http://lalettredemarielledesarnez.eu/newsletters/lettre-dinformation-n32-novembre-2012/carnet-de-voyage-en-guadeloupe/
Dans le cadre de leur mandat
parlementaire, Marielle de Sarnez et Nathalie Griesbeck se sont rendues en Guadeloupe pour constater l’impact des aides européennes sur cette région ultrapériphèrique.
Députées européennes, élues sous l’étiquette Modem (Mouvement démocrate), Marielle de Sarnez et Nathalie Griesbeck ont arpenté la Guadeloupe
pendant trois jours. Si elles ont consacré quelques heures à rencontrer les représentants locaux du Modem, les élues ont surtout visité les chantiers dans lesquels l’Europe s’est engagée
– l’aérogare régional, la Zac de Dothémare … – et constaté avec satisfaction le réel impact des aides européennes dans l’émergence des projets. Emergence ne signifiant pas toujours, hélas,
concrétisation, comme elle ont pu s’en rendre compte en visitant le projet Taonaba – le projet d’aménagement du canal de Belle-Plaine – lancé depuis des années, mais toujours pas concrétisé …
« C’est dommage, car c’est un beau projet, qui interessera tant la population locale que les touristes. »
« La Banane doit être durable »
Au cours de leur séjour, Mesdames de Sarnez et Griesbeck ont également eu une entrevue avec l’évèque, Mgr Riocreux. « Il s’agissait de
discuter autour du nouveau projet porté par l’association Saint-Jean Bosco et de voir dans quelle mesure nous pouvions aider à la relance de cette initiative dans l’accompagnement de la
jeunesse. »
Evidemment, les deux députées ne pouvaient échapper à la polémique autour de l’épandage aérien. Elles ont rencontré à Capesterre-Belle-Eau des
représentants des planteurs. « Ce qui est frappant, remarque Marielle de Sarnez, c’est de voir à quel point les positions, dans cette polémique, sont tranchées. Il y a une
fracture forte entre les planteurs et les opposants à l’épandage aérien. Nous disons, nous, qu’il y a suffisamment de chercheurs compétents en France pour dire si les produits utilisés
sont dangereux ou pas. Plus généralement, la production doit être durable. La banane antillaise est produite dans le respect des normes européennes, contrairement à ses concurrentes, notamment
de Saint-Domingue. Notre avis, au Modem, est que les produits qui ne respectent pas les normes européennes ne devraient pas être autorisés à rentrer sur le territoire de
l’Union. »
Nathalie Griesbeck, députée européenne du Grand Est : « Une créativité
remarquable »
« Ici, la communication autour des subventions accordées par l’Europe est excellente : la participation européenne est parfaitement
signifiée. La Guadeloupe, par ailleurs, fait preuve d’une créativité remarquable pour rendre ses projets éligibles aux aides européennes. Mais derrière, il semble y avoir un manque sur le long
terme, ainsi que des carences dans la gestion des fonds. On se retrouve donc avec des subventions qui ne sont pas utilisées. Au Modem, sur la question de la gestion, nous sommes d’avis
d’accorder plus de confiance au terrain – de responsabiliser les acteurs du terrain – et d’accorder plus de place à l’expérimentation. »
Marielle de Sarnez, députée européenne d’Ile de France
« L’Union européenne fait beaucoup pour les Dom. Mais les Outre-mers sont pour l’Union un atout fantastique, qui assure une présence
européenne sur les trois océans. »
(Source : France Antilles Guadeloupe)
Ce déplacement a été possible grâce à la collaboration de Marie-Claire Boyer-Pozzoli, Présidente du Modem Guadeloupe,
conseillère régionale, conseillère municipale de Saint-Claude et Louis Dessout, vice-président du Modem Guadeloupe et conseiller municipal de Pointe-à-Pitre. Nous leur réitérons nos
sincères remerciements.
