La chrestomathie du Scrutateur (C) par E.Boulogne.
10 Février 2008
Rédigé par Edouard Boulogne et publié depuis
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La chrestomathie du Scrutateur.
(Guetteurs).
C :
(1972) : Colère : "La colère des imbéciles remplit le monde. Elle est sans doute moins à craindre que leur pitié".
Georges Bernanos.
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(1996) : Conscience : "Une conscience pure est souvent le résultat d'une mauvaise mémoire". Aphorisme polonais.
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Contagion du bien (et du mal!).
(2007) : "De même, explique un psychologue, qu'un battement d'ailes de papillon crée une onde qui, s'ajoutant à toutes les perturbations athmosphériques, peut fort bien être la cause d'un
ouragan aux antipodes, nous pourrions si nous avions les moyens de suivre sa trajectoire, étudier l'effet d'un sourire, ou d'une poignée de mains que nous n'attendions pas, sur une chaîne
d'hommes et de femmes qui ne se connaissent pas et en répercutent pourtant l'effet à leur insu, qui sur un employé du gaz à Istambul, qui sur un touriste urugayen demandant où se trouve la tour
Eiffel".
Marcel COHEN. (In Faits (I) tome I, p. 158, éditions Gallimard).
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(1996) : Côterie : "Des services! des talents! Du mérite! Bah! Soyez d'une côterie! Fénelon.
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Cour : La cour dont il va s'agir dans les textes qui suivent n'est pas la cour de récréation, ni la cour d'appel (quoiqu'au tribunal, il y ait aussi des cours, des courtisans et des
courtisés, lesquels ne sont pas toujours du côté du prétoire que l'on croit!), mais la résidence des souverains, et plus exactement leur entourage, leur aréopage. Les membres de cette cour, tant
en république qu'en monarchie, sont des courtisans. Et de même qu'il y a de grands monarques, il y en a de petits, des sous-chefs, et leurs flagorneurs, acteurs plus ou moins pittoresque d'une étrange basse cour. Observer la cour est très utile pour bien connaître le genre humain. J'ai retenu de très beaux textes, dont plusieurs (à tout seigneur, tout honneur) de Jean de La Bruyère, extraits de son magristal ouvrage des "Caractères" au chapitre "De la
cour".
(1960) : Cour :
"Un homme qui sait la Cour est maître de son geste, de ses yeux et de son visage; il est profond, impénétrable; il dissimule les mauvais office, sourit à ses ennemeis, contraint son
humeur, déguise ses passions, dément son coeur, parle, agit contre ses sentiments : tout ce grand raffinement n'est qu'un vice, que l'on appelle fausseté, quelquefois aussi inutile au courtisan
pour sa fortune, que la franchise, la sincérité, et la vertu".
Jean de La Bruyère.
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"La Cour est comme un édifice bâti de marbre, je veux dire qu'elle est composée d'hommes fort durs, mais fort polis".
Jean de La Bruyère.
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"Combien de gens vous étouffent de caresses dans le particulier, vous aiment et vous estiment, qui sont embarrassés de vous dans le public, et qui, au lever (Note du Scrutateur : il
s'agit de la cérémonie quotidienne du lever du Roi) ou à la messe, évitent vos yeux et votre rencontre! Il n'y a qu'un petit nombre de courtisans qui, par grandeur, ou par une confiance qu'ils
ont d'eux-mêmes, osent honorer devant le monde le mérite qui est seul et dénué de grands établissements".
Jean de La Bruyère.
