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Nicolas Sarkozy, l'Algérie, la Chine : Morale et politique.
(I) D'abord la Chine.
Il y a quinze jours le président de la République, accompagné d'une importante délégation d'hommes politiques et de chefs d'entreprises, était reçu par les dirigeants
chinois. Ce voyage s'est soldé pour la France par la signature de vingt milliards d'euros de contrats. La Chine est un marché potentiel d'un miliard et demi de consommateurs, elle est le pays organisateur des prochains jeux olympiques. La France est dit-on le "pays des droits de l'homme". On ne peut pas en dire autant de la Chine. Sous le règne de Mao Tsé Toung, le parti communiste y a massacré des dizaines
de millions d'hommes, pour des résultats économiques et sociaux nuls. Depuis la mort de Mao les dirigeants chinois, adeptes du "réalisme" ont tiré des
leçons de l'expérience. Tout en conservant la structure totalitaire du parti communiste, et tout en se réclamant du socialisme, les Chinois ont adopté le système capitaliste de
développement; parce que ça marche. Aujourd'hui, si les neuf dixièmes du peuple chinois vivent toujours comme au moyen âge, le dixième restant fleurit et s'enrichit. C'est la vitrine que nous montre à l'envi les
médias. L'un des ressorts que font jouer les dirigeants est le nationalisme. Tous les sacrifices doivent être consentis pour le progrès mondial de la grande Chine, de la Chine
éternelle. La Chine actuelle est en réalité, vit actuellement sous un régime national socialiste. Toute opposition y est interdite, les
droits de l'homme y sont perpétuellement bafoués (Cf en annexe l'article Laogaï). Monsieur Sarkozy le sait. Mais peut-il faire autrement qu'il ne l'a fait? De même que "Paris valait bien une messe" selon le protestant Henri IV, de même les lois du commerce, et de la
prospérité valent bien quelques silences, et quelque aveuglement volontaire. Telle semble bien être la philosophie politique, en l'occurence, du chef de l'Etat, qui, geste significatif, avait
laissé àParis Rama Yade, ministre des droits de l'homme. Et peu de Français au "pays des droits de l'homme" lui en ont fait le reproche.
(II) Et maintenant l'Algérie. (Bernard Lugan est professeur à l'Université de Lyon III, auteur de nombreux ouvrages sur l'Afrique où il a séjourné plus
de 10 ans).
C'est une logique identique qui a joué ces jours derniers lors du voyage en Algérie, et qui explique les contorsions du président Sarkozy partagé entre le dégoût qu'il affecte envers
l'idéologie dite de la "repentance" et la nécessité de négocier avec une caste de dirigeants algériens parmi les plus rétrogrades corrompus et liberticides du monde, acharnés à cultiver chez les
Algériens le goût morbide de la rancoeur, et du ressentiment à l'égard d'une France qui aurait "asservi" et "exploité" la nation algérienne, selon les critères d'une histoire remaniée pour les
besoins d'une détestable cause. Car Si la Tunisie et le Maroc, pays voisins sont de vieilles nations, remontant à l'antiquité, il n'en est rien pour l'Algérie. C'est Ferrat-Abbas, devenu après la première guerre
mondiale l'un des chefs de la rebellion anti française, qui en 1938 disait : "j'ai cherché la nation algérienne partout, dans les montagnes et les djebels, dans les villes et dans les cimetières,
et je ne l'ai pas trrouvée". Et c'est le général de Gaulle lui-même, pourtant principal auteur de la "décolonisation" de l'Algérie qui dans son célèbre et funeste discours du 16 septembre 1959, par lequel il initiait
la politique d'abandon qui déclarait : « Car, depuis que le monde est le monde, il n'y a jamais eu d'unité, ni, à plus forte raison, de souveraineté algérienne. Carthaginois, Romains, Vandales, Byzantins, Arabes syriens,
Arabes de Cordoue, Turcs, Français, ont tour à tour pénétré le pays, sans qu'il y ait eu, à aucun moment, sous aucune forme, un État algérien". Sommé pourtant, par une presse aux ordres, de faire repentance, et partagé sans doute entre ses convictions (ou du moins ses déclarations à l'électorat français qui commence à en avoir
assez de se déculotter devant des leaders tiers mondistes aussi minables et abjects que prétentieux), M.Sarkozy n'a pas fait repentance. Mais il s'est fendu d'un couplet sur le
colonialisme, ce pelé, ce gâleux, ce tondu d'où viendrait toutle mal". Cinq milliards de contrats (moins qu'en Chine, mais il faut tenir compte des
proportions) au bout de cette gymnatique. "Realpolik" oblige, comme toujours. On n'est toutefois pas obligé de croire que monsieur Sarkozy croit en tout ce qu'il a dit. Il connait sûrement son
Machiavel ou du moins Louis XI delon lequel "qui ne sait dissimuler, ne peut régner".
