8 Septembre 2009
News-Letter 7
Guyane – Martinique : même combat
Intéressant débat que celui que nous a généreusement offert RFO sur ses trois chaines des Antilles-Guyane.
Les Présidents d’assemblée départementale et régionale, de Guyane et Martinique, y débattaient en effet du changement statutaire
qu’ils veulent pour leur région mono départementale. Tous les experts du monde pouvaient bien expliquer que l’article 73 garantissait l’identité législative, -avec pour conséquence le financement
automatique des dispositions prévues par la loi - tandis que l’article 74 faisait obligation aux collectivités territoriales de négocier avec l’Etat, aussi bien les dispositions que leurs
financements, rien n’y a fait. Chaque Président s’ingéniant à justifier sa position en faveur de l’article 74 par les retards de l’Etat, dans le système actuel, à verser sa part de financement.
Comme si, l’Etat réticent, alors même que la loi lui donne des obligations, se montrerait plus empressé et généreux dans un système où, finalement, il aurait la liberté d’accorder ou non
une part de financement en n’en fixant qui plus est, le niveau et les modalités.
Un tel degré de cécité mentale peut-il s’observer chez l’homme, cet animal doué de l’intelligence, c’est à dire de la capacité de comprendre la relation entre les choses ? La réponse
assurément est oui. Oui chaque fois qu’intervient ce que l’on appelle le « sentiment » dans l’activité de l’homme. En voici un contre-exemple et deux exemples. Lorsqu’il est enrôlé dans
une armée en guerre, le soldat ne se posera pas la question de savoir s’il doit tirer sur un ennemi qui lui même s’apprête à le descendre. En une fraction de seconde, sans même qu’il ait à
prendre le temps de la réflexion, son cerveau lui ordonnera de tirer. Exit la cécité mentale. Qu’il vienne maintenant à être amoureux et sa douce amie lui apparaîtra comme la plus belle femme que
l’univers ait jamais porté en son sein. Dites enfin à un homme, que son Père qu’il aime et vénère tant, qui semble en
bonne santé, est atteint d’un mal incurable et galopant et qu’il n’a plus que quelques jours à vivre et aussitôt saisi d’effroi son être entier se dérobera à cette réalité. Son cerveau érigera
des barricades pour bloquer l’information. A l’intérieur même de cette enceinte infranchissable, ses neurones se déconnecteront le rendant sourd à tout message se rapportant à cet événement. Nous
sommes au cœur du mécanisme de ce que j’appelle la cécité mentale. Au fond de lui-même, l’homme n’exclue pas cette éventualité. Il la refuse. Il la refuse car elle génère en lui une grande peur
de l’événement et de ses conséquences. Une peur si forte qu’elle en est incontrôlable.
C’est, à mon sens, cette peur panique qui a poussé les Présidents de Région de Guyane et Martinique à venir sur les ondes des medias guadeloupéens s’en prendre à leur collègue de Guadeloupe,
accusé de ne pas tenir ses troupes et de vouloir repousser aux calendes grecques tout changement statutaire.
Alors Nous Guadeloupéens que devons nous penser de tout cela et que devons nous faire ?
D’abord remercier ces deux éminents Présidents adeptes de l’article 74, de leurs sollicitudes. Et leur réaffirmer ce que leur à répondu le Président de la Région Guadeloupe : L’avenir
de la Guadeloupe ne saurait se jouer ailleurs qu’en Guadeloupe et en tenant compte des seuls intérêts des guadeloupéens. Leur indiquer aussi et fermement que la population de la Guadeloupe n’est
pas une troupe. Que si elle a élu un Président de Région, elle n’a pas voté pour un Gouverneur et encore moins pour un Dictateur et qu’elle a su le démontrer le 7 décembre 2003.
Ensuite, comme toujours dans toute situation, il y a du positif à prendre. Le positif, c’est que lorsque la Guyane et la Martinique auront opté pour l’article 74 et seront donc devenues
Collectivités Territoriales, nous resterons le seul département français de la zone Française des Amériques. Et j’en vois au moins trois avantages :
1°) A terme, Il nous sera plus facile d’obtenir des financements de l’Etat Français, puisque dans la zone, il aura
globalement moins d’obligations. Cela me parait d’autant plus probable que nous serons alors la seule vraie vitrine de l’Etat Français.
2°) Notre Préfet, devenu le seul Préfet de Région de la zone, devrait naturellement se voir confié les prérogatives de « Préfet de zone de défense Antilles ». Dans le même ordre d’idée,
devraient être rapatriés sur la Guadeloupe, le Secrétariat Général de la Zone de Défense Antilles, ainsi que l’Etat Major de zone
Antilles.
3°) Pour les mêmes raisons, devraient être rapatriées sur la Guadeloupe les différentes Directions Régionales Antilles-Guyane ; DIREN, Affaires Maritimes, Aviation Civile,
Finances, Douanes, etc..
Il y a là des milliers d’emplois à la clé.
A tout prendre, et si nous savons faire, nous pouvons tirer le maximum d’une crise aussi stupide qu’inutile.
Amédée ADELAIDE
Le 08 septembre 2009
Jour J-4 Avez-vous pensé à
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