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1 Juillet 2009
J’ai fais le choix -est-ce un avantage ou un désavantage ?- de ne pas écouter en direct l’allocution
Présidentielle du 26 juin 2009, en Guadeloupe ; les auditeurs en live et les privilégiés de ce laïus -au corps à corps- avec le président ont-ils pris le temps de
lire le texte ? Je le leur conseille en se rendant sur le site de l’Elysée
J’en ai extrait un bref passage qui a retenu mon attention et interrogé mon esprit critique :
Le président déclare texto : "...Je suis ouvert à toute demande d’évolution qui serait formulée par vos élus, pourvu que celle-ci soit au service d’un projet dans l’intérêt de tous les Guadeloupéens.
Quels que soient les souhaits d’évolution qui pourraient être exprimés, il est, en tous cas, clair que rien ne se fera sans le consentement de la majorité des Guadeloupéens. C’est cela la démocratie, c’est cela notre conception d’un pays moderne !
J’ajoute, qu’en tant que Président de la République, garant de la cohésion et de l’unité nationale, je ne
conçois une éventuelle évolution statutaire que dans le cadre de notre République et, plus précisément,
dans le cadre notre Constitution.
Les articles 73 et 74 de notre Constitution sont très souples. Ils permettent d’envisager divers degrés d’autonomie, ainsi qu’une organisation politique adaptée au contexte insulaire ;
je pense en particulier à la collectivité unique..." .
J ’en ferai trois remarques personnelles, en qualité de citoyen français originaire des DOM ; donc concerné au premier chef.
Quand le président parle, je cite : " demande d’évolution... éventuelle évolution statutaire ..." Je dis, faisons attention aux propos politiques et à leurs conséquences sur le quotidien des citoyens - Prudence donc à nous antillais-. Les constitutionnalistes savent tous que la notion d’évolution statutaire et /ou institutionnelle ne recouvre pas du tout l’exacte amplitude politique que la notion de modification statutaire et /ou institutionnelle... J’aurai mille fois préféré que le président nous parle d’évolution institutionnelle et, éventuel projet de réforme institutionnelle Balladur concernant l’ensemble du pays, par souci de clarté.
Ma seconde remarque concerne l’expression présidentielle "...dans l’intéret des guadeloupéens...". Personne, a priori ne peut etre
hostile a une telle affirmation ;la question se pose néammoins de savoir quel contenu recouvre ce concept "interet des guadeloupéens".
Les autres iles environnantes, Désirade, Marie Galante, Les Saintes verront elles leurs intérêts sauvegardés ou seront elles maintenues sous le vocable impropre de dépendances de la
Guadeloupe ; ensuite, qu’elle instance et sur quels critères seront définis cet "intérêt" guadeloupéen ?
Je ferais remarquer que les partisans et membres du LKP et de "la Guadeloupe cé tan nou..." (la Guadeloupe est à nous) prétendent eux aussi défendre les intérêts du peuple
guadeloupéen ; comment - et surtout est-ce possible ou souhaitable de ? -les concilier avec ceux qui, comme moi, ne partagent pas les mêmes idées et pratiques(anti)
démocratiques qu’eux ?
Enfin pour finir, je dirai que la Guadeloupe administrativement parlant est un archipel ; c’est-à-dire un ensemble insulaire
pluriel et différencié composé de quatre entités humaines : Guadeloupe, marie galante, desirade, les saintes, avec pour chacune d’elles leurs singularités propres ; de sorte que ,
il serait politiquement suicidaire de parler d’évolution de la Guadeloupe en collectivité unique, pour l’Archipel des Saintes notamment ou j’ai mes racines familiales.
Sur la question de l’évolution de la Guadeloupe, je soumets a nos gouvernants le modeste voeux qui suit :.
Afin de garantir a chaque communauté insulaire le pouvoir de défendre et de renforcer leurs interets,il me parait plus avantageux de penser l’évolution statutaire de l’Archipel de Guadeloupe en
terme de féderation de collectivités distinctes avec deux niveaux de représentation et d’exercice du pouvoir.
Un premier niveau de représentation propre à chaque communauté , Marie galantaise, Saintoise, Désiradienne ;dotée chacune d’une assemblée référente
élue(proportionnellement au nombre d’habitant) et dotée de pouvoirs locaux forts.
Avec réaffirmation , par l’Etat, de la clause générale de compétences et du principe de subsidiarité. C’est-à-dire que ces collectivités pourront intervenir dans tous les domaines de la vie
publique ou se substituer l’une ou l’autre en fonction de leurs possibilités ou expertises ; exception faite des prérogatives de l’Etat : Armée, justice.
Un deuxième niveau de représentation constituant un ensemble plus large sous le vocable de -Fédération Les iles de Guadeloupe-(FLIG) doté d’une assemblée élue(41
membres) représentative des collectivités de Guadeloupe, Désirade, Marie Galante,Les Saintes. auquel pourraient s’adjoindre les collectivités de St Barth et de St Martin.
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