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Le Scrutateur.

Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.

Politique : A propos du match de football France Tunisie, par Marc Decap.

Politique : A propos du France Tunisie.

 


Hier, le match de football France Tunisie, s'est joué au Stade de France, et s'est terminé sur le score de trois buts à un, à l'avantage de la France.

C'est moins sous l'angle sportif, que pour ses connotations politiques que je me propose de dire quelques mots de cet événement.

On le sait, l'hymne national français a été copieusement sifflé par une large partie du public composé de jeunes « Français » originaires d'Afrique du nord. Et il en a été de même à l'égard des joueurs de l'équipe de France, soit collectivement, soit sur le plan individuel.

Le secrétaire d'Etat Bernard Laporte parle de la nécessité d'interrompre et d'annuler désormais les manifestations sportives où se produiraient d'aussi choquantes manifestations.

Et le Président de la République devrait, aujourd'hui, recevoir M.Escalette, président de la FFF, pour parler de l'évènement qui s'était déjà produit lors de précédentes rencontres avec l'Algérie, ou le Maroc.

Soit!

Comment expliquer ces manifestations hostiles à la France, de la part de jeunes « Français » nous dit-on?

Ma première remarque porte justement sur ce point : suffit-il de naître sur le sol d'une nation pour en être un membre à part entière?

Evidemment pas. Il y faut, en plus, une volonté de vivre ensemble, de former une communauté, et quand on est un nouvel arrivant, une volonté d'intégration à une communauté historique (plus que millénaire pour la France). Les immigrants Polonais, Italiens, etc, des siècles précédents arrivaient en France avec la volonté très claire de devenir Français, et assurément, d'intégrer leurs enfants à la vieille nation française. Le professeur (et prix Nobel de physique) Charpak, a raconté avec une émotion poignante, les difficultés qui furent celles de sa famille pour s'intégrer à la France, et sa fierté d'être Français.

Une intégration ne va jamais de soi, en un premier temps? Celle des Polonais, Italiens, etc fut facilitée par le fait qu'ils partageaient cependant dès le départ certaines valeurs avec le pays d'accueil, par exemple les valeurs religieuses, en l'occurence le christianisme.

Nos jeunes « siffleurs » d'hier soir au Stade de France, sont issus d'une immigration maghrébine.

Hormis les harkis, et leurs fils, qui ont choisi, eux, de vivre sur le territoire européen de la France, un peu à leur corps défendant , mais parce qu'ils avaient choisi la France en une période tragique de l'histoire de la « décolonisation » (il y a maintenat cinquante ans), la majorité des « Français » maghrébins, sont d'origine plus tardive. Ils sont en France parce qu'ils ne peuvent vivre dans leurs pays d'origine, incapables d'assumer leur indépendance, et d'assurer à leurs habitants, une vie tant soit peu décente.

Mais que trouvent-ils sur le sol de leur nouvelle « patrie »? Les inévitables difficultés inhérentes à une transplantation ( les polonais, etc, passèrent par là), auquelles s'ajoutent des valeurs différentes (l'Islam), et peut-être surtout, une France incertaine d'elle-même, de son identité (au point que Nicolas Sarkozy a dû créer un « ministère de l'Identité »), oublieuse de ses valeurs et de sa grandeur (le discours d'un de Gaulle paraît tout à fait ringard, à beaucoup de jeunes Français « de souche », énervés, décérébrés par toute une ambiance anti française, et parfois même par leurs maîtres, à l'école, dès le plus jeune âge. Des maîtres imprégnés, trop souvent, dans leurs IUFM, par une idéologie mondialiste, où les «nations » (pourvu qu'elles soient occiendales, et surtout française) apparaissent comme des obstacles à l'avènement du genre humain.

Malraux (après sa conversion au gaullisme, en 1948) dénonçait déjà cette funeste illusion que « l'on serait plus homme en étant moins Français ». « Je crois plutôt qu'en ce cas, ajoutait-il (en 1948) nous serions plus Russes ».

Pour en revenir aux incidents anti français d'hier soir, je crois qu'il ne faut pas en minimiser l'importance.

