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Le Scrutateur.

Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.

Le 14 juillet, vu par Thomas Diafoirus.

Quatorze juillet.

( Sous le pseudonyme de Thomas Diafoirus, se dissimule un ami antillais du Scrutateur, esprit très cultivé, aigu, caustique, exprimant souvent des vérités profondes sous le mode de l'ironie et de l'humour. Auteur de plusieurs ouvrages sur Jean de La Fontaine, et sur la politique, notamment L'histoire d'un lit, qui prend toute sa saveur, surtout quand on le lit au deuxième ou troisième degré, Thomas Diafoirus m'envoie sur le quatorze juillet ces pages savoureuses que je publie avec le plus grand plaisir. E.Boulogne).


(Robespierre, froide et rigide image de la terreur).






Mon cher Édouard, puisque vous évoquez le 14 juillet (à propos de co-location, de vérité du verbe, et de petites astuces tactiques pour parvenir à la connaissance des faits, voici ce que m'inspire "notre" anniversaire :

Selon TF1, Vincent Brossel, responsable du bureau Asie-Pacifique de RSF aurait déclaré : "On n'est pas contre la présence de Bachar al Assad  à Paris, mais contre le fait qu'il soit reçu à la tribune présidentielle (...)C'est quand même le 14 juillet, la prise de la Bastille symbole de la lutte contre l'autoritarisme et on retrouve un des pires dictateurs du Moyen Orient à la tribune célébré comme si c'était un démocrate".


Ah ! Ça ! Oui, alors !
 
De son côté, toujours selon les mêmes sources, le président syrien Bachar al Assad avait ironisé sur France inter sur les critiques de certains militaires et de défenseurs des droits de l'homme, qu'il voit comme un "tapage" franco-français sans importance. "Je dois dire que c'est simplement un tapage politique, le14 juillet a été instrumentalisé, ça a été un prétexte". 


(Jacques Hébert, révolutionnaire et journaliste. L'un des plus célèbres, et des plus vulgaires fondateurs du mythe révolutionnaire).

Les droits de l'Homme, un tapage franco-français sans importance ? 


Que fait la Police de la pensée ? 


Docteur Schweitzer, réveillez-vous !


Sans avoir l'air d'y toucher, ce cher Bachar, sous couvert de l'actualité, règle une fois pour tout son compte au 14 juillet. Exprès ou pas exprès, ce brave Bachar a les mots justes : "tapage politique" (son propos plutôt soft occulte l'apologie du crime), "le 14 juillet a été instrumentalisé", "prétexte". 


Il faut dire que Bachar al Assad, ophtalmologiste de formation, s'y entend pour corriger les défauts de vision.


Pour ma part, et à propos du 14 juillet, je me souviens qu'un certain Thomas Diafoirus a écrit :


