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Lettre de monsieur Pierre-André PALIE au président de
la République.
Monsieur PALIE Pierre-André
Directeur de la Maison Départementale de l’Enfance
Adresse : Montmain
97180 SAINTE/ANNE
Monsieur le Président de la République
Palais de l'Elysée
55, rue du faubourg Saint-Honoré
75008 Paris
Monsieur le Président de la République,
Lors de votre récent passage en Guadeloupe vous avez très clairement affirmé votre volonté de faire respecter les institutions et le droit pour tous sur l’ensemble du
territoire national. Votre déclaration a suscité beaucoup d’espoir chez les agents attaché à la fonction publique qu’ils soient de l’état, territorial ou hospitalier.
J’appartiens au corps des hospitaliers depuis 35 ans. J’ai d’abord servi comme éducateur spécialisé puis comme Chef de Service et Directeur après des études à l’école
Nationale de la Santé Publique devenu depuis l’Ecole des Hautes Etudes de Santé Publique. J’ai exercé la fonction de direction dans plusieurs établissements et service à
la fois en Guadeloupe, comme en métropole. Direction du Service d’Action Educative en Milieu Ouvert près du Tribunal pour Enfants de la Guadeloupe de 94-97, Les foyers
d’Adolescents de la Seine-Saint-Denis – Intérim au Foyer de Villepinte, Foyer de Borniche en Seine et Marne. Période 97-2003. J’occupe le poste de Directeur de la Maison
Départementale de l’Enfance en Guadeloupe depuis le 1er janvier 2004. Je me suis donné comme première mission avec son Conseil d’Administration de rétablir la situation en
normalisation le fonctionnement de cet établissement sinistré à bien des égards aux plans financiers, administratif et pédagogique.
L’établissement connaît une crise profonde qui s’origine dans le rétablissement de normes que j’ai travaillé à remettre en place avec l’équipe de cadres. Cette crise vient
en prolongement du mouvement du L.K.P. dont certains membres et leur enfant font partie des employés. Le conflit ainsi se déroule dans un climat de haine, de violence.
J’ai réclamé depuis le 4 mai auprès du directeur de la santé et du développement social la protection fonctionnelle en vertu du décret du 11 février 1983, étant attaqué de
toute part même par le Maire et Député de la ville des Abymes où est implanté l’établissement. Je n’ai reçu aucune aide des services malgré les attaques et outrages et
autres calomnies dites sur les ondes et l’ensemble de la presse sur ce petit territoire. Quelques grévistes LKP/MDE réclament mon départ et ont déjà tout mis en œuvre pour
parvenir à leurs fins (barrages routiers, envahissement à 2 reprises de l’hémicycle d u Conseil Général notamment lors du congrès des élus), je suis suivi par certains
individus – le véhicule de mon fils a été vandalisé (4 pneus coupés – tags etc.…) La liste des agressions serait longue à faire.
Le 18 mai ils m’ont définitivement mis en garde de ne pas pénétrer dans mon bureau, la D.S.D.S est informée ainsi que le Conseil Général. J’ai travaille en lien avec mes
collaborateurs à distance. Le Président du Conseil d’Administration refuse contrairement au droit de prendre une délibération visant à m’accorder sa protection. Je ressens
un fort sentiment de discrimination parfaitement insupportable dans un pays démocratique et protectrice du citoyen. J’ai à cet effet pris contact avec la Halde.
Je suis né en Guadeloupe, il y a 54 ans, j’ai connu la mobilité professionnelle, j’ai toujours servi avec honnêteté. Mon engagement a toujours été reconnu, en atteste mes
résultats professionnelles. . J’ai des enfants en métropole. Un fils installé comme podologue, une fille en spécialité médicale (médecine nucléaire) mon dernier fils à
cause des évènements a décidé de poursuivre ses études en métropole à la rentrée universitaire prochaine. Nous sommes une famille paisible qui souhaite retrouver sa
sérénité et sa respectabilité après plus de 5 mois d’attaques injustifiées et insupportables.
Après tous ces mois de violence je commence à sentir mes limites en tant que fonctionnaire. Je reste surpris du positionnement de la DSDS qui au lieu de m’assurer la
solidarité du service a estimé nécessaire de me faire des menaces et de l’intimidation pour la suite de ma carrière professionnelle, je n’ai plus confiance dans les
services qui n’ont pas voulu intervenir dans cette affaire durant les 2 premiers mois de ce conflit pour me permettre un accès libre de l’établissement. Je précise que la
seule exigence des grévistes (au maximum 15 sur 172 agents) c’est mon départ de l’établissement. Je précise à toute fins utiles que la reconstruction annoncée de
l’établissement depuis près de 20 ans allait se réaliser en septembre prochain. Nous avons en effet pu boucler le plan de financement.
Je souhaite retrouver la plénitude de mes fonctions. Je refuse le sacrifice que l’on veut m’infliger.
Suite à ma demande d’entretien, le mercredi 12 Août, le secrétaire général du Préfet m’a reçu à la demande du Préfet, il m’a assuré que l’Etat Républicain était encore
présent.
Or, le lundi 7 septembre, il est fait état au journal télévisé de 19h30 (RFO) des résultats de l’audit dont je n’ai pas été destinataire, qui fait état de mauvaise gestion
du directeur, mon image à l’appui. Je suis scandalisé par un tel procédé qui me jette ainsi que ma famille en pâture aux commentaires malveillants sur cette île où les
gens se connaissent.
Je demande, à être entendu par le Comité mixte de surveillance qui n’a jamais eu l’occasion de m’entendre et les auditeurs afin de connaître les charges qui pèsent sur
moi, les faits qui me sont reprochées et de pouvoir enfin répondre de façon contradictoire en tant que Directeur de cet établissement.
Je refuse, quitte à subir la sanction qui est attendu pour satisfaire les grévistes et l’administrateur en place, une évaluation impartiale (cet administrateur, a eu en
charge de trouver ces auditeurs, qui sont ses collègues de la Protection judiciaire, puis à fait parti du Comité de surveillance.). J’ai la conviction que le directeur de
la D.S.D.S a été Juge et Parti.
LIGAS l’organe de contrôle naturel de ce type d’établissement n’a pas été sollicité.
En ce qui concerne cet audit qui est à charge, j’espère que l’on me permettra d’exercer mon droit de réponse, car je ne reconnais pas ma gestion dans ce rapport vu à la
télévision.
Je continue à rester attentif et vigilant dans cette histoire et ne manquerai pas de vous faire part de mes inquiétudes.
Je compte, Monsieur le Président de la République sur votre intervention afin de me garantir le droit et la protection en tant que fonctionnaire nommé par l’Etat.
Veuillez agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de mon profond respect.
Fait, le 08 septembre 2009
P.A. PALIE
Copie : Madame PENCHARD – Ministre de l’Outre-mer.
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