Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.
4 Décembre 2008
Je ne suis pas le premier sous-préfet noir de France. Pierre N'Gahane n'est pas non plus le premier préfet noir de
France. Il est le premier préfet noir issu de l'immigration. Moi, je ne suis pas né de l'immigration, mais en Martinique. Et j'ai occupé ce poste pour la première fois en Ardèche, en
2000.
N'êtes-vous pas tout de même le
symbole, malgré vous, du métissage à la tête des institutions ?
C'est un faux débat. Il faut plutôt regarder les institutions elles-mêmes et voir qu'il n'y a pas de volonté
d'écarter les personnes noires ou d'origine étrangère. Nous avons un service public qui chercher à gommer ces différences, qui d'ailleurs n'en sont pas. Il vise à ce que tous les concitoyens
soient regardés avec le même oeil. Il faut aussi regarder du côté des intéressés, ces personnes noires ou d'origine étrangère. Parfois, ce sont elles-mêmes qui expriment certaines réticences à
prendre un poste à responsabilité. Tout simplement par manque de confiance.
Vous avez pris vos fonctions à Lisieux lundi. Que savez-vous de cet
arrondissement ?
C'est un arrondissement contrasté, entre la Côte fleurie et le Bocage authentique, dans le sud. Cela sous-entend
des richesses énormes. C'est aussi un arrondissement qui commence à souffrir. La conjoncture est difficile. Je travaillerai au soutien des entreprises qui vont mal, aux côtés des élus et de
l'ensemble des partenaires économiques et sociaux. L'État peut mobiliser des fonds, mais aussi des services, notamment ceux du ministère du Travail et de l'Emploi.
Recueilli par
Angélique CLÉRET.
Ouest-France