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5 Avril 2009
Eglise en Guadeloupe : Vers une grève du denier du
culte?
Au journal de 19h30 de RFO-Guadeloupe, les Guadeloupéens, et particulièrement les catholiques Guadeloupéens ont eu droit à un
étrange spectacle?
C'était aujourd'hui, 5 avril 2009, la journée internationale de la jeunesse. Dans ce cadre, des jeunes catholiques du diocèse s'étaient rassemblés, et se sont "exprimés" selon les normes en
vigueur depuis 25 ans, c'est à dire durant l'épiscopat de Mgr Ernest Cabo sur la qualité duquel les fidèles sont, c'est le moins qu'on puisse dire, pour le moins partagés. ( On sait que depuis
plus d'un an Mgr Cabo a démissionné pour limite d'âge sans que le Vatican lui ait demandé de prolonger son service d'Eglise, comme il arrive souvent. En attendant la nomination d'un nouvel
évêque, le diocèse de Guadeloupe est géré par un administrateur apostolique problématique).
Les jeunes présents à la manifestation se sont donc exprimés. Et sur quoi?
Sur les récents évènements qui ont secoués la Guadeloupe. Ils ont choisi d'exalter l'action du LKP.
Sketches, slams, poèmes, interviews, tout y est passé. Domota est le prophète Elie; les 44 jours de grève ont été comparés au jeûne de 40 jours de Jésus dans le désert.
Bref! le triomphe parfait de la pédagogie évangéliste révolutionnaire (la théologie de la "libération" condamnée par le Vatican), confiée ici aux abbés Chérubin-Céleste, Plaucoste, et
Blanchard.
Le lavage de cerveau est bien réussi auprès des jeunes qu'on nous a montrés.
Beaucoup de gens ont sans doute été surpris.
Pas moi qui suit l'évolution, sinon de l'Eglise, du moins d'une partie de son personnel ecclésiastique depuis de nombreuses années, il n'y a là rien d'étonnant.
Les catholiques Guadeloupéens resteront-ils passifs devant ce détournement de foi, et la soumission de l'Eglise locale à ce qu'il y a de pire dans la Guadeloupe d'aujurd'hui?
Pour ma part je rappelle ce que j'ai dit, il y a déjà longtemps aux hiérarques de l'évêché : "quand on s'inscrit dans une perspective de combat politique, quand on prétend entraîner l'Eglise
sur le terrain de la lutte politicienne, il faut s'attendre à recevoir des coups, les coups que l'on reçoit quand on fait de la politique".
Régulièrement depuis des mois, dans les églises, à l'occasion des messes, les hiérarques font lire à leurs curés des communiqués incitant les fidèles à payer leur denier du culte. Il parait que
le nombre de catholiques à payer cet impôt ecclésiastique, est en baisse constante dans le diocèse.
Pourtant les Guadeloupéens sont des gens pieux, et généreux. Il y a dans leur défection un signe de mécontentement.
Car, chacun le sait, payer le denier du culte n'est pas un devoir institué par l'Evangile. Cette pratique date d'à peine un siècle. Et ne pas payer n'est pas un péché. Le denier du culte est une aide, librement consentie par les fidèles pour aider leur clergé après la séparation de
l'Eglise et de l'Etat en France.
Lorsque l'on n'est pas d'accord avec l'orientaion dudit clergé il y a donc la possibilité pour les fidèles de
manifester leur mécontentement par une grève de l'impôt. Nul péché en cela, mais peut-être même, parfois, l'expression d'un devoir.
Pour ma part, il y a de nombreuses années que je pratique cette grève, en plein accord avec ma conscience.
J'invite les catholiques guadeloupéens à suivre mon exemple.
Edouard Boulogne.