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« L’on court les malheureux pour les envisager ; l’on se range en haie, ou l’on se place aux fenêtres pour observer les traits et la contenance d’un homme qui est condamné, et qui
sait qu’il va mourir, vaine, maligne, inhumaine curiosité ; si les hommes étaient sages, la place publique serait abandonnée, et il serait établi qu’il y aurait de l’ignominie seulement à voir de
tels spectacles. Si vous êtes si touchés de curiosité, exercez-là du moins en un sujet noble : soyez un heureux, contemplez–le dans le jour même où il a été nommé à un nouveau poste, et
qu’il en reçoit les compliments ; lisez dans ses yeux, et au travers d’un calme étudié et d’une feinte modestie, combien il est content et pénétré de soi-même ; voyez quelle sérénité cet
accomplissement de ses désirs répand dans son cœur et sur son visage, comme il ne songe plus qu’à vivre et à avoir de la santé, comme ensuite sa joie lui échappe et ne peut plus se dissimuler,
comme il plie sous le poids de son bonheur, quel air froid et sérieux il conserve pour ceux qui ne sont plus ses égaux : il ne leur répond pas, il ne les voit pas ; les embrassements et les
caresses des grands, qu’il ne voit plus de si loin, achèvent de lui nuire ; il se déconcerte, il s’étourdit : c’est une courte aliénation. Vous voulez être heureux, vous désirez des grâces ; que
de choses pour vous à éviter ».
Jean de La Bruyère.
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(Le texte précédent de La Bruyère a évoqué pour moi un passage célèbre du Comte de Monte Christo, de notre grand Alexandre Dumas, exactement cette scène de l'exécution publique de deux
bandits, durant le carnaval romain, où le public avide de sensations se presse ondoyant, et frénétiquement obscène, attentif aux moindres expressions mimiques des condamnés. Qu'on relise ce
passage si instructif sur l'âme humaine. Autre réminiscence, que je transcris immédiatement, celle d'un admirable passage du grand roman de Balzac "Le père Goriot". Tout à la fin, une grande dame de la haute société parisienne, la vicomtesse de Beauséant, s'apprète à donner, en son hôtel particulier, une grande soirée. Survient, comme un coup de tonnerre, la nouvelle de la disgrâce qui l'atteint, et la contraindra à quitter Paris et à s'enfuir "au désert" comme on disait alors. Madame de Beauséant, cependant, n'annulera pas les festivités, et saura faire face avec une constance et une grandeur admirable à la curée de ses faux amis, venus jouir de son
malheur. Lisez plutôt :
(1962) : "Les lanternes de cinq cents voitures éclairaient les abords de l'hôtel de Beauséant. De chaque côté de la porte illuminée piaffait un gendarme. Le grand monde
affluait si abondamment, et chacun mettait tant d'empressement à voir cette grande femme au moment de sa chute, que les appartements, situés au rez-de-chaussée de l'hôtel, étaient déjà pleins
quand madame de Nucingen et Rastignac s'y présentèrent. Depuis le moment où toute la cour se rua chez la grande Mademoiselle à qui Louis XIV arrachait son amant, nul désastre de coeur ne fut plus
éclatant que ne l'était celui de madame de Beauséant. En cette circonstance, la dernière fille de la quasi royale maison de Bourgogne se montra supérieure à son mal, et domina jusqu'à son dernier
moment le monde dont elle n'avait accepté les vanités que pour les faire servir au triomphe de sa passion. Les plus belles femmes de Paris animaient les salons de leurs toilettes et de leurs sourires. Les hommes les plus distingués de la cour, les ambassadeurs, les ministres, les gens
illustrés en tout genre, chamarrés de croix, de plaques, de cordons multicolores se pressaient autour de la vicomtesse. L'orchestre faisait résonner les motifs de sa musique sous les lambris
dorés de ce palais, désert pour sa reine. Madame de Beauséant se tenait debout devant le premier salon pour recevoir ses prétendus amis. Vétue de blanc, sans aucun ornement dans ses cheveux simplement nattés, elle semblait calme,
et n'affichait ni douleur, ni fierté, ni fausse joie. Personne ne pouvait lire dans son âme. Vous eussiez dit d'une Niobé de marbre. Son sourire à ses intimes amis fut parfois railleur; mais elle
parut à tous semblable à elle-même, et se montra si bien ce qu'elle était quand le bonheur la parait de ses rayons que les plus insensibles l'admirèrent, comme les jeunes romaines applaudissaient
le gladiateur qui savait sourire en expirant. Le monde semblait s'être paré pour faire ses adieux à l'une de ses souveraines".
