Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.
23 Mai 2009
"Tous créoles"
grandit.
(Tous créoles, à Paris).
Dans les DOM-TOM, Guadeloupe et Martinique sont particulièrement visées par une entreprise de destabilisation sans précédent; moins violente que celle des années 1980, (les années Reinette), plus
"psychologique", plus "culturelle" (on voit ce que je veux dire!), plus insidieuse, et, partant plus dangereuse, dans ces années 2000 que nous vivons. Dans l'ouvrage que j'ai publié en
1989, "France, Garde-nous", le cri de l'outre-mer français (éditions Albatros), j'avais prévenu : l'échec de l'entreprise de l' ARC ne serait que provisoire, si le camp
des "départementalistes" ( conservons ce mot, qui est facilement compréhensible, mais désigne en fait le camp majoritaire des Antillais qui veulent rester Français, et
refusent l'idéologie séparatiste, à forte connotation raciste ( voir nos articles récents rassemblés sur ce blog sous la catégorie "identités culturelles" et en particulier ceux titrés
"Notre créolité", et "Qui est Guadeloupéen?"), si, donc, le camp départementaliste ne prenait pas conscience que le combat de ses adversaires se porterait désormais sur le terrain de la
"culture", de l'action culturelle.
(Disponible aux
boutiques de la presse).
L'action culturelle, telle que la conçoivent les séparatistes antillais, ne consiste pas à éduquer l'esprit, à aider chacun à utiliser sa raison pour qu'il puisse mieux se mieux
connaître, se prendre en main pour être plus homme, "animal raisonnable".
Elle consiste à prendre possession des esprits, à nier les réalités -(par exemple que les identités culturelles sont le produit d'une histoire complexe, et que la nôtre est créole, c'est-à-dire
l'une des facettes de l'identité nationale française),- à faire croire, plutôt qu'à éduquer à la vraie liberté; et à faire croire que nous sommes des peuples opprimés, baillonés, aliénés,
malheureux.
Pour ce faire nos subversifs isolent les faits, ne retiennent que les réalités qui conviennent à leur projet séparatiste de mainmise sur les âmes et sur les corps. Par exemple, à considérer
l'esclavage, comme une donnée centrale, la seule matrice de l'identité antillaise, à marteler sans cesse cette "idée", par tous les moyens dont ils disposent, c'est-à-dire l'école, les médias,
l'action dans les mouvements de jeunesse, etc.
L'actualité confirme mon dire. Prenons seulement l'exemple de RFO-Guadeloupe, une chaine publique pourtant, mais très profondément noyautée par la subversion. Il n'est pas de jour, ou nous
ne soyions obligés de subir émissions, magazines et tribunes, où le thème obsessionnel de l'esclavage dont on nous dit très sérieusement(voir les déclarations d'un Domota par exemple, et parmi
tant d'autres ) qu'il est toujours - 161 ans après l'abolition - qu'il est toujours celui sous lequel nous vivons en 2009.
Comme le dit un bon spécialiste de l'activité subversive " sa finalité ce n'est pas la réalité, c'est le ressenti. Il s'agit de
faire croire, de faire "sentir" aux gens heureux qu'ils ne le sont pas".
Et si cette action est bien conduite, si elle dure suffisamment longtemps, cela marche, cela réussit. (Voir nos articles "Avez-vous la scarlatine? et Prenons garde aux pouvoirs de
l'hypnose").
Cette offensive de la subversion ne vise pas seulement le public antillais, mais aussi celui de la France hexagonale.
Qui bénéficie davantage des tribunes de la presse écrite, et audio-visuelle, en métropole? Bien évidemment ce sont nos "zintecktuels" séparatistes. Et il faut dire qu'il se sont donnés du
mal pour acquérir cette notoriété, et ce quasi monopole. Le résultat est que beaucoup de métropolitains commencent à se dire "après tout, ces
gens qui nous coûtent de l'argent, s'ils ne veulent pas de nous, s'ils veulent l'indépendance, alors qu'on la leur donne".
Cette situation est dangereuse.
Notre combat est-il perdu?
Si je le croyais, je ne perdrais pas mon temps à me battre, notamment dans cette petite tribune d'information et de réflexion qu'est Le
Scrutateur.
Mais il faut réagir, de façon diversifiée, dans une perspective de bien plus grande dimension.
C'est pourquoi j'applaudis aux efforts de nombreux Antillais, d'horizons culturels, politiques, spirituels, ethniques très divers, qui, refusent que Guadeloupe et Martinique s'échouent sur
l'écueil de la rupture avec la France, refusent l'édification d'une société rabougrie, nombriliste, fondée sur la méfiance et l'opposition des communautés qui nous
constituent.
Edouard Boulogne.