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31 Mai 2009
Eric E.G. NOGARD
Courriel : eric.nogard@orange.fr
Fort-de-France, le 30 Mai 2009
Contribution aux Etats Généraux Martinique-Guadeloupe 2009.
Assainissement des Mentalités.
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Département Français,
Ou,
Qu’est-ce que c’est au juste.
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Selon Frantz SUCCAB dans son « Tout Moun Gran » qui nous interpelle,
Depuis l’érection des colonies Françaises au rang de Départements Français (1946),
La Guadeloupe n’existe pas encore, c’est pourquoi il reste Indépendantiste.
Autrement dit, la Guadeloupe n’existera pour lui que lorsqu’elle sera Indépendante.
Et pour qu’elle le devienne, Frantz SUCCAB en appelle de ses vœux à un vrai débat démocratique.
Frantz SUCCAB a bien le droit de voir les choses à sa façon et on doit le comprendre.
Sans compter que chacun peut se tromper, l’erreur étant humaine…
Mais il y a de sa part une invitation à débattre démocratiquement du statut de son Île.
Qu’il s’agisse de son Île, qu’il s’agisse de la nôtre, de la Guadeloupe, de la Martinique…
Le débat est le même, nous sommes partie prenante et en toute conscience.
Parler d’Esclavage, parler de Colonies, de Colonisateurs, de Forces Coloniales, Volontiers.
Faut-il au moins qu’on ait été témoins ou qu’on fasse témoigner ceux qui ont connu ces DEMONS.
Les Générations Coloniales ont bien vu, ont bien approuvé leurs enfants en 14-18 et en 39-45…
Qui se sont engagés de tout cœur, engagés fièrement pour défendre la France et au prix de leur sang.
Dirons-nous à leurs survivants qu’ils étaient des Lèches Q, des traitres infantiles, des sans identité.
Ces mêmes générations Coloniales (nos grand’mères, nos grand’ pères) n’ont-elles pas librement demandé
Qu’au Nom du sang Versé pour elle, la France nous légitime, faisant de nous ses fils à part entière,
En ce temps là on se contentait de peu, en ce temps là on était libre, en ce temps des Colonies !..
C’est en ce temps là, que la Martinique et la Guadeloupe ont mis au Monde tant de Gens Honorables.
En ce temps là où l’on savait ce que veulent dire lire, écrire, compter, penser avec éthique.
Et la France a dit OUI, Vous êtes Départements, Citoyens, Egaux en Droit… Miracle.
Mais l’Homme est ce qu’il est, le Crucifix nous le rappelle, si nous savons encore ce qu’est un Crucifix.
Martiniquais, Bretons, Guadeloupéens, Landais, Alsaciens, Basques… Tous Français.
Chacun avec ses joies en même temps que ses peines, avec ses Députés, ses Maires et Sénateurs,
Tous élus pour porter nos moindres doléances à la Connaissance de la Nation…
Nous voilà passés du temps où porter un soulier, et seulement le Dimanche ou par Extraordinaire,
Le temps où pour descendre en Ville était celui des examens ou du « Service Armée », privilège des garçons…
Nous voilà passés de ce temps à ce jour où à chacun sa bagnole, à chacun son portable,
Où chacun peut s’offrir de faire le Tour du Monde, rien que d’une signature !..
Et ce temps est maudit, comme la France est maudite au nom de l’Esclavagisme et de la Profitation.
On nous vole, on nous dépouille, on nous contraint, nous ne sommes pas nous-mêmes.
Alors STOP, c’est en ceci qu’est tout le désaccord, c’est ceci qui fait la cassure.
Nous sommes bien nous-mêmes, nul ne nous « DEMOUNE », nul ne cherche à le faire.
… / …
Voir grand, c’est nous. Tout avoir, c’est nous. Etre plus que le voisin, c’est nous.
La robe sans couture, c’est nous. Le Pharaon qu’on enterre, c’est nous. Le papa du Bon Dieu, c’est nous.
Et en plus de tout cela, nous voulons le paraître, il nous faut le paraître, que le Diable nous l’accorde.
C’est ainsi que, damnant notre âme pour obéir à notre propre nature,
C’est ainsi que, sans attendre ceci, sans attendre cela, fermant les yeux sur notre médiocrité,
Nous fonçons chez nos Marabouts, nous filons chez nos Marchands d’apparence, toujours prompts à signer.
Et quand nous voilà pris, c’est les Békés, c’est la France, c’est les Profiteurs-Voleurs, c’est jamais nous.
Être Département, ce n’est pas avoir l’Elysée place Félix Eboué à Pointe-à-Pitre,
Ni cour Perrinon à Fort-de-France, pas plus que allée de Tourny à Bordeaux…
Aimer la Martinique, n’est-ce pas vouloir pour elle, une manière d’Edit de Nantes,
Qui fasse qu’on se taise sur l’Esclavage comme on a pu le faire sur les Guerres de Religion.
Plutôt que nos prometteurs de Paradis, que le Vert Galant nous inspire.
Eric E.G. NOGARD