Honoré de Balzac.
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(1965) Cri : cri-1.jpg ( L'image ci-contre est une reproduction du tableau d'Edvard Munch, Le cri).
"Qui donc, si je criais, m'entendrait parmi les hiérarchies des anges? Et, en supposant que l'un d'eux soudain me prenne sur son coeur : je succomberais, mort de son existence la plus forte. Car le beau n'est rien que le premier degré du terrible; à peine le supportons-nous, et, si nous l'admirons ainsi, c'est qu'il néglige avec dédain de nous détruire. Tout ange est effrayant. Je me contiens donc et refoule en moi le cri d'appel d'un sombre sanglot. Hélas! à qui donc nous est-il possible de recourir? Ni aux anges, ni aux hommes, et les animaux eux-mêmes s'aperçoivent d'instinct que nous ne sommes pas des êtres sûrs, qui se sentent chez eux dans le monde interprété. Il nous reste peut-être, sur le versant, un arbre à revoir chaque jour; il nous reste le chemin d'hier et la fidélité d'une habitude, enfant gâtée, qui se plût chez nous et resta et ne partit point."(.....).
Rainer-Maria Rilke. (Début de la première des "Elégies de Duino"). Rilke.jpg(Couverture d'une édition des Elégies, passablement défraichie par le cyclone Hugo, en 1989).
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Culte :
(1972) : « Je suis bien éloigné de croire que le culte ait pour objet ou pour effet d’exalter la puissance mystique de l’esprit. Tout au contraire les règles du culte apaisent toutes les passions
et toutes les émotions en disciplinant les mouvements. L’attitude de la prière est justement celle qui permet le moins les mouvements vifs, et qui délivre le mieux les poumons, et par ce moyen le
cœur. La formule de la prière est propre aussi à empêcher les écarts de pensée en portant l’attention sur la lettre même ; et je ne m’étonne point que l’Eglise redoute tant les changements les
plus simples ; une longue expérience a fait voir, comme il est évident par les causes, que la paix de l’âme suppose que l’on prie des lèvres et sans hésiter, ce qui suppose qu’il n’y ait point
deux manières de dire ; et la coutume du chapelet, qui occupe en même temps les mains, est sans doute ce que la médecine mentale a trouvé de mieux contre les soucis et les peines et contre le
manège de l’imagination qui tourne autour. Dans les moments difficiles, et lorsqu’il faut attendre, le mieux est de ne pas penser, et le culte y conduit adroitement sans aucun de ces conseils qui
irritent ou mettent en défiance. Tout est réglé de façon qu’en même temps qu’on offre ses peines à Dieu pour lui demander conseil ou assistance, on cesse justement de penser à ces peines ; en
sorte qu’il n’est point de prière, faite selon les rites, qui n’apporte aussitôt un soulagement ».
ALAIN.
(Eléments de réflexion pour des élèves de classe terminale en philosophie).
Dans ce texte, le philosophe Alain aborde un sujet religieux, plus précisément du rôle, de l’objet du culte, et plus précisément encore de la finalité de la prière. Agnostique, et même anticlérical, notre auteur ne s’en efforce pas moins de dégager, avec une certaine rigueur, et honnêtement, telle qu’il la voit, ce qu’est l’oraison, ce qu’est la
prière du croyant.
