(Mathieux Bastareaud).
Il faut lire ces deux communiqués, publiés à
quelques heures d'intervalle. Ils sont plus qu'un fait divers, et constituent un véritable fait de société.
La subversion politique et morale qui ravage actuellement le monde occidental vient de faire une nouvelle victime, le jeune guadeloupéen Mathieu Bastareaud.
Le monde occidental se joue actuellement la tragi-comédie de la "repentance". L'occident, la race blanche, seraient coupables de tous les maux, de toutes les turpitudes. Le mot "raciste" est
devenu, dans une certaine presse, synonyme d'individu de race blanche.
Cette comédie ne peut pas ne pas engendrer des troubles de toute nature, notamment sur les plans psychologique et moral.
Témoin, ce qui vient de se passer en Nouvelle Zélande où l'équipe de France de rugby est actuellement en tournée.
Mathieu Bastareaud, jeune international de rugby, Français d'origine guadeloupéenne, est sorti en boite avec des copains. Ils rentrent passablement émêchés.
Mathieu se blesse en tombant dans les circonstances qu'on lira dans les communiqués ci-dessous.
Honteux, le gamin (à 20 ans, même vedette internationale c'est tout de même ce que l'on est encore!), cherche une explication plausible pour ne pas être trop ridicule.
La victimisation constante ( et perverse) dont est l'objet la race noire dans les médias la lui fournit. Il prétend avoir été tabassé par cinq supporters néo-zélandais (blancs,
évidemment!).
La nouvelle fait du bruit, devient une affaire nationale. Mathieu doit avouer la réalité. Il s'excuse.
Il renonce à poursuivre la tournée en NZ.
Il serait bientôt en Guadeloupe, pour des vacances en famille.
Je propose, moi, qu'on lui fiche la paix.
De ce dérapage, il n'est pas le seul coupable, et à mes yeux pas le principal.
Et je lui souhaite de bonnes vacances. Son nom est très connu en Guadeloupe. J'ai eu pour ma part des Bastareaud comme professeurs, comme élèves.
Tous estimables.
Donc,baissons le rideau, mais tirons aussi ... la leçon.
Edouard Boulogne.
I). (Premier communiqué) : AP | 22.06.2009 | 12:39
Mathieu Bastareaud, âgé de 20 ans, rentrait seul à son hôtel quand les hommes qui semblaient l'avoir identifié comme un joueur de
l'équipe de France l'ont attaqué, d'après le porte-parole de l'équipe de France Lionel Rossigneux.
Il a été pris en charge par le médecin des Bleus et a reçu quatre points de suture pour ses coupures au visage.
Le joueur est en état de choc et a décidé de rentrer en France plutôt que d'accompagner l'équipe qui se déplaçait dimanche à Sydney
pour affronter le week-end prochain les Australiens.
"Nous lui avons proposé de rester avec nous jusqu'à la fin de la tournée, mais il a préféré rentrer et retrouver sa famille", a
indiqué Lionel Rossigneux.
"Il va bien. Il a quitté Sydney ce matin par avion", a déclaré Rossigneux à l'agence Australian Associated Press. "Le scanner n'a rien
décelé. Il s'agit juste d'un oeil au beurre noir et de quatre points de suture".
Emile Ntamack, l'entraîneur adjoint du XV de France a déclaré lundi qu'il est dommage que Bastareaud manque le rendez-vous face à
l'Australie samedi prochain.
"C'est dommage pour Mathieu", a déclaré Ntamack. "C'est un sport, mais lorsqu'un incident comme cela se produit est
honteux.
"Je ne veux voir aucun problème entre les Bleus et les All Blacks et le public néo-zélandais. C'est un incident regrettable. En rugby,
il existe des supporters stupides".
La France a décidé de ne pas porter plainte car Bastareaud est incapable de décrire ses agresseurs, a précisé
Rossigneux.
"Quand nous lui avons parlé, il était incapable de dire si quatre ou cinq personnes l'ont attaqué. Il a dit qu'elle se sont précipité
sur lui et qu'il n'a pas eu le temps de réaliser".
Bastareaud n'a pas joué lors de la défaite des Bleus face aux All Blacks samedi 14-10 à Wellington mais avait participé à la victoire
de son équipe 27-22 à Dunedin la semaine précédente.
Selon Jo Maso, le manager de l'équipe de France, Bastareaud a eu des échanges verbaux avec ses agresseurs avant l'incident. "Ils l'ont
insulté, il a répondu. Puis ils ont foncé sur lui", a-t-il dit.
Le joueur du Stade Français est le deuxième centre à quitter la tournée après Yannick Jauzion victime d'une entorse
cervicale.
Un porte-parole de la Fédération néo-zélandaise a regretté cet incident qui nuit à la réputation du pays organisateur de la Coupe du
monde 2011. "Nous tenons à dire qu'il ne s'agit pas du comportement traditionnel de la majorité des Néo-Zélandais ou des supporters de rugby", a déclaré Neil Sorensen. AP
(II) 2ème communiqué :
Rebondissement dans l'affaire Bastareaud. Le rugbyman français avait annoncé dans un premier temps avoir été victime d'une agression
dans la nuit du samedi 20 juin à Wellington. Rentré en France avant la fin de la tournée de l'équipe de France dans l'hémisphère Sud, le joueur avait refusé de porter plainte, évoquant son
"désir de passer rapidement à autre chose".
Les soupçons quant à la véracité de l'affaire sont apparus au grand jour grâce à la télévision néo-zélandaise TV One, relayée jeudi
25 juin par l'agence de presse néo-zélandaise NZPA : "La police s'est procurée des vidéos de surveillance montrant un Bastareaud non blessé rentrant à son hôtel en compagnie de deux joueurs
et deux femmes, selon la TV One."
En début d'après-midi, sur le site
internet du journal L'Equipe, Max Guazzini, président du Stade Français, club de
Mathieu Bastareaud, a définitivement levé le mystère : "C'est une erreur de jeunesse. Je viens d'avoir Mathieu qui
s'apprête à partir en vacances aux Antilles. Il est rentré tard à son hôtel en état d'ébriété, il a trébuché et il est tombé. Le lendemain, il a eu peur des conséquences vis-à-vis de
l'encadrement de l'équipe de France et de sa famille, qui est très croyante. Comme il l'a déjà dit dans son communiqué, il ne pensait pas que cela prendrait de telles proportions. C'est aussi
pour cela qu'il a refusé de répondre aux interviews."
Peu après, dans un
communiqué, le joueur présentait ses excuses "auprès de la Fédération néo-zélandaise, de la ville de
Wellington, des joueurs de l’équipe de France, du staff, de [son] club, de [ses] amis et auprès de tous ceux touchés par cette histoire".
L'affaire avait agité la Nouvelle-Zélande depuis quelques jours, prenant une importance considérable dans le pays qui s'apprête à
accueillir la prochaine Coupe du monde de rugby en 2011. La réputation des Français en terre australe risque fort d'en pâtir, tout comme la carrière internationale du Parisien. Jeudi, lors d'un
point presse, Jo Maso, le manageur de l'équipe de France, avait dit qu'il serait "vraiment déçu, vexé, outré" si le joueur avait menti.