Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.
26 Mai 2009
Une semaine à la loupe.
Deux ans déjà !
Le Président de la République est jugé capable de prendre des décisions difficiles mais pas assez à l’écoute des Français. Ils le créditent des qualités qui font un homme d’Etat et ne remettent pas en question ses compétences. Ils le jugent toujours très courageux et capable de prendre des décisions difficiles. Mais dans le pays monte une tension sociale qui débouche sur des actions violentes marginales, mais symboliques d’un climat de désarroi. La crise la plus grave depuis 1929, et dont nul n’entrevoit l’issue, est passée par là ! Personne n’est parfait et Nicolas Sarkozy n’est pas épargné par le syndrome du "petit homme". La question que nous devrions tous nous poser : Quel autre homme ou femme politique aurait été capable de prendre les décisions qu’il doit assumer ? Alors laissons le temps au temps et à Nicolas Sarkozy les moyens de nous sortir de la crise. Aujourd’hui, il est le seul à avoir la capacité pour y arriver.
Deux ans et de nombreuses réformes économiques.
Depuis son arrivée au pouvoir, Nicolas Sarkozy a engagé de multiples réformes. Il est intéressant de faire un point sur ses principales réalisations en matière économique. 1. Le RSA-Revenu de solidarité active : L’objectif est de lutter contre la pauvreté, et inciter les gens à reprendre un emploi grâce à l'apport d'un complément de revenu pour les travailleurs pauvres sans renchérir le coût de ce travail. La nécessite d'une telle mesure, a été souligné à droite comme à gauche. 2. La défiscalisation des heures supplémentaires : L'article 1er de la loi TEPA prévoit une exonération d'impôts sur les heures supplémentaires. A l'heure de la crise, la pertinence de cette mesure est remise en cause mais ce serait une erreur de supprimer cette mesure de flexibilité pour les entreprises. 3. Le paquet fiscal avec le bouclier fiscal, tarte à la crème des socialistes, qui limite l'imposition à 50% du revenu pour les particuliers. Symbole d’une politique faite pour les riches, au dire de la gauche, et même si la crise a pris une telle ampleur qu'aujourd'hui, le débat s'est déplacé du terrain économique vers celui du symbolique, cette mesure doit être maintenu afin que ceux qui possèdent reviennent en France pour y investir. 4. La rupture conventionnelle du contrat de travail : Forme de séparation à l'amiable entre le salarié et son employeur. Cette mesure est issue de l'accord de janvier 2008 sur la modernisation du marché du travail et aboutit à la fin d'une hypocrisie : La signature de transactions afin d’obtenir des indemnités, ce qui constituait une vraie fraude aux Assedic et n'avait plus rien à voir avec un départ négocié. Entre août 2008 et mars 2009, 67.000 ruptures "conventionnelles" ont été recensées avec peu de contentieux. 5. Le plan pour l'emploi des jeunes : Le chef de l'Etat a annoncé fin avril un plan de 1,3 milliard d'euros pour lutter contre le chômage des jeunes avec un axe important qui mise sur l'alternance. Pour qu'une politique de ce type soit efficace, il est important que les entreprises qui favorisent l'embauche soient récompensées. 6. La représentativité des syndicats : La représentativité d'un syndicat se fonde maintenant sur son score aux élections professionnelles. Désormais, il doit recueillir au moins 10% des suffrages exprimés pour participer aux négociations collectives dans son entreprise. Pour être valide, un accord d'entreprise doit en outre recueillir la signature de syndicats représentant au moins 30% du personnel. 7. La réforme des régimes spéciaux de retraite : Après l'échec d'Alain Juppé en 1995, c’est une promesse à forte portée symbolique. A l'issue d'un bras de fer avec les syndicats, la durée de cotisation des salariés de la SNCF, de la RATP, d'EDF et de GDF a été alignée sur celle du secteur privé et passera de 37,5 à 40 ans d'ici à 2012. En contrepartie, le gouvernement a élargi l'assiette du salaire pris en compte pour le calcul des pensions et y a intégré les primes. 8. La loi sur la continuité dans les services publics : La loi dite du service minimum dans les transports terrestres a été votée et impose une concertation entre les syndicats et la direction avant toute grève. De même, une déclaration d’intention doit être faite 48 heures à l'avance pour chaque participant. L'information des voyageurs et les conditions de transport ont aussi été améliorées. 9. La RGPP-Révision Générale des Politiques Publiques consiste en une réorganisation de l'administration avec un objectif d’économiser 7 milliards d'euros sur les dépenses publiques. Cette "cure d'amaigrissement" a été vivement dénoncée par les syndicats mais ne semble pas déplaire aux Français. 10. Le statut de l'auto-entrepreneur : Ce statut permet aux salariés, chômeurs, retraités ou étudiants de créer une entreprise pour augmenter leurs revenus, avec des démarches simplifiées et avec un niveau réduit de taxation. 11. Le crédit à la consommation : Le texte prévoit la limitation des publicités, la protection des emprunteurs, et la responsabilisation des prêteurs. Ce sont de réelles avancées, mais il faudra voir concrètement ce que cela donnera. 12. Le pôle emploi : Issu de la fusion entre l'ANPE et l'Unedic, l'objectif de cet organisme est de permettre, notamment aux demandeurs d'emploi, d'avoir un seul interlocuteur pour la gestion des offres d'emploi et de leur allocation. 13. Travail du dimanche : Le débat sur le travail dominical a été reporté à la suite de la montagne d'amendements déposés par l'opposition en décembre. Elle devrait être "revisitée" par le parlement cet été 14. La réforme de la taxe professionnelle : Pour le chef de l'Etat, l’objectif est de garder les usines en France. Mais les élus locaux redoutent de perdre une partie des 22 milliard d'euros de recettes fiscales, malgré les transferts d'impôts et les dotations promis par le gouvernement. Toutes ces mesures et réformes nécessitent du temps pour montrer des résultats tangibles. Certaines n’auront peut-être pas le résultat escompté. Mais au moins des décisions ont été prises. La France a vécu durant près de trente ans dans une léthargie anormale. Enfin elle bouge, mais cela déplait à un peuple qui pourtant "adore" les révolutions à condition qu’elles touchent les voisins mais pas eux !
Les bloqueurs sont des bloqueuses !
Ce sont majoritairement les universités à dominante littéraire, féminisées à plus de 60%, qui sont bloquées depuis des semaines. Le blocage touche des milliers de jeunes filles les universités sont fermées pas uniquement par des "bloqueurs", mais aussi par des "bloqueuses". Le fait aggravant de la crise universitaire, aux multiples revendications, est la "masterisation" de la formation des maîtres c‘est-à-dire le passage d’un recrutement de bac+3 à bac+5. Or les "maîtres" sont en majorité des femmes dans le primaire et dans le secondaire. De même dans les facultés de droit 86% des élèves de l'Ecole nationale de la magistrature, issus du concours étudiant, sont des jeunes filles. Ces vingt dernières années, la croissance de l'emploi public a largement profité aux femmes. C‘est une composante essentielle de la croissance du taux d'activité des femmes diplômées en France car l'emploi public permet de concilier une vie familiale et une vie professionnelle. Un défi lourd à relever pour les entreprises car, derrière l'inquiétude des jeunes étudiantes, sauront-elles faire une place plus importante aux jeunes femmes diplômées en leur permettant la conciliation précédemment mentionnée ?
Henri Pauvert.