2 Octobre 2008
Le Recteur Alain Miossec nous quitte.
Après trois ans passés à la direction de l'Académie de Guadeloupe, le Recteur Alain Miossec, nommé Recteur de
l'Académie de Rennes, nous quitte.
Hier Soir sur RFO_Guadeloupe, ce matin dans le quotidien France-Antilles,M.Miossec fait ses adieux, exprime ses sentiments.
La tâche n'a pas toujours été facile, mais elle a été exaltante. Le Recteur s'est attaché à notre département. Si Rennes est une promotion administrative, et qui plus est un retour au pays natal
de ce Breton, la Guadeloupe ne sera pas oubliée. Et la voix, le disant, des larmes étouffées trahissent un élan de simplicité vraie.
Les rapports avec les syndicats très politisés, que nous connaissons bien, ont été rudes, à la limite du supportable, et Alain Miossec le regrette.
Il dit comment, géographe de formation, discipline connexe, en France de celle de l'histoire, il s'est particulièrement interessé à l'histoire de la Guadeloupe, au passé, marqué par l'esclavage
(d'autant plus que ses origines sont nantaises), à l'enseignement et à l'avenir du créole, lui dont les parents parlaient le Breton, dont il a, semble-t-il, en grande partie perdu l'usage,
ce qu'il perçoit comme une ponction d'énergie.
Fort bien.
Il n'est pas pour qu'on jette sur les aspects douloureux du passé, un voile pudique. Nous non plus, ici, dans Le Scrutateur. Il ajoute, et c'est encore mieux, qu'il ne s'inscrit pas dans le
courant de la "repentance".
Monsieur Miossec tient un discours somme toute sympathique.
Je regretterai pour ma part qu'il n'ait pas répondu à une question, ( certes sur un point de détail, mais les détails ont leur importance; il arrive qu'ils en disent plus longs que bien de longs
discours) que je lui ai posée deux fois sur ce blogue (cf Lettres ouvertes au recteur Miossec, sur monsieur Constant Sorin), et que je lui ai expédiées, par la voie postale classique,
recommandées, avec avis de réception.
Je n'ai pas reçu de réponse, mais je possède les avis de réception.
On sait que sur le site officiel de l'Académie de Guadeloupe, dans le secteur réservé à l'enseignement de l'histoire, dans un certain glossaire destiné aux enfants, l'ancien gouverneur de la
Guadeloupe, Constant Sorin, [de 1940 à 1943. Français, soldat formé à Saint-Cyr, administrateur aussi, formé à l'ancienne et prestigieuse, école de l'Inspection coloniale, ayant épousé une
juive (un "détail" qui a son importance), nommé en Guadeloupe par le ministre (juif), Mandel d'un des derniers gouvernements français de la 3ème République (qui sera assassiné par les
collaborateurs de la Milice, en 1944)], est défini comme "un officier Allemand, nommé par Hitler, pour gouverner la
Guadeloupe" (Sic!!).
C'est sur ce point que je me suis permis d'interpeler M.Miossec à plusieurs reprises, sans recevoir de réponse.
Or, il y a deux mois, nous nous trouvâmes nez à nez à la Boutique de la presse de Jarry, et ceux qui me connaissent ne doutent pas que j'ai profité, de cette occurence pour questionner ce haut
fonctionnaire.
Alain Miossec, reconnut avoir pris connaissance de ma correspondance, qui lui avait appris la faute du département administratif (et pédagogique!) que je mettais en question. Il reconnaissait sa
responsabilité dans l'affaire, mais indirecte, en tant que premier responsable de l'académie, "mais un Recteur ne peut tout lire, tout savoir", me dit-il, ce dont j'étais bien d'accord), et
"encore plus, l'inspectrice d'histoire", ajouta-t-il!
Comme je lui demandais quelle suite il pensait donner à cette histoire, "je vous enverrai un courrier", me dit-il.
"Dont je pourrai faire état", lui dis-je naïvement.
Sourire contrit de monsieur le Recteur : "On verra", me dit-il.
Et puis il y a eu les vacances, puis la difficile rentrée, face aux syndicats facistes (ainsi que ne dit pas le Recteur, mais que je dis moi), et maintenant le chant du départ.
Pour conclure, je ne voudrais pas que l'on crût que j'accorde une trop grande importance à cette minuscule affaire du "glossaire de l'Académie de Guadeloupe".
Quoique!!!
Car, enfin, il ne me semble pas possible de laisser perdurer, ces mille petites supercheries, qui pourrisent une société; et de les tolérer dans une institution comme l'"éducation
nationale",dont la fonction est de former l'esprit public à la lucidité, de l'élever à la notion de l'objectivité.
N'oublions pas que ce sont les mêmes départements d'histoire des Académies de France qui ont laisser imputer aux Allemands l'assassinat sauvage, en 1940, de 10000 officiers Polonais
désarmés, par les communistes russes. Les petits écoliers Français ont appris cela de la bouche de leurs professeurs désinformés par les fonctionnaires communistes de l'éducation nationale
jusque dans les années 1990.
Que sur nombre de points de grande importance, ce sont ces gens là, insupportables donneurs de leçons, (d'humanisme, etc, etc), qui déforment l'esprit public, par exemple sur ce ce que fut
réellement la colonisation française, ( avec ses ombres, mais aussi ..... ses lumières).Ce n'est pas une erreur qu'ils répandent sur un site académique, mais un mensonge effronté. Alors quand ils
parlent d'esclavage, de racisme, etc.... !!!!!
Comme Paul Valéry avait raison de parler de l'histoire comme du "produit le plus dangereux que l'alchimie de l'intellect ait élaboré"!
Monsieur Alain Miossec, je vous souhaite, un bon et fructueux séjour à Rennes, lieu de votre nouvelle affectation.
J'écrirai sans doute à votre successeur, parce qu'il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour perséverer", selon la célèbre formule.
Et sans doute, les mêmes causes engendreront les mêmes effets. Pour ne pas voir déferler les hordes sauvages des "humanistes" , que nous connaissons, dans les couloirs du Rectorat, défonçant les
portes des bureaux, à grands coups de pieds "progressistes" (of course), et celle même de celui qui sera votre successeur, on laissera les courriers dérangeants, dans les classeurs idoines.
A la TV, on parlera comme d'habitude du "niveau qui monte", de la prodigieuse capacité d'adaptation aux temps modernes de ces populations antillaises qui, que, dont, etc, etc.
Je vous comprends monsieur le Recteur. Plus que vous ne le croyez.
Mais.... qu'il devait être difficile, entre 1940 et 1944, dans la France occupée, à Bordeaux, à Nantes, à Rennes, à Paris, pour nous en tenir à quelques villes de la Zone occupée, d'être un
fonctionnaire français, travaillant officiellement pour Vichy, souvent, en même temps, et profondément pour de Gaulle et la Résistsnce, comme... Maurice Papon, entre autres exemples.
Et qu'il est encore plus difficile (peut-être) de comprendre en historien, cette époque, tragique, et complexe.
J'ai parlé d'historiens, pas de ces minables petits fonctionnaires, tarés, tapis, dans leur loge administrative des rectorats ou ministères, où sous le qualificatif usurpé de professeur, ils
crachent dans la soupe, vivent avec leurs misérables petits secrets de complexés, tout en émargeant au budget de l'Etat fwancé.
Je sais que vous me comprenez, parce que vous me l'avez dit, parce que, et c'est tout à votre honneur, parce que vous ne souscrivez pas à l'impudique idéologie de la repentance!
Au revoir M.Alain Miossec, et BONNE CHANCE!!
Edouard Boulogne.