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Le Scrutateur.

Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.

Alexis Brézet ( de Rastignac ), nouveau patron du Figaro.

Alexis-Brezet.png ( Alexis Brézet ). 

 

Ariane ( Chemin ) du journal Le Monde ( Un pseudo? ) détient des tuyaux, certainement, mais sûrement pas le long fil d'or que déroula sa lointaine homonyme mythologique, cette « fille de Minos et de Pasiphaé » sous les pas de Thésée, ce fil qui permit à Thésée de s'échapper du labyrinthe et de vaincre le Minotaure.

Je ne lui pas moins redevable d'une information précieuse. L'auteur de la délicieuse chronique hebdomadaire « la lettre de Rastignac » dans Valeurs Actuelles n'est autre que le nouveau directeur du Figaro Alexis Brézet.

Quiconque achète l'hebdomadaire fondé par Raymond Bourgine, doit faire, chaque semaine, comme moi, et se porter en dernière page où se trouve la lettre du cher Eugène de Rastignac, où est révélé, en un langage crypté, alerte et classique, l'essentiel de la semaine passée, politique, y compris, et peut-être surtout en ses coulisses, qui, si répugnantes qu'elles puissent être parfois, sont par la magie du chroniqueur, transmuées en jardins, pleins de surprises et de cocasseries.

Le fin lettré que je subodorais derrière ce pseudonyme était donc Alexis Brézet, et cela donne à espérer dans une période plus amère que douce, à la possibilité d'un renouveau du vieux Figaro qui, avouons-le sans fards, avait bien besoin d'une transfusion juvénile.

Merci donc à madame Chemin pour cette révélation sympathique.

Mais Ariane Chemin d'Aujourd'hui n'est pas celle de jadis. Et le contraire eut étonné dans un journal Le Monde, qui, lui, aurait besoin d'un long et laborieux décrassage.

Car, que signifie en tête d'un quotidien qui se présente volontiers comme « de référence », cette présentation d'un jeune et talentueux confrère comme d'un homme qui « a brossé et peigné des portraits durant ses années de journalisme politique »?

Peigné ( pour « peindre » ). Voyez vous çà! J'ai connu une époque ou une telle incongruité eut coûté à son auteur en classe de Cours élémentaire, un zéro « pointé » et une algarade dont on n'a pas aujourd'hui la plus petite idée. Aussi, comme on peut lire : « le niveau monte ».

Mais après tout, quoi de plus normal, dans ce journal Le Monde, que le dévergondage littéraire, et ce qui l'accompagne.

"Le Monde" aime la société « dépeignée ».


audrey-pulvar-sa-nouvelle-coupe ( Dépeignée ou pas la dame n'a pas l'air commode! ).

 

 

Il était temps qu'arrive un Rastignac.

 

Edouard Boulogne.

 

 

Un patron "normal" à la tête du "Figaro"

LE MONDE | 30.07.2012 à 14h26 • Mis à jour le 30.07.2012 à 19h05

Par Ariane Chemin

 

http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2012/07/30/un-patron-normal-a-la-tete-du-figaro_1739619_3236.html

 

II en a brossé et peigné, des portraits, durant ses années de journalisme politique. Mais l'idée de devenir modèle à son tour l'ennuie. Pourquoi donc ? A quoi bon ? Ce qui compte, n'est-ce pas ce qu'il annoncera, en septembre, pour Le Figaro ?

Alexis Brézet, cet inconnu, vient d'être nommé à la tête de la rédaction du grand quotidien conservateur français. Avant lui, de grands noms comme Jean d'Ormesson, Franz-Olivier Giesbert ou Etienne Mougeotte ; pourtant, ce presque quinquagénaire urbain et courtois ne voit pas là l'occasion de s'arrêter sur lui.

Il prend les rênes des rédactions du groupe alors que la gauche arrive à l'Elysée après dix-sept ans d'abstinence, que la crise économique et financière s'aggrave en Europe, que la presse écrite tâtonne pour trouver son nouveau modèle économique.

Surtout, il va "manchetter" et "éditorialiser" au moment où la droite classique s'interroge sur les liens qu'elle devra nouer, lors des prochaines échéances électorales, avec le Front national.