(III) A propos du colonialisme.
Le Président s'est donc épargné une repentance par une diatribe contre le "colonialisme", qui cependant on l'aura peut-être noté, n'a pas eu, à ses yeux que des côtés
négatifs. Fort bien. Encore faut-il s'entendre sur le sens des mots. Distinguer, par exemple, la colonisation, et le colonialisme. Il y a colonisation quand il y a installation de colons sur des terres vierges, ou désertes, comme à la Réunion par exemple, et pour une large part en Guadeloupe et en Martinique, où les
Caraïbes, eux mêmes colonisateurs, étaient très peu nombreux et ne constituaient en rien un peuple unifié et organisé. Il y a colonialisme quand l'organisation de la colonie devient un système dont la finalité est l'enrichissement ( abouti ou non) du pays colonisateur. Les Antilles ont donc été colonisées, (aux deux sens du terme) depuis le XVIIè siècle) puis progressivement assimilées, de même que l'Algérie à partir de 1830, l'Afrique noire, et l'ex
Indochine dans la deuxième partie du XIXè siècle. Ces territoires étaient immenses et variés. Une analyse parfaitement adéquate devrait tenir compte des différences d'approches et de méthodes en fonction des cas
particuliers. Une chose est sûre, la colonisation française ne fut jamais (sauf, relativement, en Algérie) quantitativement importante; les Français contrairement aux anglo saxons n'étant pas très
tentés par l'expatriation. Il y eut colonialisme. Mais ce colonialisme, comme toutes les créations humaines fut ambigü, complexe, animé par des motivations très variées. Il y eut certes le goût du lucre et du profit; il y eut aussi le désir, raisonnable ou non, d'exporter ce qui aux yeux des occidentaux du XIXè siècle (et ..... avaient-ils
totalement tort,,!) apparaissait comme la grande civilisation, humaniste, et libératrice. Je ne suis pas très marxiste, on le sait (occasion pour un jeune lecteur d'ouvrir son dictionnaire à l'article "euphémisme") mais je ne peux
m'empêcher de citer Karl Marx qui se félicitant de la colonisation de l'Inde par l'Angleterre écrivait : « Les communautés villageoises « idylliques » de l’Inde
traditionnelle étaient plus pernicieuses qu’on ne pouvait le supposer car « depuis des temps immémoriaux, elles avaient été les cellules et la base du despotisme oriental, elles enfermaient
l’être humain dans le cercle le plus étroit, faisant de lui l’instrument inerte de la superstition, le réduisant en esclavage, sous le poids de coutumes traditionnelles, le privant de
toute grandeur et de toute force historique. Nous ne devons pas oublier la barbarie, la persécution quotidienne et normale des plus indescriptibles cruautés… Nous ne devons pas oublier que cette
existence végétative, sans dignité, sans dynamisme, avait pour compensation l’acceptation de l’assassinat rituel comme forme de dévotion religieuse… Nous ne devons pas oublier que ces petites
communautés étaient pourries par des distinctions de castes et par l’esclavage ; qu ‘elles soumettaient l’homme aux circonstances extérieures au lieu de l’élever et de le rendre maître des
circonstances ; qu’elles poussaient à considérer un état social transitoire et contingent comme un destin naturel et
inchangeable…( Jacques Marseille estprofesseur à la Sorbonne, et dirige l'Institut d'histoire économique et sociale).