  Le 14 juillet, Mon Cher Watson, est un grand jour, en France. C’est la Fête de la République. Une liesse générale habite presque tous les assujettis. Elle prend la place de leurs humeurs habituelles. Sous les lampions, les cœurs républicains s’enivrent d’une gaieté contagieuse. Les visages sourient, les yeux brillent, les enfants s’émerveillent, et les feux d’artifice montrent un Ciel éclairé par le génie des hommes. Les corps légers s’animent aux accents des bals populaires, on s’amuse, on rit, on boit un petit peu, et on s’enflamme aussi dans des amourettes qui ne sont pas toutes sans lendemain. C’est la Liberté que l’on fête, c’est la prise de la Bastille que l’on commémore. C’est le culte du meilleur souvenir de l’Histoire de France que l’on célèbre dans cette humeur sans nuage à laquelle s’associe la gaieté des cœurs insouciants.
  Dans l’imaginaire populaire, un certain 14 juillet fut une délivrance pour la France, et pour l’humanité tout entière. Dans la mythologie républicaine, le 14 juillet 1789 donna à l’homme toute la mesure de sa dignité. Ce jour-là fut fécond. Il était le premier d’une marche héroïque vers le jour de gloire qui instituerait la Liberté et l’Egalité, et qui purgerait la Nation de la tyrannie. Dans la Mémoire Collective, ce fut un immense progrès, et justice fut rendue à l’humanité car — en République Française — il est admis que les Rois en étaient les ennemis. La Lumière éclairait la France. Elle éclairerait le monde. Le phare qui s’était allumé allait embraser de ses feux tout le XXe siècle.
Nous vous le disions, le mot “républicain” a connu une nouvelle floraison depuis quelques années. Il est devenu plus qu’un adjectif : c’est désormais une ponctuation rituelle dans le discours des hommes politiques de toutes extractions. Mais, ce n’est pas une baguette magique qui opéra la transmutation. L’alchimie républicaine procède d’une longue marche, dont la chronologie nécessiterait un travail d’historien et de philosophe. Le 14 juillet fut symboliquement extrait de l’histoire pour marquer d’une date ce qui fut le fruit d’une longue gestation. Et la ferveur populaire entretient le culte de ce jour qui lui rappelle tant de bons souvenirs.
C’est, en réalité, la Convention Nationale qui accoucha de la République. L’obstétrique révolutionnaire avait réuni toutes les autorités morales du temps, afin d’opérer la césarectomie de la Patrie, car, selon Bertrand Barère de Vieuzac, «L’arbre de la liberté ne saurait croître s’il n’était arrosé du sang des rois». Tout fut donc débattu devant cette Convention Nationale, où la Faculté tenait séance. C’était à l’automne et au début de l’hiver 1792. Les avis pouvaient diverger sur des points de détail, mais la science du bonheur des citoyens réunissait, sur l’essentiel, les experts en humanité. Robespierre, Desmoulins, Saint-Just, Raffron de Trouillet, Barère de Vieuzac, ils avaient tous dit la Liberté. «Législateurs, hâtez-vous de prononcer une sentence qui consommera la Révolution. L’agonie des rois ne doit pas être lente. Entendez-vous les peuples qui la sonnent? Un roi qui meurt n’est pas un homme de moins», avait dit Pierre-Louis Manuel. Camille Desmoulins n’était pas moins déterminé : «Vous savez-bien qu’il n’y a qu’un seul homme que le véritable républicain ne saurait regarder comme un homme, en qui il ne peut voir, comme Homère, comme Caton, qu’un bipède anthropophage, et que cette bête ennemie, c’est un roi» Il n’y avait pas de temps à perdre, l’humanité devait progresser. Nicolas Raffron de Trouillet l’avait dit : «Il faut se hâter de purger la patrie de ce monstre odieux». Le monstre odieux, c’était Louis XVI, dont le comte de Tilly dira : «Louis ne sut qu’aimer, pardonner et mourir. Il eût su régner s’il avait su punir !»
  Tous unis dans un même idéal, et tous soudés dans une volonté de progrès sans partage, les conventionnels allaient instituer la dignité de l’homme. Dignité qui ne saurait aller sans la Liberté et sans l’Egalité. Plus tard, on y adjoindrait la Fraternité. Devant la Convention Nationale, il ne pouvait être question de transiger avec le bonheur. Ils étaient résolus: «La Liberté et l’Egalité, ou la mort...»
  C’est au Temple, le 25 décembre 1792, que Louis XVI rédigea son testament. Le “bipède anthropophage” y exprimait des sentiments humains, et délicats : «Je plains de tout mon cœur nos frères qui peuvent être dans l’erreur, mais je ne prétends pas les juger, et je ne les aime pas moins tous en Jésus-Christ, suivant ce que la charité chrétienne nous enseigne. (...) Je prie pour tous ceux que je pourrais avoir offensés par inadvertance (car je ne me rappelle pas avoir fait sciemment aucune offense à personne), ou ceux à qui j’aurais donné de mauvais exemples ou des scandales, de me pardonner le mal qu’ils croient que je peux leur avoir fait (...). Je pardonne de tout mon cœur à ceux qui se sont faits mes ennemis, sans que je leur en aie donné aucun sujet; et je prie Dieu de leur pardonner, de même qu’à ceux qui, par un faux zèle ou un zèle malentendu, m’ont fait beaucoup de mal. (...) Je recommande à mon fils, s’il avait le malheur de devenir roi, de songer qu’il se doit tout entier au bonheur de ses concitoyens; qu’il doit oublier toute haine et tout ressentiment, et nommément ce qui a rapport aux malheurs et aux chagrins que j’éprouve (....»


