Le génocide voilé, de Titiane N'diaye.
Le génocide voilé.
(Sous la cangue, des Africains, esclaves d'Africains vont être vendus, au XVIII siècle, à des négriers).
(Je publie ci-dessous la fin d'un article publié ce jour (1/08/08) par l'écrivain Pierre Assouline sur son blogue "La république des livres, et consacré au livre de Titiane N'diaye : Le génocide voilé. Il y a trois ans l'historien Oliviers Pétré-Grenouilleau avait développé le même thème de façon très argumentée, et documenté dans sa thèse "les traites négrières". Il s'était fait fait très violemment attaquer par les chiens de garde d'un racisme qui ne dit pas son nom, mais se dévoile, malgré lui,par ses outrances et ses partis pris. Qu'en sera-t-il cette fois? Osera-t-on traiter N'diaye de "bounty"? EB)
( En Afrique, à la fin du XIXè siècle : esclaves africains, en Afrique, libérés par des Européens, dans les débuts de la colonisation).
Le génocide voilé (250 pages, Gallimard). Son auteur Tidiane N’Diaye est un anthropologue et économiste spécialisé dans les civilisations négro-africaines. Il présente son travail comme une enquête historique, ce qui n’est pas faux mais n’annonce pas le caractère implacable de son réquisitoire argumenté. L’histoire qu’il nous raconte, avec un vrai souci de l’écriture, est accablant pour les Arabes musulmans présentés comme d’”impitoyables prédateurs“. A ses yeux, il ne fait aucun doute que “la ponction transatlantique” de l’Occident, qui a duré quatre siècles, est peu de choses en regard de “la génocidaire traite négrière arabo-musulmane” qui a duré treize siècles jusqu’à son arrêt officiel au début du XXème bien qu’elle se poursuive encore. “L’histoire de ces Arabes qui plongèrent les peuples noirs dans les ténèbres fut surtout celle du mal absolu” écrit-il avant d’évoquer massacres, destruction, déportation, traitement inhumains et castration généralisée. Le plus étonnant est qu’un livre d’une telle force n’ait pas soulevé davantage de débats dans une société peu tolérante pour cette prise de risques. En usant d’un ton beaucoup plus serein, l’historien Olivier Pétré-Grenouilleau s’était fait “lyncher” récemment encore.
Pierre Assouline.

(Je publie ci-dessous la fin d'un article publié ce jour (1/08/08) par l'écrivain Pierre Assouline sur son blogue "La république des livres, et consacré au livre de Titiane N'diaye : Le génocide voilé. Il y a trois ans l'historien Oliviers Pétré-Grenouilleau avait développé le même thème de façon très argumentée, et documenté dans sa thèse "les traites négrières". Il s'était fait fait très violemment attaquer par les chiens de garde d'un racisme qui ne dit pas son nom, mais se dévoile, malgré lui,par ses outrances et ses partis pris. Qu'en sera-t-il cette fois? Osera-t-on traiter N'diaye de "bounty"? EB)

Le génocide voilé (250 pages, Gallimard). Son auteur Tidiane N’Diaye est un anthropologue et économiste spécialisé dans les civilisations négro-africaines. Il présente son travail comme une enquête historique, ce qui n’est pas faux mais n’annonce pas le caractère implacable de son réquisitoire argumenté. L’histoire qu’il nous raconte, avec un vrai souci de l’écriture, est accablant pour les Arabes musulmans présentés comme d’”impitoyables prédateurs“. A ses yeux, il ne fait aucun doute que “la ponction transatlantique” de l’Occident, qui a duré quatre siècles, est peu de choses en regard de “la génocidaire traite négrière arabo-musulmane” qui a duré treize siècles jusqu’à son arrêt officiel au début du XXème bien qu’elle se poursuive encore. “L’histoire de ces Arabes qui plongèrent les peuples noirs dans les ténèbres fut surtout celle du mal absolu” écrit-il avant d’évoquer massacres, destruction, déportation, traitement inhumains et castration généralisée. Le plus étonnant est qu’un livre d’une telle force n’ait pas soulevé davantage de débats dans une société peu tolérante pour cette prise de risques. En usant d’un ton beaucoup plus serein, l’historien Olivier Pétré-Grenouilleau s’était fait “lyncher” récemment encore.
Pierre Assouline.