Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.
6 Février 2009
Pour en sortir par le HAUT!
(Une
certaine conception du travail politique. Photo patue ce jour dans France Antilles).
Chers lecteurs du Scrutateur,
Je me suis abstenu durant cette journée d'écrire sur la crise en cours.
D'abord, parce que je n'ai pas un statut officiel de journaliste me permettant d'accéder aux salles réservées, à la préfecture, aux « journalistes » (les guillemets pour rappeler combien parmi eux sont des partisans avoués de Liyannaj), alors que les « négociations » en cours se déroulent ( autres guillemets pour souligner cette fois que c'est sous la pression d'un mouvement révolutionnaire, qu'elles s'effectuent, dont les méthodes macoutistes sont visibles, et vécues, par chacun d'entre nous).
Ensuite, parce que je suis fort sollicité par téléphone, ces jours-ci par un grand nombre de personnes, soit qu'elles me renseignent, et m'apportent des informations, soit qu'elles ont besoin d'être rassurées.
Qu'elles continuent à le faire, je ne regrette pas du tout ce contact, ce lien avec une Guadeloupe réelle. Mais cela est fatigant, je vous prie de le croire.
Je voudrais rappeler ce soir que la population de la Guadeloupe n'est pas, subitement, devenue indépendantiste (séparatiste est le mot qui conviendrait le mieux).
Il y a chez nous (comme ailleurs) des problèmes, des difficultés, un certain « mal vivre » dû pour une part à la crise économique qui frappe le monde entier, pour une autre part, à nos spécificités insulaires. Le coût de la vie pose des problèmes. Des abus, des négligences de nos responsables politiques, économiques, administratifs, irritent un grand nombre, dont votre serviteur.
Il est possible de pallier, dans un Etat de droit, à ces problèmes et difficultés par l'analyse et la détection précises de la nature de ces problèmes. Il est possible de pallier à ces inconvénients engendrés le plus souvent par la paresse, la cupidité, l'égoïsme de ceux qui en sont responsables (et qui, parmi nous, peut prétendre éluder ses propres responsabilités, échapper à ces défauts humains, trop humains.
Cela est possible, par l'action politique, par l'action syndicale véritable, et désintéressée.
L'une des forces du collectif Liyannaj est d'avoir su rassembler des mécontentements très divers.
Dans ce collectif, je possède même un ou deux amis (de plus de quarante ans!) qui se sont laissés emberlificoter par les loups masqués de L'UGTG.
Ce syndicat révolutionnaire, actuellement dirigé par un remarquable agitateur, Elie Domota, poursuit d'autres buts que ceux qu'avoue Liyannaj.
Ce but est le même que poursuivait dans les années 1980, avec infiniment moins d'adresse, le terroriste Luc Reinette.
Les thèmes sous-jacents, mais constamment perceptibles comme un roulement de Ka, sont mis en musique par les légions de macoute qui
interdisent à la Guadeloupe de travailler, et de vivre, l'entretiennent dans un climat permanent d'inquiétude, de suspicion, et de peur.
Il faut quand même méditer sur ce rôle d'intimidation des macoutes. Car si les choses
devaient mal tourner, si la Guadeloupe devait un jour tomber sous la coupe de ces gens là, rompant avec la France (alors que le kollektif, ne cesse de demander, que dis-je d'exiger de l'Etat
fwancé toujours plus) rompant ainsi avec quatre siècles d'histoire (c'est-à-dire de toute son histoire!), les problèmes ne disparaîtraient pas, pire ils s'aggraveraient dramatiquement. Les
luttes pour le pouvoir ne disparaîtraient pas. Dans ces luttes, c'est le plus fort qui l'emporterait, c'est à dire l'UPLG, et ses hordes de macoutes. Quand on voit leurs méthodes d'intimidation
alors même que les forces de l'ordre d'un Etat démocratique comme la France sont là, présentes, il y a de quoi réfléchir. Qu'on y pense avant qu'il ne soit trop
tard!
Mais pour en revenir au présent, peut-être de tout cela surgira-t-il, malgré tout, quelque chose de positif.
Ce ne pourra être que dans l'exacte mesure où leur entreprise aura été perçue par nous pour ce qu'elle est : une volonté de puissance et de prise de pouvoir.
C'est à chacun d'entre nous, par sa lucidité, et son courage, de faire taire cette voix insolente.
Edouard Boulogne.
(18h30).