( La mort de Louis XVI. Le bourreau montre aux militants citoyens la tête du Roi, sur la place de la Révolution, aujourd'hui place de la Concorde).


  En montant sur l’échafaud, Louis XVI tenta de s’adresser à la foule. Mais Santerre fit jouer les tambours pour couvrir sa voix, et très peu purent l’entendre. Ses derniers mots furent rapportés par l’Abbé Edgeworth de Firmont qui était auprès de lui : «Je meurs innocent de tous les maux qu’on m’impute; je pardonne aux auteurs de ma mort; je prie Dieu que le sang que vous allez répandre ne retombe pas sur la France.»
 Aussitôt qu’il fut décapité, il se passa la chose suivante, selon ce qui a été relaté, car nous n’y étions pas : Un citoyen monta sur la guillotine et plongeant tout entier son bras dans le sang de Capet qui s’était massé en abondance, il en prit des caillots plein la main, et en aspergea par trois fois la foule des assistants qui se pressaient aux pieds de l’échafaud pour en recevoir chacun une goutte sur le front. «Frères, disait le citoyen en faisant son aspersion, frères, on nous a menacés que le sang de Louis Capet retomberait sur nos têtes ! Eh bien, qu’il retombe ! Louis Capet a lavé tant de fois ses mains dans le nôtre ! Républicains, le sang d’un roi porte bonheur !»
  Saint-Just l’avait bien dit : «On ne peut régner innocemment. Tout roi est un rebelle et un usurpateur.»

( Ce visage juvénile et songeur, est celui de St-Just, âme damnée de Robespierre, un véritable "ange" exterminateur).

  La Convention Nationale avait revêtu les haillons d’une justice rendue au nom d’un peuple souverain, pas plus représenté dans cette assemblée qu’il n’avait réellement pris part à sa constitution. Quinze cultivateurs et un ouvrier représentaient la plèbe à la Convention, qui comptait, en principe, sept cent quarante-neuf membres.
  La justice conventionnelle était une justice consensuelle, celle du parti pris par des hommes qui voulaient instaurer leur propre règne, pour leur propre gloire. Robespierre en avait donné la mesure : «La clémence qui compose avec la tyrannie est barbare». La tyrannie, c’était tout ce “qu’on” voulait. Face au slogan «La Liberté, l’Egalité ou la mort...» Louis XVI n’eut droit qu’à la mort, et la Patrie fut «purgée de ce monstre odieux», de ce «traître à la Nation, criminel contre l’humanité», qui aimait ses sujets comme un père aime ses enfants. “L’arbre de la liberté”, arrosé du sang royal, pouvait croître dans l’engrais animal des slogans. Pour qu’il s’accroisse encore, il lui fallait d’autre sang. Celui de la Reine était tout indiqué. «Une femme, la honte de son sexe, la veuve Capet, doit enfin expier son forfait sur l’échafaud», dirait Billaud-Varenne pour résumer la nécessité de l’œuvre. Sur l’échafaud, les derniers mots de Marie-Antoinette furent pour son bourreau, car elle lui avait marché sur le pied par inadvertance : «Monsieur, je vous demande excuse, je ne l’ai pas fait exprès.» À chacun son style !
  Toute une revendication citoyenne s’exprima dans la ferveur révolutionnaire, autour de l’observation de son voisin et du jugement permanent de sa conformité.

«Il faut raccourcir les géants,
Et rendre les petits plus grands,
Tous à la même hauteur,
Voilà le vrai bonheur».