Il ne s'agit pas d'un chahut de « gamins » des « cités » (comme disent les politiciens dans leur jargon).

Ils ont une portée politique. On n'a pas sifflé seulement les « Gaulois », d'ailleurs peu nombreux dans l'équipe, mais aussi Arthem Hen Arfa, mais Karim Benzema, autrement dit ceux chez qui, « volens nolens », on peut discerner des indices d'assimilation à la France. Et faut-il rejeter stupidement, les informations autorisées qui signalent une volonté de manipulation politique, (dans les fameuses « cités ») quels qu'en soient les prétextes, des gens issus de l'immigration maghrébine, à des fins anti française, et islamiste.

Que faire?

Un défi se propose à la France : intégrer ces jeunes nés sur son sol, car les reconduire dans les pays de leurs grands pères seraient une politique irréaliste. Tenter de faire en sorte que leurs valeurs religieuses musulmanes (à ne pas confondre avec l'islamisme, même s'il ne faut pas tomber ici dans l'angélisme, et le sentimentalisme. Car cette distinction est-elle valable? opérante?), puissent cohabiter sur le territoire national avec les valeurs chrétienne de la France depuis des dizaines de siècles. Faire en sorte par une intelligente et chaleureuse politique d'intégration sociale, les communautés cohabitent, et fraternisent.

Il y faudra du doigté, mais aussi de la fermeté, fermeté sur les principes, appuyée sur une fermeté dans la rue. Une volonté de résister à l'intimidation des pseudos humanistes, qui sous le couvert d'associations antiracistes, travaillent en fait contre la politique d'assimilation intelligente.

Le lecteur se souvient peut-être (un article sur ce sujet figure dans les archives du Scrutateur) de la querelle de janvier 2006, sur une disposition parlementaire insistant sur l'utilité de parler aux élèves des écoles des « bienfaits de la colonisation ». La gauche française, oubliant ses propres responsabilités dans la politique coloniale de la France, à la fin du XIX, et durant la première moitié du XXè siècle, se répandit en cris d'orfraie, pour dénoncer « l'insupportable arrogance » de l'ancien pays colonisateur, ce pelé, ce gâleux, ce tondu, d'où venaient tous les maux.

Et la président Chirac, qui cédait toujours à l'intimidation du « politiquement et de l'historiquement correct », annula les dispositions parlementaires pour les remplacer par la nécessité pour les professeurs des écoles de montrer les drames de la colonisation, l'arrogance des colons, l'histoire de l'esclavage, crime contre l'humanité (une partie seulement de cette histoire, pas celle qui relève de la responsabilité des arabes, et des africains noirs eux-mêmes, hier, et.....aujourd'hui : en Afrique).

Et comment voudrait-on que des jeunes qui n'entendent parler de leur pays de résidence (et souvent par ses propres ressortissants, de façon quotidienne et obsédante) comme d'un pays d'arrogance et de mépris pour leurs pères et pour eux, l'aiment et le respectent?

La grave crise économique à laquelle nous sommes confrontés depuis quelques semaines, sera résolue depuis longtemps que les problèmes suggérés par les à côté du match France-Tunisie se poseront encore.

On n'y fera point face sans retour nécessaire sur soi-même, sur la nature profonde de la France, sa grandeur, sa nécessité historique.

Sans ce ressourcement, il faudrait se résigner à admettre que ce sont ni Catilina, ni Staline, Hitler ou Ben Laden qui nous investiraient, mais la mort.


Marc Decap.

 

