Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.
14 Août 2009
Monsieur Paul Girot de
Langlade est-il raciste?
(Paul
Girot de Langlade).
Le racisme est un mal. Nous sommes d'accord : si je n'aime pas quelqu'un, si je le méprise ou maltraite, parce qu'il est noir, ou jaune, ou métis, et simplement parce qu'il est noir, jaune ou
métis, je pèche gravement devant la justice, je porte atteinte au droit de l'homme à être respecté, en tant qu'être humain. Et si je m'affirme chrétien, je me trompe assurément sur ce que je
suis. Car le Christ n'est pas, ne peut être raciste. Toute sa "doctrine", son message, toute sa vie s'inscrit contre ce mépris, et cette injustice.
Cela dit, un chrétien n'est pas le Christ. Il n'est qu'un homme, imparfait, un pauvre pécheur. Et la condition de chrétien n'est rien d'autre que celle d'une personne qui a conscience de son
imperfection et cherche à s'améliorer, à se délivrer de ses fautes, et de ses impuretés, par l'imitation du divin modèle, et donc, entre autres, du racisme. Tâche de Pénélope.
Face au racisme, comme face au péché en général, le chrétien ne peut qu'être conscient de ses limites et imperfections, de son caractère misérable.
Qui est sans péché?
Cela étant dit, affirmé et réaffirmé, il faut constater aussi que le racisme est loin d'être le seul péché auquel on est confronté dans la dure condition humaine, que l'on voudrait
christianiser.
Le péché revêt des formes innombrables. Il lui arrive de se travestir, en dénonciateur du mal alors même que l'inspirateur de la dénonciation est le mal lui-même, le Mauvais, le mensonge et
l'hypocrisie.
Il peut se faire que le dénonciateur du racisme soit raciste lui-même. Ne lui jetons pas la pierre. Qui sommes-nous pour cela?
Notons toutefois qu'aujourd'hui, le péché capital n'est plus l'avarice ou la luxure. Par excellence il est "le" racisme.
L'emploi du mot "racisme" est devenu le plus quotidien qui soit. Il a remplacé dans le vocabulaire de l'exclusion celui de « fascisme », qui durant la seconde moitié du 20ème siècle
servit au totalitarisme marxiste à tenter de disqualifier ceux qui résistaient à l'extermination massive de dizaines de millions d'hommes par l'URSS, la Chine communiste, Cuba (et Fidel Castro),
entre autres.
« Fasciste » était l'étiquette infamante dont on affublait les résistants à l'exploitation scientifique de l'homme par l'homme par les communistes. Et, en France, le général de Gaulle
lui-même fut traité de "fasciste" par le PCF (parti communiste français).
Le communisme aujourd'hui est, (provisoirement?) démodé.
La majorité de ceux qui l'avaient servi, ou du moins leurs fils spirituels ont gardé la méthode, en changeant les mots. C'est par la lutte, le conflit, soigneusement créé, entretenu,
dialectiquement, que l'on s'acheminera, selon ces gens là, vers le meilleur des mondes possibles.
A la lutte des classes, on a ainsi substitué, subrepticement la lutte des sexes (les femmes contre les hommes), la lutte des générations (les jeunes contre les vieux) la lutte de races, etc.
Mais le combat politique exige souvent la simplification, et le manichéisme ( le bien contre le mal).
Et le mal est désormais, selon la vulgate établie, le monopole d'une race (la race blanche, porteuse de tous les maux).
Force est de constater, au quotidien que la race blanche (pas meilleure, mais pas pire qu'une autre), est devenue au fil des années le bouc émissaire de tous les maux, et que certains en son propre sein jouent volontiers le jeu de ceux qui la désignent comme porteuse de tous les maux.
Or un meilleur avenir pour la planète est incompatible avec cette vision truquée de l'histoire.
Ce qu'il faut rechercher c'est cette fraternité sinon parfaite, -ce rêve est peu réaliste au regard de l'expérience passée-, du moins partielle et relative.
Nous devons garder sans cesse à l'esprit, à tout instant, en lisant notre journal, en écoutant les « informations », ces remarques élémentaires si nous ne voulons pas tomber dans le piège des manipulateurs professionnels qui pour l'instant donnent leurs « couleurs » aux informations qui déterminent nos choix, et nos actions.
J'y ai pensé aujourd'hui à propos des actes et paroles « attribués » au préfet Girot de Langlade (ancien préfet de la Guadeloupe, notamment), et dont la presse, notamment audiovisuelle, nous entretient à satiété depuis ce matin (14 août 2009).
Je ne connais pas personnellement ce haut fonctionnaire, dont le passage en Guadeloupe a été, fâcheusement, pour lui, entâché par un cancer dont il semble guéri, mais qui a entravé, gêné son administration de la Guadeloupe.
Mais s'il est raciste, il a tort, et doit être sanctionné.
Pourtant quel crédit faut-il accorder aux accusations portées contre lui?