  Comme le dirait bien plus tard Jean Cocteau, «La France a toujours cru que l’égalité consistait à trancher ce qui dépasse.»
  Au temps de la Convention, il fallait réparer l’humanité, la reconstruire, la purger des scories de l’obscurantisme qui avait jusque-là contrarié la revendication légitime du bonheur. Celui-ci était, nous le rappelons, «une idée neuve en Europe». Le bonheur serait le couronnement de la liberté. Carrier, l’un des “pacificateurs de la Vendée militaire” dirait à Nantes : «Nous ferons un cimetière de la France, plutôt que de ne pas la régénérer à notre manière et de manquer le but que nous proposons», comme il dirait aussi : «C’est par principe d’humanité que je purge la terre de ces monstres»... Carrier fut guillotiné à son tour, quand la roue de la Révolution donna le pouvoir à d’autres factions. Mais pour l’heure, la France saignait.
  Un expert, le docteur Napoléon, dira après l’assassinat du duc d’Enghien que «la saignée entre dans les combinaisons de la médecine politique». Il l’avait étudiée sous la République naissante, et s’était décerné son “brevet de républicanité” en même temps que la France recevait son diplôme. Il était de la promotion de la Révolution. En ce temps-là, «Napoléon perçait sous Bonaparte». D’Italie, en 1796, Bonaparte écrivait : «Les grandes opérations financières faites et à faire, les grandes moissons que nous avons à cueillir exigent une unité de pensée diplomatique et financière». Il était en Italie pour le service de la République, “les grandes moissons” à cueillir l’étaient pour la bonne cause. Nous n’en doutons pas un instant.
  Quelque chose semble nous montrer là, Mon Cher Watson, que l’exception française n’est pas une nouveauté. Elle serait, semble-t-il, le fruit d’une longue tradition : celle des flibustiers de la politique, et du pouvoir. Bonaparte n’écrivait-il pas à Talleyrand, en 1797 : «Malgré notre orgueil, nos harangues à perte de vue et très bavardes, nous sommes très ignorants dans la science politique morale. Montesquieu nous a donné de fausses définitions, il a les yeux fixés sur le gouvernement de l’Angleterre». On peut noter là que la politique britannique était alors un point de référence au politiquement correct français dont Montesquieu avait voulu inspirer les principes. Bonaparte poursuivait : «Le pouvoir du gouvernement devrait être considéré comme le vrai représentant de la nation. Le pouvoir législatif sans rang dans la République, impassible, sans yeux et sans oreilles pour ce qui l’entoure, n’aurait pas d’ambition et ne nous inonderait plus de mille lois de circonstances qui s’annulent toutes seules par leur absurdité et qui constituent une nation sans lois avec plus de trois cent in-folio de lois».
  L’histoire montra, s’agissant aussi bien du général (Bonaparte), que de Talleyrand, qu’ils moissonnèrent l’un et l’autre, sans s’estimer mutuellement, mais en s’appuyant l’un sur l’autre. Et tous les deux, après s’être entretenus dans des idées fort révolutionnaires — et après avoir maintes fois affirmé leur “républicanité” — derrière lesquelles étaient en gestation des ambitions beaucoup plus personnelles. Sur le châssis de la République, Napoléon traçait l’esquisse de son impérial carrosse. Pourtant, au-delà des Alpes, Bonaparte avait bel et bien alimenté de ses flammes républicaines le feu de ses soldats : «Des montagnes nous séparent de la France; vous les franchiriez avec la rapidité de l’aigle, s’il le fallait, pour maintenir la Constitution, défendre la liberté, protéger le gouvernement et les républicains».
 Bonaparte avait donné tous les gages à la République. Il n’avait épargné aucune occasion de s’en prévaloir. Mis en cause en 1794, il s’en était même expliqué : «Depuis l’origine de la révolution, n’ai-je pas toujours été attaché à ses principes ? Ne m’a-t-on pas toujours vu dans la lutte, soit contre les ennemis internes, soit, comme militaire, contre les étrangers ? J’ai tout perdu pour la République (...). Salicetti, tu me connais, as-tu rien vu, dans ma conduite qui soit suspect à la Révolution ?»

( Portrait de Bonaparte jeune. Personnalité aussi géniale dans bien des domaines, que discutable et discutée. Lucide à l'extrême, il s'écria devant la tombe de Jean-Jacques Rousseau à Ermenonville : "L'avenir du monde dira s'il n'eut pas mieux valu pour le bonheur des peuples que ni cet homme, ni moi, n'eussions jamais existé".