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B
Scandale national ou récupération politique ? Les membres du gouvernement, après avoir reçu les instructions pour être cohérents les uns et les autres, sont montés aux créneaux pour dénoncer cet acte. De façon très dure pour certains et plus sobre pour d’autres. Ces soi-disant jeunes "imbéciles" et " voyous"qui ont sifflé l’hymne seraient-ils schizophrènes ? - Français lorsque l’équipe de France gagne la coupe du monde 1998 et le coupe d’Europe en 2000 ; - Magrébins quand il s’agit d’un match amical où la France est l’adversaire d’un soir. Dans une interview au journal Le Monde, Michel PLATINI dit : « Il y a trente ans, quand je jouais avec l'équipe de France, La Marseillaise était sifflée sur tous les terrains. Mais à l'époque, les politiques ne s'intéressaient pas au football et ça ne choquait personne. Aujourd'hui, c'est devenu une obligation pour un homme politique, en fonction de son étiquette, de se positionner. Une fois encore, le football est pris en otage par le monde politique car cette histoire de sifflets est devenue une affaire politique qui n'a rien à voir avec le sport. » En regardant l’équipe de France, on peut penser que ce pays est un parfait exemple d’intégration par rapport aux autres équipes de football. Mais en y regardant de plus près cela ne se cantonne qu’au sport. Par exemple Les journaux français s’extasient devant le fait que Barak OBAMA sera le premier noir (bien qu’il soit métis) américain. Pour un américain cela n’a rien d’étonnant car si l’on regarde les télévisions américaine toutes les communautés sont représentées même au niveau politique. Dans le paysage audiovisuel et politique français on est loin d’arriver à la cheville des américains. Il y a de quoi être schizophrène pour ces jeunes d’origine magrébine ou africaine (ou autre) nés sur le sol français qui sont en perte de repères car d’un côté ils sont reconnus sur le plan sportif mais d’un autre côté ils se sentent exclus de la société car on leur refuse certain poste de travail à cause de leur patronyme. Dès lors ils sont encore plus frustrés quand ils retournent dans leur « bled » (cela veut dire banlieue dans leur jargon ; cela veut village, localité isolés dans le Larousse). L’intégration à la française ne marche pas ou est à revoir ! Au prochain sifflement de l’hymne national, le gouvernement prévoirait d’annuler purement et simplement le match. Reste à définir le niveau sonore et le nombre de personnes qui sifflent pour annuler un match ! Quand arrêtera-t-on un match quand le gardien de but d’une équipe sera insulté par les supporters adverses lors de son dégagement : « ALLLLEEEEZ SSSHHHOOOTEEE ****** !! ». Ou encore quand les supporters crient à tue-tête : « MARSEILLE MARSEILLE ON T’****** ! » et en guise de réponse les supporters adverses scandent : « OH PARISIEN, ON VA ****** TA **** ! OH PARISIEN, ON VA TOUS VOUS TUER! »
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E
<br /> J'ai été très modéré dans cet article, et ne me suis nullement pris aux jeunes siffleurs, aux jeunes français (très mal intégrés hélas! c'est cela qui est en question. Car on siffle un symblole la<br /> Marseillaise, ( c'est autre chose tout de même que l'Om ou le PSG, ou les "aimables, et juvéniles interjctions comme "enc..." adressées à un joueur de l'équipe adverse! )et pas seulement cette fois<br /> là; invasion du terrain lors du France Algérie. Rappelez vous la fureur de Thuram!);<br /> Chaque époque a ses mythes, ses maîtres. Mais qu'elle est la personnalité en France aujourd'hui qui a l'autorité d'un Voltaire, d'un V.Hugo, d'un Zola, d'un Maurras, ou m^me d'un Sartre?<br /> Nous avons...Platini.<br /> Mais il ne faut pas exagérer.<br /> Platini était un grand spécialiste du jeu et de la réussite des coups francs. Bon! Et après?<br /> Aujourd'hui c'est une personnalité publique du mondes affaires, Président de l'UEFA.<br /> Or imaginons le flouze qu'il faudrait rembourser si l'on se mettait à annuler des matchs?<br /> Je préfère ne pas y penser. Platini s'exprime au nom de ces gens-là. Il suffit d'observer son tour de taille pour savoir ce qui commande sa parole.<br /> Donc relativisons. Mythe sportif, contre mythe sportif, je me souviens moi d'un propos de Michel Jazy, très grand coureur de demi fond du début des années 1960. Il déplorait déjà que les jeunes<br /> sportifs françaic (il évoquait à cette époque surout des "gaulois") soient les euls à ne pas chanter la Marseillaise après les victoires.<br /> Evidemment, personne ne le leur avait appris, et le patriotisme dans une France gorgée d'idéologie internationaliste parraissait du dernier plouc.<br /> <br /> <br />