Les Arabes, les Tartares et les Mongols avaient successivement conquis l’Inde, mais ils s’étaient adaptés à ces coutumes, étant donné que la loi de l’histoire veut que les conquérants barbares
soient conquis à leur tour par la civilisation supérieure des vaincus. Les Anglais furent les premiers conquérants de l’Inde qui lui
ait été supérieurs et de ce fait ils n’ont pu être contaminés par la civilisation hindoue ». En France, c'est presque toute la gauche, sous la 3è République, derrière Jules Ferry, qui nourrit le projet de libérer l'Afrique de son sommeil séculaire, et de ses mythes mortifères
(langage anachronique, mais qui mérite d'être considérés par de vrais historiens, et qui était le thème du récent discours à Dakar de N.Sarkozy, à la rage des tenants du politiquement
correct). Je ne doute pas qu'il y ait eu des aspects négatifs à la colonisation. Tous les colons, c'est le moins qu'on puisse dire n'étaient pas des êtres cultivés, des âmes généreuses.
Certains n'étaient animés que par l'esprit de lucre. Venant de pays développés (le développement européen ne date pas de la colonisation, il faut en finir avec cette plaisanterie. Pourquoi, par
exemple, n'est-ce pas l'Europe qui a été colonisée par l'Afrique, ou l'Asie?) ils avaient tendance à traiter l'indigène avec hauteur, condescendance et...rapacité. De ces contacts malheureux de cultures différentes, il demeure sans aucun doute, des froissements, humiliations, ressentiments que l'on peut et doit comprendre. Mais la colonisation ce fut aussi autre chose. C'est justement que Roger Pascal a pu écrire : "Il y eut la période précoloniale, non pas celle des siècles d'or relatés par les chroniques arabes
et la tradition orale, mais celle d'El Hadj Omar, de Samory, de Rabah, de la monarchie Merine. Violence, esclavage, superstition (...) les villages payant tribut. Aujourd'hui libre, demain
esclave, l'insécurité était générale. Il y eut la période coloniale (...) . Ce fut la fin de l'esclavage, des ordalies, des sacrifices humains, ce fut la monnaie, l'enseignement, la langue française, les chemins de fer et les
pistes qui ouvraient le monde, ce furent les 'développeurs' qui étaient les administrateurs et les colons, ce fut la sécurité qu'apportait le droit". Oui il faut en finir avec la repentance qui est nuisible, non seulement pour l'ancien colonisateur à qui on voudrait refiler une névrose de culpabilité dont la thérapeutique serait
les fameuses "réparations" c'est-à-dire une politique d'assistanat permanent et l'ancien colonisé, jouissant (du moins ses classes dirigeantes) des fruits de cet assistanat. Comme l'écrit pertinemment un grand spécialiste de l'Afrique Bernard Lugan "Le problème de l'Afrique est culturel avant d'être économique. (...) Il est inutile de s'obstiner à perfuser
l'Afrique, de continuer à lui transfuserun développement qu'elle n'est pas en mesure d'assimiler". "Prenons l'exemple, poursuit cet auteur, de la démographie qui est en passe de tuer l'Afrique. Depuis trente années, les coopérations tentent de sensibiliser les autorités africaines à ce
problème. En vain. S'est-on demandé pourquoi? Jamais véritablement. Or les hommes de terrain savent qu'en Afrique, la seule réalité, celle qui est à la base de tout, est l'ethnisme. Elle est
inscrite dans les mémoires collectives, car dans l'Afrique d'avant les blancs, seules survivaient les ethnies fortes, c'est-à-dire nombreuses, celles qui pouvaient aligner un nombre important de
guerriers. Les peuples faibles étaient la proie des razzieurs car, avant que la colonisation y mette un terme, la réalité pré-coloniale était qu'une partie de l'Afrique vendait l'autre".(cf
Bernard Lugan: Afrique, bilan de la décoilonisation. Perrin). (IV) Une colonisation finalement coûteuse.
