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Le Scrutateur.

Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.

Une semaine à la loupe (22/06/09) : Le chomage plombe la sécurité sociale, par Henri Pauvert.

Une semaine à la loupe.



1.
Le chômage plombe la Sécurité sociale

Le chômage grève les recettes et affecte donc le montant des cotisations sociales. Mais les dépenses dérapent aussi. Le déficit de la Sécurité sociale devrait se situer autour de 20 milliards d'euros cette année. Le lien entre le trou de la Sécurité sociale et les créations d'emploi ne s'est jamais démenti depuis très longtemps. Depuis 1995, les gouvernements successifs ont tous fait des plans pour permettre un retour à l’équilibre sans aucun succès. Le résultat est une diminution des remboursements, une augmentions des cotisations et une remise en cause de certains avantages. Le gouvernement Fillon souhaite concentrer son action pour le contrôle des arrêts maladie. Certes il n’a pas tort mais ne serait-il pas important de sensibiliser les auteurs de ces arrêts, médecins et "utilisateurs" ! De même nous tous devrions remettre en cause notre façon de faire appel à la Sécurité sociale en évitant de penser que tout est gratuit. La santé est un bien qui doit être accessible à tous. Mais tous, nous devrions nous souvenir que RIEN nest gratuit et donc tout a un coût ! La Sécurité sociale nous appartient. A nous tous de la "gérer" correctement en l’utilisant à bon escient.

2. Rumeurs de remaniement :

La ronde des rumeurs sur les sortants et les entrants a repris de plus belle depuis le résultat des élections européennes. Les milieux politiques français bruissent d’idées à l'approche d'un remaniement ministériel qui interviendra ce mercredi. Mais mis à part Rachida Dati et Michel Barnier, la ronde des sortants reste un mystère connu du seul Président de la République. Du côté des entrants rien ne transpire si ce n’est les élucubrations des journalistes. Bien entendu la liste des d’entrants favoris des médias est impressionnante et ne cesse de s’allonger. Cela occupe et fait vendre. Le Président laisse entendre à ses interlocuteurs qu'il souhaiterait poursuivre sa stratégie d'ouverture confortée qu’il est par le succès des listes de l'UMP et de leurs alliés aux élections européennes. De toute façon, le chef de l'Etat ne voudra pas être là où on l'attend. Il doit se réjouir d’une situation où il est le seul décideur.

3. Départs anticipés à la retraite en bernes !

Dans l’océan de chiffres catastrophiques, une bonne nouvelle pour les comptes de la Sécurité sociale, on trouve dans les dépenses de la branche retraites un sujet d’espoir puisqu’elles seraient inférieures de près d’un million d'euros au budget voté par le Parlement en décembre 2008. Il résulte pour partie d'un véritable effondrement du nombre de personnes qui ont bénéficié d'un départ anticipé à la retraite au titre d'une carrière longue. Mis en place en 2004, le dispositif des carrières longues a permis aux personnes qui ont commencé à travailler très jeunes de partir à la retraite avant 60 ans dès lors qu'elles avaient cotisé un nombre suffisant de trimestres. L'effondrement de 2009 s'explique d'abord par le durcissement des conditions d'accès au dispositif lié à l'allongement de la durée de cotisation pour certains salariés. Une autre raison est le renforcement des contrôles pour la validation des trimestres anciens. De même, la scolarisation obligatoire jusqu'à 16 ans, entrée en vigueur pour les générations nées après 1952, commence à faire sentir ses effets. Sujet à suivre car la CFDT a attaqué cette réforme devant le Conseil d'Etat.

