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Bonjour à toutes
Bonjour à tous,
J’ai tendance à penser, malheureusement, qu'une fois encore nos collectifs ne traitent les problèmes que partiellement et partialement.
Alors que sont dénoncés les ‘’monopoles’’ de la grande distribution en Martinique et Guadeloupe, et cloués au pilori certains grands entrepreneurs dont il ne sera utile de
rappeler ni la couleur de peau ni l’origine sociale (qui selon moi d’ailleurs n’ont aucun lien de cause à effet avec les politiques de gestion de leurs entreprises), je
reçois ce jour par courrier électronique, l’article ci-après.
Il semblerait que l'une des personnes citées plus bas "Monsieur José Jean-Baptiste " soit membre du Collectif du 5 février, équivalent de notre LKP en Martinique.
Pourtant, alors que nos chers collectifs luttent activement contre les injustices perpétrées par les colons blancs descendants d’esclavagistes, vils profiteurs affamés de
pouvoir et de richesse, tous plus racistes les uns que les autres (apparemment il n’existerait pas de gens respectables dans cette frange de la population), jamais n'a été
abordée la question du monopole des dockers dans les Antilles Françaises, et plus spécialement en Martinique dont il est question ici, et qui a fait l’objet de toutes les
polémiques ces derniers jours (Merci M. BOLZINGER, votre objectivité vous honore !)
De nombreuses informations circulent à ce propos, et j’ai entendu un certain nombre de choses, toutes aussi peu étonnantes les unes que les autres, mais qui m’ont laissée
quelque peu perplexe.
Il paraitrait donc que si un docker décide de quitter sa cabine, personne n'a le droit de le remplacer ( Il paralyse alors le portique ! ), ce qui n'est pas le cas par
exemple au port de Marseille ; ou encore que certains de nos amis dockers paieraient, grâce à leurs gras salaires, des personnes dans le besoin, afin d’effectuer leur propre
travail à leur place, et ce afin de rester tranquillement chez eux plusieurs jours par semaine. INFO ou INTOX ? Avouons tout de même que cela laisse songeur.
Tout ceci sans évoquer les divers "dessous de table" pouvant circuler, permettant ainsi à certains de voir leurs conteneurs débarqués avant les autres.
Que penser de tout cela ????
Je ne veux ici prendre parti ni pour le patronat, ni pour le LKP ou tout autre collectif similaire, et il me semble nécessaire qu’aucun point ne soit oublié, et que l’on ne
stigmatise pas l’économie et la société antillaise en attribuant à certains toutes les qualités, et à d’autres tous les défauts. Tout n’est jamais tout blanc ou tout noir,
le métissage existe !
Il apparait néanmoins, à la lecture de ce qui suit, que toutes les bonnes questions sont posées, mais que les bonnes personnes ne sont pas toutes incriminées.
Bonne lecture.
Dominique DUFFES.
Subject: TR: Vous avez dit ... monopole !!!
La vie de nabab des dockers de Fort-de-France
Ils contrôlent l'unique port de la Martinique et ont un salaire moyen de 6000 euros par mois.
Quel est le seul parking de la Martinique où l'on ne fait pas la différence entre les voitures de la direction et celles des salariés ? Réponse : celui du port de
Fort-de-France. Si cette boutade fait sourire les Martiniquais, c'est qu'elle a du vrai. Un simple coup d'œil au parking en question le confirme d'ailleurs aisément : on
dirait un showroom de 4X4 rutilants !
Rien d'étonnant à cela : les 130 dockers du port de Fort-de-France sont la corporation la mieux payée de l'île. Leurs salaires, à la fois décriés et enviés, sont en effet
hors normes. Ils oscillent entre 4 000 et 9 000 euros par mois pour 35 heures de travail par semaine. Soit nettement plus que le salaire moyen d'un docker de la métropole (3
000 à 3 500 euros).
L'explication est très simple : les dockers contrôlent le poumon économique de la Martinique. « En dehors de quelques produits agroalimentaires, l'essentiel de ce qui est
consommé sur l'île transite par le port de Fort-de-France, le seul du département », souligne Charles Apanon, le directeur de l'IEDOM en Martinique, la « banque centrale
déléguée » à l'outre-mer. Les dockers le savent et ils en usent et en abusent. Les blocages quasi quotidiens de l'année 2003 ont certes disparu. Mais le trafic n'est jamais
à l'abri de mouvements intempestifs. En mars, les portiqueurs ont débrayé pendant quinze jours pour demander une augmentation de… 1 200 euros par mois ! Pourtant, leur
salaire mensuel moyen avoisine déjà 5 500 euros.
La tactique est payante. La rémunération des dockers a doublé depuis la fin des années 90. « Comme la banane, le principal produit d'exportation du port, est une denrée très
périssable, les dockers ont un énorme pouvoir de nuisance », insiste Jean-Charles Cren, président du syndicat des manutentionnaires du port de Fort-de-France. Il leur suffit
de croiser les bras pendant quelques jours pour mettre en péril toute la filière bananière qui fait vivre près d'un salarié martiniquais sur cinq. Résultat : les
revendications salariales des dockers sont sans limite et si on les refuse, c'est le blocage assuré. Dans ce cas, c'est toute l'économie de l'île qui est grippée au bout de
quelques jours. Les organisations patronales sont particulièrement inquiètes. « A cause de la surrémunération des dockers, nous avons le port le plus cher du monde ! »,
insiste Patrick Lecurieux-Durival, président du Medef martiniquais. Or, dit-il, « on ne peut pas être en position de monopole et ne pas avoir de service minimum ».
Un discours auquel reste insensible José-Jean Baptiste, le patron des dockers, surnommé « le dictateur ». Il a d'ailleurs été publiquement dénoncé au printemps 2005 par un
autre syndicaliste. Marc Pulvar, le patron de la Centrale syndicale des travailleurs martiniquais (CSTM, gauche indépendantiste) n'a pas hésité à parler de la « mafia des
dockers », soulignant notamment qu'un tiers d'entre eux font partie de la même famille élargie ils sont en effet recrutés parmi les enfants, les frères ou les cousins.
Dès qu'un conflit se profile sur le port, les politiques restent muets. Au nom de la préservation de la paix sociale, des augmentations de salaires sont régulièrement
accordées. « Mais quand on fait ça depuis 20 ans, on arrive à des coûts de manutention surréalistes », s'inquiète Jean-Charles Cren. Du coup, regrette-t-il, « 130 personnes
vivent sur un petit nuage et prennent l'île en otage ».
Yves-Michel Riols, envoyé spécial à Fort-de-France
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