( II ) Quand Cécile Duflot interpelle l’Église...
par Gérard Leclerc
http://www.france-catholique.fr/Quand-Cecile-Duflot-interpelle-l.html
(Toujours très bon notre ami Gérard Leclerc. Mais c'est à la
schlague qu'il convient de traiter ce genre de créature ).
lundi 3 décembre 2012
Cécile Duflot, qui est ministre du Logement, vient d’interpeller l’archevêque de Paris en vue d’utiliser certains bâtiments qui seraient vides pour
accueillir des mal-logés. L’intention paraît louable, bien que le ton comminatoire n’augure rien de bon pour un éventuel échange : « J’ai bon espoir qu’il n’y ait pas besoin de
faire preuve d’autorité : je ne comprendrais pas que l’Église ne partage pas nos objectifs de solidarité. » C’est tout de même un peu violent, on en conviendra, de menacer ainsi
de coercition un interlocuteur auquel Mme Duflot devrait reconnaître le mérite de se préoccuper des mal-logés de la façon la plus concrète et précisément dans le cadre du diocèse de Paris.
Si Mme la Ministre avait bien voulu se renseigner, elle aurait demandé à ses collaborateurs de consulter simplement le site du diocèse. Elle aurait appris que le vicariat à la solidarité
lançait, pour la cinquième année, l’opération Hiver solidaire dans les paroisses de Paris.
Ce sont plusieurs centaines de personnes de la rue qui sont accueillies pour la nuit dans les différentes paroisses, qui collaborent avec les
associations de terrain comme le Secours catholique et ses cités d’accueil, l’Ordre de Malte, Aux captifs la libération... On sait qu’il y a tout un réseau caritatif qui, toute l’année, s’occupe
des personnes en difficulté. L’hiver est toujours une période de mobilisation plus intense et les paroisses qui servent des repas chauds sont bien connues des Parisiens. Mme Duflot
méconnaîtrait-elle tout cela ? On n’ose le croire, car ce serait un signe d’incompétence.
Il est vrai que sa déclaration intervient peu après la publication dans Le Canard enchaîné d’une enquête sur les maisons religieuses de
Paris qui disposent de locaux vides. Il s’agit d’un problème spécifique qui ne relève pas de la responsabilité propre de l’archevêque. Elle concerne les congrégations propriétaires de ces locaux.
On peut en faire un sujet de scandale, mais il serait plus utile de faire une étude approfondie des problèmes posés, qui ne sont pas si faciles à résoudre. Le Canard, tout comme Cécile
Duflot auraient pu aussi se renseigner sur les initiatives de certaines congrégations qui ont choisi une reconversion caritative de leurs locaux. Mais dans le climat actuel, il convient
plutôt d’attaquer l’Église, quitte à oublier qu’elle est bonne première, en France et dans le monde, à servir la cause des plus pauvres.
( Jean-Marc Ayrault est un leader socialiste. Mais il arrive qu'on souffre pour lui - et avec lui, - c'est visible !
).
( III ). Mariage homosexuel
Cathophobie politique
par Tugdual Derville
http://www.france-catholique.fr/Cathophobie-politique.html
( Les tricoteuses du gouvernement socialiste. Sous la révolution de 1789, on appelait "tricoteuses" ces femmes extrémistes, qui assistaient
en tricottant aux séances du tribunal révolutionnaire, et accompagnaient les condamnations ( à mort, sans exception ) de leurs glapissement stridents ).
lundi 3 décembre 2012
Les auditions des représentants des cultes à l’Assemblée nationale signent une agressivité croissante d’une partie de la majorité vis-à-vis des
religions, et particulièrement de l’Église catholique.
