Appel à violence contre "békés".
On rapprochera cette information des propos honteux tenus hier par M. Serge Romana. Voir mon article "En tant que Guadeloupéen,
j'ai eu honte pour Serge Romana". E.Boulogne).
FORT-DE-FRANCE, 3 mars 2009 (AFP) - 18h49
Martinique : 3 enquêtes sur des appels à la violence contre les békés .
Trois enquêtes distinctes ont été diligentées sur des appels à la violence contre les békés -descendants de colons blancs- qui
circulent par SMS ou sur internet, a-t-on appris mardi auprès du parquet de Fort-de-France.
Ces phénomènes sont "inquiétants", a estimé Claude Bellenger, procureur de la République de Fort-de-France.
La Martinique est entrée mardi dans son 27e jour de grève générale dans le cadre d'un mouvement contre la vie chère, où les békés sont souvent pointés du doigt comme étant des "profiteurs".
Une première enquête porte sur "un appel au viol de filles de békés" qui circule par SMS et qui est relayé sur Facebook par un groupe. L'association qui l'a créé est AKIB ("association koké ich
bétchè", koké voulant dire "viol" dans ce contexte et "bétchè" béké en créole), a indiqué M. Bellenger.
Roger de Jaham, président béké de l'association "Tous créoles" qui regroupe des Martiniquais blancs, noirs, métisses ou encore indiens, a dénoncé "une incitation à la haine raciale à travers un
programme de violences sexuelles" et entend porter plainte contre AKIB mais aussi contre Facebook, "dont le gestionnaire aurait dû s'assurer du contenu illicite d'une telle information et refuser
de l'héberger".
La seconde enquête porte sur un SMS qui circule sur "des centaines de portables" et qui appelle "la jeune délinquance martiniquaise" à la "séquestration et au braquage des békés" ainsi qu'à
l'incendie des locaux de la police voire même à leur tirer dessus "en cas extrême", a ajouté M. Bellenger.
La troisième enquête concerne un SMS qui circule et qui impute à Yves Hayot, membre d'une des plus importantes familles de békés, les propos suivants : "Le nègre aura toujours faim et c'est moi
qui leur donnerai à manger, même s'ils font grève".
Le message du SMS ajoute que ces propos sont une "phrase de Yves Hayot ce matin en Martinique" et donne la consigne "A diffuser massivement". M. Hayot a déposé une plainte pour diffamation
publique le 17 février et dément formellement. "Ces propos sont sans fondement et ne sont pas de moi", assure-t-il dans son procès verbal d'audition, dont l'AFP a eu copie.
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