Un autre des thèmes de l'exigence de repentance est que l'Europe, et en ce qui nous concerne, la France aurait pillé l'Afrique. De nombreux historiens ou économistes ont montré qu'il n'en
était rien. Mais ce n'est pas demain, allez savoir pourquoi, que les ouvrages (entre autres) de JacquesMarseille : Empire Colonial et capitalisme français
(Albin-Michel), ou de Bernard Lugan : Afrique, bilan de la décolonisation (Perrin), feront l'objet d'une analyse, ou même d'une allusion, dans les grands médias, et en Guadeloupe, dans les si
précieuses chroniques matinales d'un Thiérry Fundere, soit qu'il les ignore (mais cela serait étonnant de la part d'un esprit si distingué), soit.....pour des raisons ... que la raison
ignore. Lecteurs du Scrutateur, vous vous doutez bien que je reviendrai sur le sujet, et sur le très utile ouvrage évoqué de Jacques Marseille. Mais je ne voudrais pas être trop long aujourd'hui,
et je me contenterai pour conclure cet article de citer Bernard Lugan : "...L'empire ne représentait pas moins de 37,4% des exportations françaises et 27,5 % des importations en 1958. Rapportée
non plus aux chiffres de nos ventes mais à celui de la production industrielle française, la part de l'Afrique en 1958 n'est que de 5% des ventes totales de notre production industrielle
(Bonnefous, op Cit, p.45). Dans ces conditions, quoi d'étonnant à ce que le patronat et les milieux financiers aient considéré que le marché colonial était un boulet inutile et encombrant? Après
la décolonisation, dégagée des subventions indirectes et allégées des secteurs moribonds, l'économie française a pu se lancer dans la bataille de la compétitivité. Enfin, les transfusions de
capitaux publics ont pu bénéficier à quelques grands programmes nationaux (nucléaires, autoroutes, etc). Nous voilà bien loin du pillage du tiers monde. L'analyse tiers-mondiste est tronquée,
périmée, davantage fondée sur l'angélisme culpabilisateur que sur des faits objectifs".
Edouard Boulogne.
Annexe :
Laogai en Chine.
Le laogai est pire que le goulag, affirme un Chinois qui a survécu à 19 ans de détention
Entretien avec Harry Wu, directeur de la Laogai Research Foundation
ROME, Dimanche 8 octobre 2006 (ZENIT.org) – En ce début du troisième millénaire il existe encore des camps de concentration comme les goulags soviétiques ou les camps de concentration nazis : ils
se trouvent en Chine et sont appelés laogai.
Depuis 1992 la « Laogai Research Foundation » (LRF, www.laogai.org) enquête sur les crimes et les violations des droits humains commis dans ces camps de travail chinois.
Le directeur de la Fondation, Harry Wu, a passé 19 années de sa vie dans ces camps, pour avoir critiqué l’invasion de la Hongrie par l’Union soviétique. Les membres de sa famille et ses amis ont
été contraints à le dénoncer comme « contre-révolutionnaire ». Sa mère a refusé et s’est suicidée.
Selon la LRF, le laogai est un système de camps de concentration voulu par Mao Zedong dans le but d’utiliser les prisonniers comme esclaves. On estime que 50 millions de personnes seraient
passées par ces camps depuis leur création, et que tous les Chinois connaissent au moins une personne ayant été internée dans un laogai.
On peut y être conduit sans procès et en sortir mort ou transformé en « nouveau socialiste ». On y travaille 18 heures par jour et si le quota de production n’a pas été atteint, on ne reçoit rien
à manger.
La LFR, qui a élargi son mandat à la dénonciation d’exécutions publiques perpétrées dans le but d’utiliser les organes des prisonniers exécutés, à la dénonciation de persécutions pour des raisons
religieuses et de l’application forcée de la politique de reproduction en Chine (la « loi de l’enfant unique »), a rassemblé une solide documentation pour démontrer que la plus grande partie des
violations des droits humains commises en Chine, le sont dans les laogai.
