Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.
28 Février 2009
Un premier bilan du LKP.
( Cet article paru aujourd'hui dans le journal Le Monde, expose le premier bilan - catastrophique - de l'action du LKP.
L'économie de la Guadeloupe - et de la Martinique - grièvement blessée, l'augmentation inévitable du chomage. Ces messieurs s'en moquent. Mieux, ils s'en réjouissent. Le contrôle à 90% des médias
locaux, leur permettra d'attribuer la catastrophe à la mauvaise volonté du patronat - et aux békés, bien évidemment-. Et de se présenter comme les seuls "recours" pour un changement de statut,
l'autonomie, voire l'indépendance.
La population, pour l'instant, sur ce point résiste encore. D'où l'affirmation réitérée, par Domota et ses macoutes du caractère essentiellement "social" (sic) de ses revendications. Pour les
observateurs avertis de la Guadeloupe et de la Martinique, il est clair, que les gens qui ont préparé de longue main la destabilisation en cours, ne baisseront pas les bras, après le prochain
retour au "calme". Il faut que ceux, qui ont soutenu la résistance à la chienlit ambiante depuis un mois et demi, sur ce blog, se mobilisent. D'ores et déjà, plusieurs personnes conscientes des
enjeux pour l'avenir m'ont contacté pour envisager les moyens de contrer cette criminelle subversion. Le combat sera d'ordre économique, mais aussi culturel et idéologique. Je suis prêt, de façon
totalement désinteressée, à coordonner les savoir-faire, et les bonnes volontés, sans aucune prétention à un quelconque leadership. Edouard Boulogne).
Pointe-à-Pitre, Fort-de-France (Envoyés spéciaux)
Cette grève? "Celle des dockers, il y a six ans, c'était bien pire. Elle avait duré trois
mois; là on avait eu de graves difficultés", assure Sylvère, 47 ans, ce vendredi 27 février dans la proche banlieue de Pointe-à-Pitre, après six semaines de gel de l'activité économique. Le
chauffeur-livreur de la Saba, qui fournit en matières premières les boulangeries, les pâtisseries et les restaurants, explique qu'on peut stocker de l'essence, limiter les déplacements, grouper
les commandes. "Un mauvais moment à passer pour la bonne cause", résume-t-il.
Beaucoup sont loin de partager son optimisme. Selon une note établie par un cabinet de consultants de Pointe-à-Pitre, la destruction nette d'emplois pour l'année 2009 pourrait s'élever à 17000
personnes en Guadeloupe, portant le taux de chômage de 23,5% à 33, 5%. Plus de 900entreprises pourraient être mises en redressement judiciaire et 543 liquidées. Pour l'instant, le greffe du
tribunal de commerce est fermé, interdisant toute vérification, mais les chefs d'entreprise ne cachent pas leur inquiétude. Même si la grève engagée par le LKP peut produire un "effet
canicule", accélérant la disparition d'entreprises vouées à sombrer.
Amaury de Foucauld, un quadragénaire négociant en vins, alcools et liquides,
juge la situation catastrophique. Du bras, il montre son entrepôt rempli de camions : "Ici, il devrait y avoir des dizaines de palettes avec du vin." Il fait toujours le meilleur de son
chiffre de décembre à mars. Pourtant, au début de ce deuxième trimestre, il évalue : "J'ai perdu en six semaines ce que j'avais gagné en deux ans." Depuis des années qu'il est ici, il a
aussi été bouleversé d'avoir été traité de "sale Blanc".
Chez
Fabien Maure, 25 ans, directeur de Troc.com, la chanson Z'avez pas vu Mirza,
de Nino
Ferrer, accompagne les premiers visiteurs qui reviennent timidement dans ces 1200 m2 chercher leur
bonheur : un canapé, un meuble aquarium avec filtration, où trône un nain de jardin. Le jeune patron témoigne que le service d'ordre du LKP est venu lui demander de fermer plusieurs fois, mais
nuance : "Ça me fait mal au cœur qu'ils s'y prennent comme ça, mais, franchement, je les comprends. On en a marre de payer un paquet de Chocapic 7 euros." En Martinique aussi, alors que
le conflit a duré deux fois moins longtemps, les patrons s'inquiètent des suites de la grève générale. "Les conséquences vont être rapides et foudroyantes,
pronostique Patrick Lecurieux-Durival, président du Medef de
Martinique. Nous allons perdre la confiance de nos banques, de nos assurances-crédit et,
probablement, de nos fournisseurs."Autre grand secteur de l'île, la production de bananes. Les fruits pourrissent sur les arbres, en attendant que le
port soit débloqué. "Nous avons déjà perdu trois semaines d'expédition au plus mauvais moment, à une époque où le fruit est le plus demandé par les consommateurs français, c'est vingt
millions de bananes par semaine qui ne partent pas", explique Frédéric de
Reynal, président de Banamart, qui regroupe les producteurs de l'île. Mais à choisir entre deux
maux, le patron préfère encore cette grève à un cyclone. "Là, je perds ma récolte, pas mon outil de
travail."