Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le Scrutateur.

Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.

Une semaine à la loupe (18/12/07) : Rachat des RTT : Un casse tête, par Henri Pauvert.

Une semaine à la loupe.

a_la_loupe-1.jpeg

1. Au secours, l’inflation serait de retour !


Compte tenu des chiffres d'inflation alarmant qui ont été annoncés dans les autres pays d'Europe, notamment en Allemagne, la BCE (Banque Centrale Européenne) est inquiète. L'Insee, l'Institut National de la Statistique et des Études Économiques, a annoncé mercredi dernier que les prix à la consommation se sont accrus de 0,5% en novembre et de 2,4% sur un an. C’est la hausse la plus forte depuis la mi-2004. C'est un signal d'alerte important qui rappelle l’importance pour la BCE de rester vigilante. La hausse des prix serait encore plus importante en données corrigées des variations saisonnières, puisqu’elle atteindrait 0,7% en novembre par rapport à octobre et 2,5% sur un an. Bien évidemment l'énergie est un point sensible puisque les prix s'envolent de 4,1% en novembre et de 10,2% sur les douze derniers mois. A noter que la grande distribution participe au mouvement de hausse avec un indice des prix qui progresse de 0,7% en novembre à cause de l’augmentation des prix des matières premières. Rappelons que l’inflation est une "fausse amie" car si elle permet d’accroitre les salaires, elle réduit le pouvoir d’achat réel et à long terme défavorise les salariés les plus âgés. En effet ils sont alors plus chers que les plus jeunes : les quinqua connaissent bien ce problème !

2. Les créateurs d’entreprises sont de plus en plus des ex-chômeurs.


Les chômeurs préfèrent créer leur propre entreprise plutôt que d’attendre qu’une société leur fasse confiance et les embauchent. Quatre nouvelles entreprises sur cinq ne génèrent qu’un seul emploi, celui de son patron chômeur qui se donne ainsi un travail. Cette proportion a augmenté de façon très importante depuis 2002 et le nombre de création d’entreprises avec un salarié a progressé de plus de 33%. Cette situation a été rendue possible par la souplesse des nouvelles conditions à la création d’une entreprise, et notamment par la loi pour l’initiative économique d’août 2003. Les services à la personne ont la faveur de ces nouveaux chefs d’entreprises. Les trois quarts dirigent eux-mêmes leur société, le dernier quart fait appel à leur conjoint ou à un membre de leur famille pour les aider. Le plus souvent, la création de l’entreprise se fait avec des moyens financiers modestes qui risquent d’entrainer des dépôts de bilan à terme si les banques ne les soutiennent pas et si des compétences de gestion ne sont pas mis à leur disposition. Un secteur qui pourrait se développer si ces chefs d’entreprises en herbe acceptaient de comprendre qu’on ne s’improvise pas gestionnaire !

3. Rachat des RTT : Le casse tête…

Le projet gouvernemental en faveur du pouvoir d’achat qui offre la possibilité aux salariés de "monétiser" leurs RTT en contre partie d’euros "sonnants et trébuchants" pose des problèmes. La "monétisation" massive des RTT risque d’entrainer des besoins de trésorerie, court terme, importants pour les entreprises et les administrations ! Un risque coté salarial, c’est la transformation des jours de RTT en journées de congés maladie car les conditions de travail, notamment pour les ouvriers, sont difficiles par suite de la pression croissante du travail. D’autres, principalement les femmes, préfèrent garder leurs journées de RTT pour les passer avec leurs enfants en évitant d’avoir recours à des baby-sitters en cas de maladies ou autres raisons telle que la grève des services publics. Les salariés veulent avoir le choix. Tout le monde ne veut pas la même chose. Accroissement du pouvoir d’achat leurre ou bénéfice, telle est la question !


4. A quoi sert un économiste?


John Kenneth Galbraith, un des leurs, disait : "Un économiste, c'est quelqu'un qui ne sait pas de quoi il parle, et qui vous fait sentir que c'est de votre faute". Nos économistes sont cantonnés dans des postes d’experts, dans les administrations, dans les banques ou dans des services économiques de nos très grands groupes. Les meilleurs partent enseigner dans les grandes universités américaines. Peu sont entrés en politique mais ceux qui s’y sont frottés n’ont pas brillés par leurs capacités à faire avancer les choses. Toutes les belles théories économiques développées par les grands maîtres de cette discipline ont été mise à mal par la réalité du monde. Certes, il est intéressant de développer des modèles mais il est nécessaire de rester lucide et de ne pas croire que c’est la vérité. Pouvait-on prédire la crise des subprimes américaines : Oui. Pouvait-on prévoir les conséquences : Non. Il n’a pas qu’une seule vérité et on ne peut pas prédire l’avenir économique.

5. Le télétravail : c’est mieux que les délocalisations.

Le télétravail ou travail à domicile, permet de baisser les loyers, le turnover, l’absentéisme et les frais de restauration. Il permet aussi de recruter des salariés de haut niveau. En matière de réduction de coûts, le télétravail est désormais une valeur sûre et permet aux entreprises de réaliser 10% à 20% d’économies, sans connaître les turbulences liées à la délocalisation d’activités à l’étranger. De plus en plus d’entreprises françaises proposent à leurs salariés de travailler chez eux au moins un jour par semaine. Les télétravailleurs gagnent en qualité de vie avec moins de transport, une meilleure flexibilité horaire et une amélioration de leur vie de famille. Les entreprises quant-à elles économisent des coûts fixes tandis que le salaire reste le même. C’est donc un scénario gagnant-gagnant qui permet d’éviter de nombreuses délocalisations.

6. Changer d’emploi en toute sérénité !


Le marché de l’emploi semble actuellement particulièrement dynamique aussi les cadres ont tout intérêt à jouer le jeu de la mobilité. Mais changer d’emploi comporte toujours une part de risque et il est donc nécessaire de prendre des précautions avant de quitter l’entreprise dans laquelle on se sent moins bien. Afin d’éviter les mauvaises surprises, le candidat doit collecter un maximum d’informations sur sa nouvelle entreprise et notamment sa santé financière. Internet est une mine d’information pour décortiquer la cible. Il est très important de bien négocier son "package" surtout lors de la prise de fonctions dans un poste à risques. Mais toujours se souvenir que l’herbe n’est pas toujours plus verte à l’extérieur plutôt qu’à l’intérieur !

7. Le voyage de Kadhafi !


Je ne connais pas les raisons politiques qui ont occasionné la visite du Colonel Kadhafi, dit le guide de la révolution ! Je reste un peu amer que le tapis rouge lui ait été déployé alors qu’il s’est permis de nous donner des leçons sur le respect des droits de l’homme.

Henri Pauvert.
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article