Le 28 octobre prochain, Harry Wu participera à Milan à un congrès intitulé « Ziyou » (liberté, en chinois) organisé par plusieurs Comités de défense de la liberté. A cette occasion il présentera
l’édition italienne de son livre « Laogai. Les goulags de Mao Zedong ».
Harry Wu a accepté de répondre aux questions de Zenit.
Zenit : Pour quelles raisons avez-vous été condamné à 19 ans dans les laogai ?
Harry Wu : Je faisais des études de géologie à l’Université de Shanghai. Je voulais approfondir ma formation et non participer aux activités d’endoctrinement de la Jeune Ligue Communiste. Je me
permis de critiquer l’invasion de la Hongrie par l’URSS, en parlant avec des amis étudiants. Etant par ailleurs catholique et issu de la haute bourgeoisie, je fus considéré comme un «
contre-révolutionnaire de droite ». C’est le crime officiel pour lequel j’ai été condamné à 19 ans de laogai.
Zenit : Comment avez-vous survécu ?
Harry Wu : Dans mon livre « Bitter Winds » (Vents amers) j’explique comment s’est déroulée ma vie dans les laogai. Je raconte comment, grâce à mon entêtement, une force intérieure et la prière,
j’ai réussi à ne pas céder au désespoir. J’ai vu tant d’amis se suicider, mourir de faim ou mourir assassinés. J’ai subi la torture et l’isolement forcé. A de nombreuses occasions j’ai également
été privé de nourriture. Et tout cela pour un délit d’opinion, car j’ai jugé injuste l’invasion de la Hongrie par l’Union soviétique.
Zenit : Le fait d’être catholique vous a-t-il aidé ou a-t-il rendu la persécution plus difficile ?
Harry Wu : Cela l’a certainement rendue plus difficile. Etre croyant était et reste un crime en Chine, sauf si l’on adhère à l’Eglise patriotique officielle contrôlée par le Parti.
Zenit : Pourquoi avez-vous écrit le livre « Laogai. Les goulags de Mao Zedong » ? Quel est votre objectif ?
Harry Wu : Cet ouvrage est une traduction de mon premier livre sorti en 1992 aux Etats-Unis sous le titre « Laogai – le goulag chinois », qui a porté cette tragique réalité à l’attention du
monde. Une horreur qui continue d’exister. Le but est de faire savoir au monde ce qui se passait et continue de se produire encore aujourd’hui dans les laogai. Je répète souvent que « le jour où
le mot laogai apparaîtra dans les dictionnaires du monde aux côtés des mots camps de concentration et goulag, je pourrai mourir en paix ». J’ai réussi à obtenir quelques résultats. L’Oxford
Dictionary et le Duden Wörterbuch ont ajouté le mot laogai. Je suis en train d’essayer de faire de même avec les dictionnaires italiens.
Zenit : Quelle est la situation des droits humains aujourd’hui en Chine, dans quelles conditions vivent les catholiques et quels risques courent-ils ?
Harry Wu : La situation est tout simplement tragique. Dans les laogai plusieurs millions (on ne sait pas le nombre exact) d’hommes, de femmes et d’enfants souffrent, contraints à travailler dans
des conditions inhumaines, dans le seul but d’apporter un profit au gouvernement chinois et aux nombreuses multinationales. Et ce n’est pas tout. Des exécutions de masses sont perpétrées.
Celles-ci sont suivies de vente d’organes humains. L’exploitation des enfants soumis à des travaux forcés est largement répandue. Les diverses Eglises et communautés de croyants subissent des
menaces et des représailles. Avortements et stérilisations forcées sont pratiqués à grande échelle. La psychiatrie en tant qu’instrument d’oppression politique est utilisée de manière abusive. Il
s’agit de graves violations des droits humains qui sont perpétrées dans la Chine d’aujourd’hui ! Des faits ignorés par les mass media du monde libre qui ne veulent pas perturber le commerce
international.
ZF06100803