Curieusement il fait passer au second plan « l’exaltation de la puissance mystique de l’esprit », en laquelle on serait tenté de voir, d’un point de vue religieux, l’essence du phénomène
dont il est question. Il a tendance à considérer la prière d’un point de vue médical, du point de vue d’une hygiène de l’esprit et du comportement. « Le culte apaise les passions et les émotions » écrit-il, « discipline les mouvements ». Quand il prie l’homme est soumis à des règles codifiées. Celles-ci tempère les gestes, calment les inquiétudes et les angoisses, si propices d’ordinaire, quand on a peur, quand on
souffre, à se traduire en gestes, mimiques déréglées, incoordonnées. Car l’homme est, spontanément, un être d’émotions, de premiers mouvements. Or ? à l’église, au temple, et même chez soi,
l’individu, est entouré de semblables soumis à des usages, à des influences réciproques qui l’encadrent, le contraignent. On croirait un médecin ou un psychologue qui parle quand il écrit que la
prière « délivre ainsi le mieux les poumons, et le cœur ». La prière est donc d’abord une discipline corporelle. Mais elle règle aussi la vie intérieure « en empêchant les écarts de pensée » c’est-à-dire toutes ces distractions qui nous détournent à tout instant, si nous n’y prenons garde de ce que
nous avons à faire et que nous avons, en principe, décidé d’effectuer. Cela dit, il en vient à la pensée de l’Eglise sur le sujet, telle du moins qu’il l’interprète. L’Eglise, dit-il, « redoute les changements ». Cette « peur » n’est pas due au hasard mais à
« l’expérience » qui montre l’importance de la récitation quasi mécanique. Il faut prier « des lèvres et sans hésiter ». Toujours ce souci d’éviter les errances dues à l’émotivité et au désordre
spontanés. Evocation même du chapelet, par Alain, remarquable instrument de maîtrise des humeurs pour les mêmes raisons que ci-dessus les paroles récitées par cœur, et en quelques sortes
machinalement. Rien de pire que l’imagination cette grande « maîtresse d’erreur » selon le mot d’un autre penseur célèbre Blaise Pascal. « Dans les moments difficiles, par exemple l’attente
angoissée dans un salon d’hôpital pendant que s’effectue l’opération délicate d’un proche, dans l’attente d’une catastrophe possible, etc, rien de mieux que de ne pas penser, et se réfugier dans
l’hygiène de mouvements mécaniques qui nous absorbent et nous calment. La prière est donc pour Alain bien supérieure au meilleurs calmants chimiques, elle est plus naturelle. Telle serait sa nature la plus profonde.
Reste à savoir si cette analyse est exacte. Si l’on se donne la peine de réfléchir à son expérience personnelle, ou aux témoignages de gens expérimentés, il semble que l’analyse de notre philosophe est exacte. La psychologie a bien
montré l’importance du rôle du corps sur la pensée. A force de maîtrise de son personnage social on modifie son vécu intérieur. Auguste Comte, William James l’ont montré à l’envi. Il nous semble pourtant que si la thèse de ce texte n’est pas fausse, elle pèche cependant par son côté partiel, incomplet. Alain, incroyant, ne voit pas dans le culte, dans la prière surtout, ce qu’elle est d’abord pour le croyant averti, une conversation, un lien avec un autre qui, est Dieu, ou la personne
sanctifiée (les saints) auxquels on s’adresse. Par exemple dans cette prière majeure qu’est le « pater noster » (le nôtre Père), formulée par le Christ lui-même dans les Evangiles. « Que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel (….) pardonne nous, comme nous pardonnons aussi à ceux qui, etc ». L’on peut certes réciter cette prière mécaniquement, et c’est sûrement ce que l’on fait dans certaines situations d’extrêmes détresses. La prière alors se réduit à ce qu’en perçoit
l’agnostique Alain. Mais le croyant est éduqué par l’Eglise à donner un sens précis à ces paroles, qui doivent être vécues, doivent transformer notre vie de relation avec Dieu et avec les autres appelée
d’ailleurs « notre prochain », expression qui doit être pensée, avoir un sens précis sauf à transformer le croyant en une sorte d’automate, opposé exact de sa vocation de personne humaine dans
une perspective chrétienne par exemple. Peu avant son procès, et la montée au Calvaire, le Christ prie. Si l’on se réfère aux écritures où ses prières sont consignées, l’on voit qu’il ne s’agit pas du tout d’une récitation
mécanique à des fins thérapeutiques, mais d’un appel extrêmement personnel et angoissé à son père. Rien d’un comprimé de somnifère, à quoi on ne saurait réduire la prière sans commettre à son
égard un essentiel contresens.