  Le 15 novembre 1799, après le “18 Brumaire”, les trois Consuls de la République — dont Bonaparte — proclamaient : «Une Constitution nous est présentée. Elle fait cesser les incertitudes que le gouvernement provisoire mettait dans les relations extérieures, dans la situation intérieure et militaire de la République. La Constitution est fondée sur les principes du gouvernement représentatif, sur les droits sacrés de la propriété, de l’égalité, de la liberté. Les pouvoirs qu’elle institue seront forts et stables, tels qu’ils doivent être pour garantir les droits des citoyens et les intérêts de l’État. Citoyens, la Révolution est fixée aux principes qui l’ont commencée. Elle est finie».
  Cinq ans plus tard, le premier décembre 1804, le même Bonaparte, à la veille de devenir Napoléon Premier, disait avec émotion : «Je monte sur le trône où m’a appelé le vœu même du Sénat, du peuple et de l’armée, le cœur plein du sentiment des grandes destinées de ce peuple que, du milieu des camps, j’ai le premier salué du nom de Grand. Mes descendants conserveront longtemps ce trône». Personne n’a alors ajouté : Acta est fabula...
L’Empire, c’était le couronnement de Bonaparte ; la somme d’un parcours très républicain, composé à la fois : de ses serments de fidélité sans faille à la République, de sa gloire militaire, d’une fortune constituée à l’ombre de la République, de quelques amis bien placés, et de la mainmise sur les Institutions... 
En coulisse, Napoléon aurait dit à l’un de ses frères : «Joseph ! Si notre Père nous voyait !», tandis que la rumeur prête à Lætitia, Madame Bonaparte mère, le célèbre «pourvou qué ça doure». Cela traduit, bien mieux que toutes les dissertations, les ressorts des plus grandes destinées politiques. Lucien, Joseph, Jérôme, et les autres, étaient de bons frères, Napoléon était un bon fils, et Lætitia, une bonne mère. 
Au cours de sa vie si remplie, Napoléon avait d’abord dit : «Je suis la Révolution». Il avait dit aussi «Règle générale : jamais de Révolution sans Terreur». Et, il avait conclu : «C’est la Terreur qui a tué la Révolution». En conclusion, on pourrait dire que quand on a le pouvoir, et surtout quand on a la parole, ce sont toujours les autres, les fautifs. Pour son neveu, Louis-Napoléon, tout était évident : «Napoléon, en arrivant sur la scène du monde, vit que son rôle était d’être l’exécuteur testamentaire de la Révolution»
La République, idéal pour les uns, a pu être un fond de commerce pour d’autres. Ce grand “Tout pour tous” cher à Rousseau fut le siège de bien des forteresses, défendues par des batteries de mots. Elle a cultivé, sans le vouloir, tous les malentendus. En multipliant les sous-entendus auprès d’assujettis qui n’ont pas tous le même entendement. 
Selon Montesquieu, c’est la vertu qui doit être le ressort de la démocratie. 
Ceux qui s’en prévalent sont-ils tous d’authentiques démocrates? La quête du pouvoir peut-elle être vertueuse? Depuis le “14 juillet 1789”, la nature de l’homme a-t-elle changé ? Le nombre des méchants a-t-il baissé ? La moyenne de la vertu s’est elle graduellement élevée depuis que la France s’est “purgée des vices” de l’Ancien Régime ? 
Autant de questions qu’emporté par le son de l’accordéon on ne se pose pas le 14 juillet. Pourtant le discours est permanent, lancinant, et se réfère sans cesse à un républicanisme, dont chacun croit qu’il est le reflet de ses propres vertus. La “républicanité” serait-elle une notion strictement personnelle ? 

Avec mes amitiés.








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G
Et si la fête Nationale avait lieu le 12 juillet? Au moins tout lemonde s'en souviens et la france entière était heureuse!! Et qu'est ce qu'on a aimé la France et les français!!! Alos que la Révolution....que de sang et d'innocent tués au nom d'un soi disant idéal?!ppffff( j'ai apprécié la citation de Cocteau«La France a toujours cru que l’égalité consistait à trancher ce qui dépasse.», je crois qu'on peut l'appliquer aussi à l'éducation nationale maintenant. Merci la révolution...)
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