PIROUETTE

Le nouveau patron du Figaro continue néanmoins de jurer qu'il n'a "pas d'intérêt". Et quand on lui demande de quelle droite il est, se débarrasse de la question d'une pirouette : " Pourquoi toutes ces histoires d'étiquettes ? On ne va pas s'étonner que la patron du Monde ou de Libé soit de gauche !"

Cette modestie n'est pas entièrement feinte. Alexis Brézet est un homme pudique et discret : " Je ne l'ai jamais vu dans les bistrots où on se pousse un peu", réfléchit Denis Tillinac. Sur lui, pas d'archives cachées, à l'UNI ou ailleurs : "Je n'ai jamais milité."

On le croise à la messe, le dimanche, mais, dit-il, "je suis catholique, je ne suis pas la droite catholique". Certains l'ont aperçu le 6 mai avec ses quatre filles, place de la Concorde, mais qui oserait prétendre que la fête ratée des sarkozystes était "the place to be" ?

Le journaliste n'est pas du genre à raconter sa vie après le bouclage. A peine si un de ses collègues se souvient l'avoir entendu, un jour où il était question de Camus, dire que sa femme était d'une famille pied-noir de Marengo, là où meurt la mère de Meursault. Lui lâche simplement qu'il a grandi à Toulouse dans une famille bourgeoise d'officiers jusqu'à son hypokhâgne au lycée Pierre-de-Fermat.

"Avec sa discrétion, je me demande parfois s'il est un vrai Toulousain...", s'amuse l'ex-élu de Haute-Garonne Serge Didier, un ancien d'Occident passé au Parti républicain.

UN STYLE UN RIEN SURANNÉ

Il y a là autre chose que de la coquetterie."Le style, c'est l'homme", élude aussi, quand on le presse, celui qui l'a vu mûrir : François d'Orcival, le patron de Valeurs actuelles, où Brézet a travaillé de 1987 à 2000."Le sien est clair, serein, de qualité, vif et gai, de surcroît." Un style un rien suranné, que Brézet mit longtemps au service de la "Lettre de M. de Rastignac", feuilleton néobalzacien qui depuis trente-cinq ans clôt chaque semaine l'hebdomadaire - sans jamais le signer.

Une belle écriture, qui le fit remarquer à deux reprises au moins. La première fois, le jeune Brézet sortait de Sciences Po Paris et faisait le stagiaire au Figaro - déjà. Alain Peyreffite, "de l'Académie française", le recommande à d'Orcival. Vingt-cinq ans plus tard, en 2012, c'est pour ses éditos de campagne qu'un autre homme le complimente : le propriétaire du Figaro, Serge Dassault en personne.

L'avionneur ne lit guère la presse, hormis les pages économiques et politiques de son journal, regarde encore moins la télévision. Du médiatique Christophe Barbier, autre candidat à la succession d'Etienne Mougeotte, l'armateur ne sait du coup pas grand-chose.

A ceux qui chez Dassault défendent le patron de la rédaction de L'Express, le vieil homme réplique :"Mais pourquoi porte-t-il une écharpe en plein été ?" En revanche, il lit chaque semaine depuis 2007 les billets de Brézet dans le "Fig Mag". Et, selon un proche, le rencontre discrètement "tous les deux mois".

"CE QUE PENSE ALEXIS, SERGE LE PENSE AUSSI"

Serge Dassault est comme Jacques Chirac : le dimanche, il s'ennuie. "Bravo pour votre éditorial. Il est très bien, très clair", le félicite-t-il chaque week-end en composant le numéro de Brézet. "Ce que pense Alexis, Serge le pense aussi : la France dépense trop, ces 35 heures, quelle bêtise, on vit au-dessus de nos moyens..., décrypte un proche. Pour que ce ne fût pas lui, encore eût-il fallu que s'impose un grand talent. Brézet incarne bien le lectorat du Figaro, y compris physiquement, avec sa tête de gendre de droite idéal."

En ces temps de débandade de la presse, l'inconnu ou l'étranger font peur. La rédaction du quotidien de droite jubile que ce candidat bien de chez eux ait remporté la mise. "Alexis représente la dernière génération des mecs qui connaissent l'écrit, contrairement à ces managers qui triomphent aujourd'hui, comme Demorand ou Pulvar.

Lui s'est arraché les cheveux sur une brève", se félicite un journaliste du quotidien. Le "littéraire" applaudit lui aussi à la nomination de ce patron cultivé, amoureux de Félicien Marceau et de l'école des hussards : "Le climat d'anti-intellectualisme va cesser. Lui ne dira pas que la princesse de Clèves et Chateaubriand, c'est nul, ou qu'on parle trop des écrivains morts."