4. Le Smic au pain sec.

Les cinq économistes, choisis par le gouvernement pour former le groupe d'experts, chargé de se prononcer sur l'évolution du Smic estiment que les hausses successives du Smic ont été particulièrement soutenues depuis une quinzaine d'années, avec "des conséquences incontestablement défavorables". Ils jugent aussi que "le coût du travail au niveau du Smic est aujourd'hui l'un des plus élevés des pays de l'OCDE", et que "de solides constatations empiriques convergent pour affirmer qu'un coût du Smic élevé évince du marché du travail les travailleurs les plus fragiles". De même, ils pensent que le RSA, Revenu de Solidarité Active, ou la prime pour l'emploi, PPE, "apparaissent plus appropriées pour réduire les inégalités des revenus du travail". Le groupe a estimé qu’il est important de "privilégier à la fois la protection du pouvoir d'achat des salariés dont les rémunérations sont les plus faibles et le développement de leurs perspectives d'emploi à court et à moyen terme, compatibles avec le développement économique des entreprises qui les emploient". Il a donc décidé "à l'unanimité" de recommander que la prochaine revalorisation du Smic soit limitée au minimum légal prévu dans le Code du travail. Le Smic s'élève à 1.321,02 euros brut mensuel pour 35 heures hebdomadaires depuis le 1er juillet 2008. L'évolution du Smic sans coup de pouce sera limité au minimum légal, soit 1,30% après la publication du dernier indice de l'inflation. Ce sera la troisième année sans coup de pouce, la dernière remontant à juillet 2006 sous le gouvernement Villepin, un an avant l'élection présidentielle.

5. François le bateleur !

Après son cuisant échec aux élections européennes, le président du Mouvement démocrate a affirmé sur Europe 1 qu'il tâcherait désormais d'être "moins batailleur", poursuivant "je garderai intégralement mon intransigeance parce que ce pour quoi je me bats ne supporte pas la demi-mesure". Se comparant à Zidane lors de son coup de boule, François Bayrou sous-entend donc qu’il a "pété les plombs" sauf que Zidane était en fin de carrière alors qu’il ne l’est pas puisqu’il a également souligné : "L'élection présidentielle, ce sont les Français qui en décident et qui en décident le moment venu". Donc cela ne le conduit pas à renoncer à une éventuelle candidature en 2012.

6. La France avance à reculons !

En France, il faut réformer sans rien bouger ! Il ne faut pas toucher aux avantages acquis même si l’on doit passer par des licenciements et donc une perte d’emploi ! Il faut supprimer le 13ème mois pour les autres mais pas pour "moi" ! Il faut continuer à verser à certains une prime de charbon alors que peu des heureux bénéficiaires savent encore ce qu’est le charbon ! Tout le monde est pour le développement de l’écologie mais sans renoncer à l’utilisation de la machine à laver, du lave vaisselle ou du gaspillage de l’eau, de l’électricité de SA voiture. Nous créons des associations pour défendre les intérêts de tout et n’importe quoi ! Nous vivons encore dans un certain "Moyen Age" alors que nous sommes au XXIème siècle et que nous sommes protégés pour beaucoup sans prendre en compte les changements du monde. Vive la France qui avance…. à reculons ! !

7. Chapeau Monsieur le Président.

Qu'ai-je retenu du discours du Président Sarkozy à Versailles ? 1. Un grand emprunt national qui fera appel à l'épargne des Français. 2. Pas de politique de rigueur parce qu’elle a toujours échoué. 3. Vive le modèle social français avec la lutte contre les conséquences sociales de la crise. 4. Un débat sur les retraites, mais pas avant l'année prochaine. 5. Aller le plus loin possible sur la taxe carbone. 6. Après l’adoption d’une meilleure indemnisation du chômage partiel, le président a affirmé que "tout licencié économique" doit "pouvoir garder son salaire et recevoir une formation pendant un an". 7. Enfin selon le président de la République, il y aurait trois déficits : Le "mauvais déficit", qui est produit par les dépenses improductives, un "déficit de crise" qui sert de stabilisateur, et un "bon déficit", qui finance les investissements et prépare l'avenir ; chacun devant être remboursé mais de façon différente.



Henri Pauvert.
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