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Mars2006 : soixante ans de départementalisation, par Edouard Boulogne.
10 Mars 2007
Rédigé par Edouard boulogne et publié depuis
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SOIXANTE ANS DE DEPARTEMENTALISATION.
Il y a, aujourd’hui 19 mars 2006, 60 ans que le Parlement a intégré la Guadeloupe et ses consœurs la Réunion, la Martinique, et la Guyane au territoire national par la loi de départementalisation. Et ceci pour répondre au désir séculaire de leurs populations dans leur écrasante majorité. Vendredi 17, RFO-Guadeloupe a organisé sur ce sujet une table ronde, en duplex avec la Martinique, à laquelle j’étais convié, en compagnie de madame Lucette Michaux-Chevry, Roland Thésauros, indépendantiste, et leader historique de l’UPLG, et Jean-françois Rozan, esprit original et imprévisible. Du côté martiniquais, 4 personnes du monde du syndicalisme, globalement indépendantistes, dont une passionaria imprégnée du vocabulaire d’Arlette Laguillier, qui ne nous a rien épargné sur les « masses laborieuses », le « colonialisme exploiteur », et les forces criminelles de la « réaction ».
Ce type d’émission est assez décevant. Quatre-vingt dix minutes à partager en huit, sans parler des deux journalistes modérateurs, et de personnes du public qui avaient le droit d’intervenir, et l’ont, pour quelques unes, saisi ;
Il reste assez peu de temps pour un exposé de fond.
Deux intervenants ont été nettement favorables à la départementalisation, Jean-François Rozan (avec quelques petites réserves) et moi-même. Madame Michaux-Chevry, campe sur ses positions malheureuses, qui l’ont conduite en décembre 2004, à l’échec que l’on sait sur le changement de statut qui fut proposé à la Guadeloupe et la Martinique, (ouvrant la porte à de futures ruptures avec la France). Ledit projet fut rejeté comme on sait, et à la Guadeloupe par 75% des électeurs. Rejet logique, si l’on se rappelle que la départementalisation fut une revendication constante des populations et de leurs élus depuis au moins l’abolition de l’esclavage en 1848.
L’orgueil conduit Michaux-Chevry a parler, à propos du referendum de décembre 2004, de vote de la peur. Je lui ai fait remarquer, qu’une analyse rationnelle de ses propositions d’alors pouvait légitiment créer la peur, et qu’il n’est pas très convenable de mépriser le « peuple » dont on prétend, par ailleurs, être l’humble serviteur.
En dépit de la présence majoritaire à l’antenne de personnalités indépendantistes, ou autonomistes, il est ressorti malgré tout, comment pouvait-il en être autrement, le bilan largement positif de la départementalisation, sur le plan social et sur le plan de la santé publique, de l’éducation, etc.
Que si des effets pervers peuvent être relevés, le développement d’une mentalité d’assisté par exemple, ils doivent être plutôt attribués au « socialisme » rampant qui fait perdre peu à peu à toute la jeunesse française, et pas seulement à la nôtre aux Antilles ou à la Réunion, l’audace d’entreprendre, et le goût du travail. Le lamentable spectacle, ces jours-ci, des manifestations contre le CPE, créé et entretenu par le parti socialiste et les partis de gauche, en est l’illustration aveuglante.
La départementalisation, est me semble-t-il plus que jamais voulue par la majorité de nos populations.
Sa contestation est surtout l’œuvre « d’intellectuels » pour qui elle est l’occasion de se répandre en colloques, de prendre des « poses », bref de se donner l’impression d’exister.
Ce qui n’est pas une raison de se démobiliser et de baisser la garde. Rien n’est jamais acquis définitivement.