C'est le paradoxe de l'histoire. La rédaction trouvait qu'Etienne Mougeotte avait transformé le journal en "bulletin paroissial de l'évêché sarkozyste" ? La voilà emmenée par un homme "à la pensée musclée, eurosceptique et très structurée intellectuellement", s'amuse un journaliste. Mais un homme qui préfère les vacances en Normandie aux fastes bling-bling de Marrakech et incarne une "droite polie et bien élevée"


 Ri7-Racaille-contre-la-France.jpg ( "Une droite polie et bien élévée" écrit Le Monde, en faisant la moue, d'Alexis Brézet. Le "journal de référence" préfère les "indignés ( sic ) et les dépeignés comme ceux que nous voyons lors d'une ces fêtes de la musique créées par Jack Lang ). 

 

INFIDÉLITÉS À LA PLUME

A l'extérieur aussi, il emballe. "C'est le meilleur éditorialiste de droite depuis Paul Guilbert", estime son ancien complice Joseph Macé-Scaron, aujourd'hui à Marianne. "Il possède un sens aigu de l'analyse politique, qui repose sur une culture nourrie à l'histoire, et échappe ainsi aux fantasmes de la fabrique médiatique", renchérit Patrick Buisson, qui a vu arriver le jeune Brézet à "Valeurs", comme disent les initiés, et ne l'a plus perdu de vue. L'ami Philippe de Villiers n'est pas en reste : "Le Figaro a trouvé un grand journaliste, scrupuleux et qui sait écrire."

Ecrire, et parler. A la tête du "Fig Mag", Brézet fait depuis deux ou trois ans des infidélités à la plume : pour asseoir sa notoriété, il sacrifie aux sirènes de l'époque, prend l'habitude de courir studios et plateaux, duels et autres talk-shows polémiques radiotélévisés.

Derrière le sourire impeccable, on soupçonne un plaisir réel. "J'ai fini par m'y faire", reconnaît le nouveau patron. "Au fond, Alexis pense que, comme dans un déjeuner du dimanche de la bourgeoisie française, chacun doit exprimer ses idées à table", sourit un rédacteur. Et défendre son camp.

ENTRE LES LIGNES

Pendant cinq ans, Brézet tente de sauver le sarkozysme déclinant "avec ce brin de mauvaise foi jouisseuse des enfants de Philippe Tesson", sourit un camarade vigilant. Pas toujours facile pour quelqu'un qui " pensait comme moi que la fin de campagne de Sarko était la bonne, note son ami Eric Zemmour. Mais que, depuis 2007, avec l'ouverture et le reste, il avait fait le contraire de ce pour quoi il était élu". Le polémiste "réac" sourit : "Au fond, Alexis, c'est moi en sage. Il est beaucoup moins provoc', mais depuis nos débuts, en 1988, nous avons la même matrice."

Sur les accords UMP-FN, le nouveau patron du Figaro pense ainsi "que le seul moyen d'éviter cette tentation, c'est que l'UMP campe bien sa droite. Ceux qui plaident pour son recentrage, explique-t-il, seront les artisans et les responsables de ces alliances". Cette vérité assénée, peu de chances en revanche de voir Alexis Brézet choisir un champion dans la course à l'UMP. Ou alors, entre les lignes, comme dans le seul livre du patron du Figaro repéré à ce jour : le Dictionnaire Rastignac, un collector à couverture jaune qui raconte, en 300 pages et presque autant de ministres, députés ou conseillers, la comédie humaine des années 2000.

Entre plusieurs descriptions prophétiques (François de la Haye, "un profond politique qui avancerait sous le masque du bon garçon"), on peut aussi lire ces quelques lignes d'autoportrait : "Eugène de Rastignac n'a jamais prétendu être un esprit tiède ni un tempérament du juste milieu. Attaché aux vertus de l'ancienne France, il penche du côté du Trône et de l'Autel plutôt que de celui de la multitude, s'épanche pour une fois Brézet sans pseudo. Pour autant, il se défend de tout esprit de parti (...) L'essentiel est que le lecteur puisse se retrouver dans ses emballements et ses fureurs, ses piques et ses railleries." Un programme ?

Ariane Chemin

 

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