Ainsi, malgré le respect dû à Alain, penseur sérieux, honnête et rigoureux, il nous semble qu’on ne saurait réduire l’objet de sa réflexion à ce qu’il nous en dit dans ce
texte. Non qu’il ait tort sur toute la ligne et en tous points, mais son expérience religieuse particulière, (l’agnosticisme), dont on ne saurait évidemment lui faire grief, le fait passer à
côté de l’essentiel de la prière. C’est du moins ce qu’il nous a semblé au terme de notre analyse.
Culture :
(1963) : CULTURE GENERALE : "La culture est un ensemble de connaissances et de réflexions, dans les domaines les plus variés, qui nous ont été inculquées dans notre jeunesse, qui
ont dégrossi notre esprit et qui nous permettent de raisonner et de sentir comme ont raisonné et senti les hommes du passé, comme raisonneront et sentiront les hommes de l'avenir, parce que ces
connaissances et ces sentiments sont le propre de la nature humaine. La culture, c'est un ensemble de souvenirs, de choses apprises et oubliées. C'est ce qui nous a façonné sans même que nous
nous en doutions. Comme le pays où l'on vit peut avoir de l'influence sur notre corps, la culture agit lentement sur notre esprit. Le propre de l'homme cultivé est la capacité de faire des
rapprochements. Il a des intuitions qui dirigent ses investigations sur des terres vierges. Il n'a pas ces œillères que donne la spécialisation absolue. Les grandes découvertes qui ont transformé
l'humanité ont été faites par des hommes qui, au lieu d'être uniquement spécialisés avaient des notions générales. Cette culture humaniste est propre au génie gréco-latin. Il faut qu'elle se
perpétue car elle est le gage d'une supériorité intellectuelle que nous perdrions, nous fils d'Athénée si on la négligeait comme tentent de le faire trop de nos éducateurs obnubilés par la seule
technique".
Professeur Pasteur Valéry-Radot.
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(1964) Culture et poésie : "La poésie humaine la plus pure est inaccessible à celui qui n'a pas passé une fois en sa vie par une crise mystique plus ou moins éphémère.Quand,à l'entrée
dans la vie, l'âme se nourrit de hautes pensées d'au delà de ce monde, même si elles paraissent dépasser la tendresse de l'enfance, elles agissent beaucoup plus efficacement sur l'âme enfantine
vaisseau de grâce, que sur l'âme adulte".
Miguel de Unamuno.
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(1964) Culture de l'âme : *Une âme s'élève au contact de l'héroïsme et de la beauté. S'il n'a jamais dans quelque salle de collège, pleuré avec Achille sur le cadavre de Patrocle,
ou pris la main d'Antigone quand elle descend à la tombe, s'il n'a point contemplé sur le radeau d'Ulysse la mer immense, ou soutenu le vieil Oedipe à l'orée du bois de Colône, ni dansé
avec les mystes, ni poursuivi dans la nuit des Bacchantes, un garçon a perdu son temps.
RP.Festugière.
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(1964) Culture (de l'âme) : L'antiquité a nourri des âmes admirables....L'Europe connaîtra la ruine quand elle aura cessé de vénérer un Platon, un Marc-Aurèle, un Epictète.....Tout
ce qui dans nos manuels concerne les vertus humaines vient de ces grands anciens....Pour la partie de l'éthique que divisent les vertus cardinales et leurs satellites, saint Thomas ne fait que
traduire ou commenter Aristote.