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Petite réflexion personnelle...
Une Gwadloupéyene
Je m’interroge énormément sur l’issue du conflit.
La 2eme réunion du LKP avec les représentants de l’état, les élus locaux et les socioprofessionnels a enfin ouvert les négociations. Mais quelles négociations ? puisqu’il
semble que de toutes les façons chaque revendication qui ne fera pas l’objet d’une réponse positive appellera a un maintien ou un renforcement du mouvement de grève… Peut on
qualifier cela réellement de négociations ? Dans ces termes je qualifie cela plutôt d’exigences et d’ailleurs Elie Domota ne s’en est pas caché puisqu’il a lui même employé ce
terme.
Donc, Mr Domota et consorts ont leurs exigences et a cela ils ajoutent qu’ils n’entendent pas participer aux groupes de travail.
Ils savent donc dénoncer des inégalités, établir un cahier de revendications et faire un travail de recherches pour trouver les articles de lois, des précédents, voire même
des mensonges parfois (selon les dires de Mr Vion) qui servent ces revendications mais par contre quand il s’agit de se mettre au travail pour la recherche de solutions, il
n’y a plus personnes. C’est : débrouyé zot !
De plus, pour contrecarrer, les injonctions des socioprofessionnels qui essaient de leur faire comprendre qu’une tel hausse immédiate des salaires reviendrait à couler une
majorité de PME et TPE guadeloupéennes, ils s’en foutent, ils exigent. En passant, je me demande juste ce que les travailleurs qui pourront se targuer d’avoir obtenu 200€ net
de plus sur leur fiche de paie, feront lorsque ces 200€ leur passeront sous le nez puisqu’ils n’auront plus d’emploi et encore moins de fiche de paie si le mouvement de grève
perdure…
A partir de la s’engage un débat très intéressant sur le principe selon lequel, s’atteler a la baisse des prix pourrait être un bon début pour améliorer le pouvoir d’achat et
surtout il est démontré par les socioprofessionnels avec le soutien de Mr Lurel que cela au moins aurait le mérite de servir toute la population : les salariés, les chômeurs,
les retraités… Mais le collectif semble toujours imperméable a ce débat : yo vlé 200€ net a yo !
Le pire c’est qu’on ne leur dit même pas un non ferme et définitif sur cette augmentation qui ne paraît finalement pas si dénuée de sens étant donné la différence du cout de
la vie entre la métropole et la Guadeloupe (les fonctionnaires bénéficient bien des 40%), on remet juste en cause le critère d’immédiateté. Mais ça ils s’en foutent : yo vlé
200€ net a yo tou suit, debrouyé zot !!!
C’est vrai qu’il faut taper fort pour se faire entendre. Je ne nie pas qu’ils n’auraient pas réussi a suscité autant le déploiement des moyens pour des négociations sur le
pouvoir d’achat en Guadeloupe s’ils n’avaient pas frappé si fort. Et c’est bien dommage qu’il faille mettre un tel bordel pour se faire entendre. Néanmoins, maintenant que
leur voix semble entendue peut-être serait il plus constructif de s’ouvrir un peu plus aux points de vue des différents acteurs économiques qui s’inquiètent a juste titre du
devenir des entreprises guadeloupéennes si le grève générale (pas si générale que ça !!) persiste.
Le schéma idéal voudrait que :
- la grève soit suspendue pour que les TPE, PME, artisans, agriculteurs etc ne mettent pas la clés sous la porte. Auquel cas le mouvement aura certes servis à prendre
conscience des difficultés des travailleurs mais aussi a amplifier ces difficultés…
- les différentes parties (y compris les syndicats) s’attèlent, comme elles ont déjà commencé à le faire, à réfléchir a des solutions pour améliorer le pouvoir d’achat des
Guadeloupéens et ce sans relâche pour ne pas que ce combat tombe aux oubliettes une fois que la tension redescend.
Ne peut il pas y avoir un accord de principe entre ces parties selon lequel la pression pourrait être remise si toutefois ce travail se relâchait ?
Défendre ses idées c’est bien, mettre la pression : pourquoi pas si l’on sent que c’est nécessaire, par contre le non-respect des idées des autres et l’obstination dans une
voie au mépris des idées des autres : ça ne va peut-être pas mener bien loin. La preuve, Colette Koury a déjà quitté la table des négociations… heu pardon des exigences. Mr
Vion était sur le point de le faire également. Ils ont pourtant des avis bien éclairés sur ces questions mais je comprends qu’ils soient excédés dans la mesure où ils se
retrouvent face à des gens qui ont décidé qu’ils sont de parti prix contre les travailleurs, qu’ils cautionnent la « pwofitasyon ».
Ce que j’ai vu hier soir c’est que certains sont prêts a faire des concessions et d’autres non et c’est en ce sens que je considère qu’il ne s’agit pas de négociations.
L’Etat, les élus locaux et les socioprofessionnels sont purement et simplement mis au pied du mur.
Alors, pourrons nous arriver à obtenir un avenir meilleur dans ces conditions ? Rien n’est moins sûr si dans le but de construire certains s’obstinent à détruire.
Une gwadeloupéyene
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