, usés, l’ambiance est délétère ;
Une affaire survient et fait tout exploser.

Ô cruel souvenir d’une gloire passée
Œuvre de tant d’histoire décimée le 6 mai
Nouvelle hiérarchie fatale à nos espoirs,
Précipice abyssal où nous allons tous choir.

Faut il, par votre faute, voir ce pays crever
Et souffrir sans un mot ou souffrir de dégout ?
Hollande ! Il est grand temps de redonner à tout,
Une plus grande exigence et un plus grand projet.

Président, la fonction n ‘admet point d’à peu près.
Et les faux pas nombreux que vous accumulez
Les erreurs, les mensonges et cette suffisance
Font déborder la coupe de notre tolérance.

Le moment est venu où tout peut basculer
Evite la débâcle, sauvegarde la paix.
Va, quitte donc l’Elysée, en voiture ou en train
Et laisse le pouvoir en de meilleures mains

 

 

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C
<br /> J'aime Corneille, mais je dois dire que j'aime beaucoup ce pastiche et qui lui va si bien!<br /> <br /> <br /> "Ôtez cet hollade que je ne saurai voir!"<br /> <br /> <br /> Oh! s'il pouvait dégager... Le peuble bénira ce jour-là!<br />
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