Le pouvoir laxatif.

Voici en résumé ce qu'il convient d'appeler "le pouvoir laxatif" en France (pouvoir que Montesquieu n'avait pas identifié dans
"L'esprit des lois", car le siècle des Lumières n'avait pas encore fait oeuvre d'éclairage).
Nos politiques - ceux issus de ce terreau malsain qu'est le politiquement français - s'affirment de plus en plus comme des
politiques "carbone", à l'image de leur politique, et de la taxe du même nom qui n'a d'autre utilité que de révéler au grand jour l'inutilité et la vacuité des réflexions qui président aux
décisions de nos administrateurs (que nous n'avons pu faire autrement que de mettre en place, faute de mieux).
Voici donc l'allégorie parfaite qui nous montre comment "on" nous empêche de tousser : c'est l'histoire du pharmacien, qui, en
arrivant à son officine, aperçoit, debout (si l'on peut dire) un quidam à l'air crispé, s'appuyant comme il peut, d'une main sur la porte de l'établissement, et de l'autre sur la
vitrine.
La délicieuse Marianne, son employée qui s'y entend à soulager les maux de ses clients, n'a pas l'air particulièrement préoccupée par
ce monsieur, qui, visiblement souffre de quelque chose.
— Qu'est-ce qu'il a, le gars, là, devant la porte ?
— Oh ! rien ! enfin, pas grand-chose : il voulait du sirop pour la toux, mais, comme il n'y en avait pas, à la place, je lui ai vendu
un bon laxatif, et il a bu toute la bouteille d'un seul coup.
— Marianne, vous perdez la tête ? Vous entendez soigner une toux avec un laxatif ? Mais il ne faut pas faire ça, voyons
!
— Mais bien sûr que si, ça marche même très bien... regardez, maintenant, il n'ose plus tousser.
En résumé, voilà un peu comment on nous traite en France. par exemple, cette affaire de taxe carbone, est très très loin d'être une
taxe... "carbine".
Antoine de Panoue.