30 Mai 2013
Je viens de proposer un sujet en or au Papy, pour son Journal d'un papy, qu'il laisse en plan, je ne sais pourquoi.
Réponse irritée : « t'as vu l'heure qu'il est? Et tu veux çà tout de suite? ! Toi et ton Scrutateur vous êtes des galopins. Vous savez quelle heure il est? Et mon âge? Tu sais l'âge que j'ai?
Hier je suis sorti et j'ai erré sur les falaises du Nord Grande Terre. Y fallait, à un moment que j'descende d'une falaise de trente mètres, pour faire une photo, et j'ai pas été foutu de l'faire. Alors va ... » et s'en sont suivis quelques termes que le seul souvenir de sa digne mère ( que j'ai eu le temps de connaître ), a éussi à tempérer, Tambour! Du moins à ce que je crois. J'ai pensé que j'n'aurais pas fait mieux que lui, mais je m' suis gardé de le dire, connaissant bien mon bonhomme, et le sachant capable de passer, sans transition d'une modestie feinte - inspirée par la paresse - à une vantardise, parfaitement insupportable!
Je vais donc faire le boulot du Papy ( quand il est comme ça, faut pas insister ), et pourtant il était le mieux placé, je l'atteste pour dire ce que vais essayer de dire à sa place.
En effet, ce matin, j'ai découvert sur facebook, et sur le site d'une copine qu'est aussi une cousine, un article émouvant, tout comme la photo qui l'illustrait, et qui sert d'accroche à cet article que vous lisez.
En la voyant, je me suis souvenu de l'histoire que m'a contée, jadis, Papy lui-même, avant que je ne la lise, avidement, ( dans les années....enfin il y a quelques années quoi! ). Elle se situe au début de l'Auberge de l'ange gardien, de la comtesse de Ségur, et de sa suite : les Mémoires du général Dourakine.
Il n'y a plus de parents, hélas! pour accompagner la lecture des bambins, et les conduire sans en avoir l'air, vers l'indispensable lecture.
Car c'est ainsi que se forme la sensibilité, telle celle de ma chère cousine. (voir ci-dessus ), et la mienne.
La photo qu'elle a choisie pour ce 30 mai, est très belle.
Il y a du mal dans le monde. Il y a de la misère, des enfants abandonnés, et des grands frères qui n'abandonnent pas leurs cadets en difficultés, malgré les leurs.
Dans le monde de l'individualisme sauvage où nous vivons, il importe de souligner ces îlots d'humanité qui subsistent et constituent un motif d'espoir, le début de la reconstitution d'une socialité humaine.
Le récit rapporté, d'une voix vibrante et chaleureuse par Papy, jadis ( plus que naguère, hélas! Déjà! en ce qui me concerne ), m'a ramené au début de L'auberge de l'ange gardien.
Vous allez le lire, ci-dessous, en photographie d'une édition parfaitement accessible.
Je vous les livre. Merci Papy!
Marc Décap.