Les députés et le gouvernement socialistes sont-ils en train de réaliser une prouesse en unissant les religions à leurs dépens ? Déjà, les
milieux chrétiens avaient été enthousiasmés par l’essai argumenté que le grand rabbin de France rendait public le 18 octobre 2012 : Mariage homosexuel, homoparentalité et adoption :
ce que l’on oublie souvent de dire. Le document avait frappé par la précision et la pertinence de son argumentation. Le mardi 27 novembre, au sortir de l’audition très attendue des
représentants des religions, c’est ce même dignitaire, Gilles Bernheim, qui faisait part de son indignation devant la charge jugée « très violente » du député du Calvados Alain
Tourret contre le cardinal André Vingt-Trois. L’élu radical de gauche avait osé commencer en assénant son étrange définition des religions : « Globalement, vous êtes des
lobbies. » Il s’expliquait aussitôt : « Toutes les Églises en réalité se sont appuyées sur la cellule familiale pour asseoir leur pouvoir sur la société. » Le député se
targue alors d’une expertise en droit canon pour constater que l’institution du mariage a échappé à l’Église catholique en 1792, avec la naissance du mariage civil. Selon Alain Tourret, l’Église
« s’est trompée à chaque fois » sur les questions de société, et la fracture qui la sépare désormais de l’opinion est « totale ». Prenant à parti chacun des représentants
religieux présents — à l’exception d’une dignitaire bouddhiste aux propos alambiqués — Alain Tourret entend leur rappeler tour à tour, que chaque « religion » a été victime
d’« exclusion » par l’Église catholique. Après avoir déploré implicitement l’élection de Benoît XVI plutôt que celle du cardinal archevêque de Milan, l’élu adresse finalement au
cardinal Vingt-Trois une diatribe en forme de défi : « Vous lancez vos troupes ; vous lancez vos évêques ; vous allez lancer vos catholiques s’il en reste ;
(...) Allez-vous encourager les manifestations dans la rue comme au moment de l’école libre ? »
La réponse du cardinal de Paris reste sur le fond. « Dans ce débat, il y a un grand absent qui est la signification symbolique du
mariage », souligne l’archevêque dans sa conclusion. Puis il défend le « lieu de référence » qu’est la « cellule familiale » : « Si elle est dissoute
dans sa forme, il n’y a plus de repère. » Et de déplorer l’effacement des « références symboliques hétérosexuelles » induit par un projet de loi qui fait « abstraction de
la différence sexuelle ». Fidèle à son style bonhomme, le président de la conférence épiscopale française fait alors mine de « s’étonner quand même de l’attrait tellement violent pour
une institution dont on dit qu’elle est en train de disparaître. Pourquoi tout le monde veut monter sur un bateau qui est en train de couler ? » Au sortir de la rude audition, il
trouvera le moyen de plaisanter, en répondant à une journaliste qui lui demande s’il a le sentiment d’avoir été entendu : « Oui, la sono était très bonne ! » Une façon de
dédramatiser les incidents. Certes, dans ses rapports avec le politique, l’Église en a vu d’autres. Mgr Vingt-Trois précisera en substance sur Radio Notre-Dame qu’il n’est pas venu à cette
audition pour en découdre avec un député, peut-être en difficulté avec sa propre histoire. La séance a au moins permis de mesurer d’une part la grande unité de pensée des religions sur le
mariage, alors même qu’elles n’ont aucune intention de se constituer en « front des religions » contre la gauche, et d’autre part l’agressivité croissante de la majorité
actuelle contre le christianisme, dont elle a visiblement négligé la capacité à agir pour défendre le bien commun, indépendamment des questions confessionnelles.
Autre signe de tension le 3 décembre 2012, quand la ministre du Logement Cécile Duflot rend public, avant que son destinataire ne la
reçoive, une lettre où elle envisage de réquisitionner des locaux vacants de l’archevêché de Paris pour lutter contre le mal-logement.
Réaction de Mgr Michel Dubost sur RTL : « Il ne faudrait pas que ce qu’elle fait apparaisse comme une réponse à ce que le Cardinal a dit
dans d’autres domaines, en particulier sur le mariage pour tous. » L’indélicatesse ministérielle ressemble effectivement étrangement à une menace si ce n’est à une mesure de
rétorsion.