De ce qu'on dit quelle est la part de vérité? Quel est le contexte de cette affaire? Qui est cette employée, (antillaise, nous dit-on) à qui il aurait jeté à la figure le contenu de ses poches? Quels sont le parti politique, le syndicat, l'idéologie de cette dame, son caractère?
N'y a-t-il eu aucune provocation de sa part, dans le choix des mots, dans le ton utilisé?
Car les racistes ne sont pas seulement des blancs.
( Affiche
placardée il y a quelques années par le terroriste Luc Reinette, et dont le "texte", en créole peut être traduit ainsi : "Sapristi! Les blancs débarquent. Il faut arrêter cela pour que nous ne
disparaissions pas. KLNG : parti pour la libération de la Guadeloupe".
Et l'on s'étonne de la difficulté du tourisme à prospérer en Guadeloupe).
Même si ceux-ci sont généralement les seuls à être poursuivis pour ces délits (que l'on se souviennent des propos racistes d'Elie Domota en mars dernier en guadeloupe. L'enquête administrative
lancée à cette occasion est bien discrète! Que l'on se remémore encore la campagne raciste, par voix d'affiches, lancée par Luc Reinette en Guadeloupe à la fin des années 1990. Là encore
l'enquête lancée par le SRPJ, à ma demande, après une intervention du président de la République Jacques Chirac, a fait long feu).
Ce « deux poids, deux mesures », est inquiétant pour les libertés, et l'équilibre social.
Je n'oublie pas que M.Girot de Langlade est un haut fonctionnaire à qui, plus qu'un citoyen ordinaire, on peut demander une plus grande maîtrise de ses réflexes. Mais enfin, un préfet n'est qu'un homme, et comme tel sujet à des bouffées de fatigue et d'énervement.
D'autant plus que la France présentement est trop souvent l'objet d'insultes et de mépris de la part de migrants, étrangers à ses traditions, à sa culture, qui investissent en masses son territoire en l'insultant, et souvent de manière ouvertement raciste.
Je pourrais évoquer d'innombrables exemples. Je me contenterai de citer le texte d'une « oeuvre d'art » (selon les critères de M.Jack Lang), d'une chanson du groupe Ministère Amer.
Voici ce texte, dans sa crudité :
"Quelle chance d'habiter la France / Dommage, mon petit, que ta mère ne t'ai rien dit de ce putain de pays / où 24 heures par jour et sept jours par semaine /j'ai envi\ de dégainer / sur des faces de craie. / Faces de craie / bien placées / qui m'empêchent de m'exprimer... ".
"Pan dans les dents /Je m'adresse à toi, petit blanc /Je baise ton gouvernement / Tu me diras / pourquoi tant de Haine ? / avec la sale haleine /je te dirai / ta mère / ta sœur / cette chienne / kiffe l'Afrique / ma trique / ma Zig / logique / elle veut\ un négroïde... "
"De sa fille, il en a marre, veut la caser comme un jeu, avec un con — euh —, un blond aux yeux bleus"
"Que va-t-il se passer au village des visages pâles, ti mal (sic). Je les fixe dans mon zoom zoom : Boum ! boum ! dans Pim et Pam et poum / les Goume Goume / anéantir... ».
Ministère AMER.
Encore une fois chacun, et M.Girot de Langlade comme un autre, plus qu'un autre, doit s'efforcer de garder son sang froid, tenter de résister aux provocations.
Mais il faut aussi avoir le courage de résister à la subversion qui menace aujourd'hui, sous des formes multiples notre société.
Il faut s'instruire, réfléchir, se montrer courageux. Oui, courageux. Car je ne me fais d'illusion, ce texte, contre le racisme et son utilisation à des fins subversives, sera traité de « raciste ».
Son auteur, chrétien, éducateur, et « philosophe », sera traîné dans la boue. C'est pour éviter ce traitement que sans exception les « politiciens » que j'ai entendus aujourd'hui, tant en Guadeloupe qu'en métropole ont crié « haro! » sur de Langlade.
Moi, qui ne suis candidat à aucun mandat électif, qui, depuis l'adolescence, n'ai eu que le seul souci de servir chrétiennement (parfois maladroitement sans doute), la Cité, par l'action, la parole et l'écrit, je me moque éperdument des cris d'orfraies des orchestrateurs du conformisme installé.
Je voudrais ajouter pour conclure qu'un homme, et je ne voudrais pas lui nuire en le disant, mais il faut être juste, un homme politique guadeloupéen a eu, un petit peu, ce courage que j'évoquais plus haut, à propos de Paul Girot de Langlade. Cet homme est Victorin Lurel.
Il s'est exprimé sur l'Express. Ce n'est pas parfait. Mais enfin Victorin est un homme politique. Faisons donc la part des choses, et cliquons sur le lien ci-dessous.
Edouard Boulogne.
http://www.lexpress.fr/actualite/politique/il-semble-avoir-de-mauvais-reflexes_780450.html