18 Février 2009
Réponse à Eric Jalton
Petit-Bourg, le 17 février 2009
Le mardi 17 février, dans l’émission « Expression » sur RCI, Eric Jalton a stigmatisé
le « grand patronat guadeloupéen » en ces termes :
« J’ai rencontré une délégation d’une dizaine de grands patrons, menés par
Christian Viviès. Ces gens là sont avides, cupides, avares, ils n’aiment pas la
Guadeloupe. Ils disent qu’ils ne peuvent pas, mais moi je dis qu’ils ne veulent pas
et en tous cas, qu’ils puissent ou pas, ils doivent payer 200 euros d’augmentation à
leurs salariés. »
Je me suis rendu, avec d’autres chefs d’entreprise, à cette réunion à l’initiative du
Président Lurel, il était entouré du Président Gillot et d’Eric Jalton. Le Président
Lurel avait demandé aux principaux employeurs privés de l’ile d’explorer avec lui
de nouvelles voies pour tenter de faire avancer la négociation.
Nous avons rappelé à nos interlocuteurs que dans nos entreprises le Dialogue Social
était parfaitement structuré : Délégués du personnel, comité d’entreprise,
négociations annuelles obligatoires, etc…
Dans nos « grandes entreprises », nos salariés bénéficient d’un 13e mois, de primes
diverses, de contrats de participation, de contrats d’intéressement et de
programmes de formation importants et les plus bas salaires sont sensiblement plus
élevés que le SMIC. Ce n’est donc pas dans nos entreprises que la revalorisation
des bas salaires se pose avec le plus d’acuité même si nous comprenons que pour
les Politiques c’est plus facile de le faire croire.
Confronté à ces données objectives, Eric Jalton n’a trouvé d’autre réponse que de
nous stigmatiser et de nous désigner comme Boucs Emissaires n’hésitant pas, lui
Député de la République, à prendre le risque de déclencher la violence contre
nous.
Pour ma part, je considère être un chef d’entreprise responsable, comptable de
nombreux emplois créés dans ce Pays et je continuerai de contribuer, à ma place,
à l’élaboration d’un compromis de sortie de crise même si naturellement il revient
à la Délégation officielle du Patronat de négocier et de conclure des accords.
Quant à vous, Eric Jalton que cela vous plaise ou non, je suis guadeloupéen et
j’aime la Guadeloupe et vous me rendrez compte de vos menaces devant la justice
de notre Pays.
Christian Viviès