Une semaine à la loupe (05/11/07) : La fiabilité des radars routiers en cause, par Henri Pauvert.
5 Novembre 2007
Rédigé par Edouard Boulogne et publié depuis
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Une semaine à la loupe.
1. Zéro mail, vive le contact direct !
Les américains sont toujours en pointe pour les bonnes nouvelles idées. Après le "casual Friday" au cours duquel les salariés sont invités à venir travailler en tenue décontractée, du
collaborateur au patron, voilà que se développe le "Zero email Friday". Les salariés sont cordialement invités à réduire leur utilisation de mails et à se parler de vive voix le vendredi ! Le but
de l'opération est d’apprendre aux salariés à réduire de façon significative le nombre de courriels qui envahissentleur boîte aux lettres électronique et
de privilégier les contacts directs avec les gens. L'objectif des DRH est d'enlever un peu de stress au personnel le vendredi, en limitant l'envoi de mails internes et ainsi leur permettre de
perdre de mauvaises habitudes et de partir en weekend un peu moins stressés.
2. Crise du subprime et impact sur l’emploi dans la finance.
Les effets de la crise du subprime sur le marché de l’emploi du secteur financier seront sans doute importants. Certaines grandes banques américaines ont gelé leurs embauches car la
visibilité du marché est incertaine. Ce fléchissement du marché devrait provoquer une contagion vers des métiers connexes, tels que les banques d’affaires, le capital-développement, les
fusions-acquisitions et même les cabinets d’avocats. Les profils qui seront recherchés devraient être différents avec la recherche de candidats ayant une capacité à contrôler les
risquesplutôt qu’à privilégier la créativité. L’onde de choc n’est probablement pas encore complètement absorbée aux États-Unis et en Europe.
3. La fiabilité des radars en cause !
Le magazine Auto Plus a révélé que la plupart des radars n’étaient pas correctement réglés ! Le résultat est qu’un grand nombre d'automobilistes ont ainsi été
flashés, ou verbalisés à tort ou abusivement dans une tranche de contravention majorée ! Le faisceau lumineux du radar doit taper avec un angle exact de 25 degrés par rapport à l'axe de
circulation. Un degré d'écart par rapport à l’angle de 25 degrés suffit à majorer de 5% la vitesse du conducteur ! Des mesures de correction devraient être prises très rapidement. Mais pour les
automobilistes qui ont déjà payé leurs contraventions, il n’y a aucun espoir de remboursement. Par contre la bataille devant les tribunaux administratifs pour récupérer les points de permis
perdus ne fait que commencer mais devrait coûter cher. Il est important de rappeler qu’environ 2 millions de français roulent actuellement sans permis à cause de ses grossières erreurs ! Pourquoi
pas une décision générale pour tous les points perdus en deçà d’une vitesse supérieure à 10% de la vitesse autorisée.
4. Conduire sans permis…
Le nombre de conducteurs qui se déplacent sans permis n’en finit pas de grimper. Cette situation a un impact sur la sécurité et l’économie. L'État est en partie responsable car il se rend
lui-même responsable d'un fléau dont il déplore l'ampleur. La suspension administrative du permis de conduire est justifiée quand elle constitue une mesure de sûreté destinée à écarter du réseau
routier un conducteur potentiellement dangereux. Mais on constate que plus de 90% des excès de vitesse par contrôle automatique sont inférieurs à 20km/h, voire beaucoup moins à cause des
problèmes de réglage des radars, comme indiqué plus haut. Mis à part les cas d'alcoolémie, de drogue au volant ou de petit dépassement de vitesse, de nombreux conducteurs se retrouvent en
situation de criminels en puissance. La question se pose donc de savoir s'il faut augmenter le nombre de radars automatiques au risque d'accroître la part des conducteurs hors la loi ! Ne faut-il
pas plutôt revoir la législation qui veut que l'annulation soit d'une durée minimale de six mois et sanctionne tous les conducteurs sans distinction du degré de risque !
5. Le moral des Français se dégrade…
L'enquête mensuelle de conjoncture de l'Insee, présente des résultats plutôt moroses. Le moral des français s'est légèrement dégradé en octobre après un recul en septembre intervenu dans
un contexte de turbulences sur les marchés financiers et de hausse des prix alimentaires ou pétroliers. Sur le plan de l'évolution du chômage, le solde d'opinion reste stable alors que le nombre
de chômeurs à la recherche d'un emploi à temps plein et à durée indéterminée a diminué de 1,4% en septembre.
6. Nouveaux records historiques !
Quand s’arrêteront les records : Le pétrole brut léger américain poursuit, chaque jour, sa progression à des niveaux record car les marchés s'inquiètent des tensions au Moyen-Orient, de
l'approvisionnement de l'hémisphère Nord pour cet hiver et des besoins énergétiques des pays émergeants. De même l’euro atteint aussi des nouveaux records historiques par rapport au dollar sur le
marché des changes. La série de mauvais indicateurs économiques aux États-Unis rendent de plus en plus probable une nouvelle baisse des taux d'intérêt de la Réserve Fédérale. Devons nous nous
habituer à ce que le record d’hier ne soit plus historique par rapport à celui de demain ? L’économie mondiale est soumise à des tensions politiques et structurelles qui ne peuvent que se
poursuivre. Nous devons nous habituer à vivre avec un pétrole très cher et une devise européenne très forte.
7. Le développement du franglais dans le "business" !
L’anglais se développe de façon insidieuse dans le vocabulaire professionnel au risque de créer des confusions. La mondialisation des grandes entreprises incite au développement d’une
langue "déshakespearisée". Au sein de groupes comme Alcatel, c'est un véritable langage truffé d'anglicismes qui se développe. On présente ses "slides" (diapositives) à son "manager"
(responsable) dans l’"open space" (bureau non-cloisonné). On fait un "feed back" (commentaire) en "one to one" (tête à tête) sur le "reporting" (rapport) "asap" (dès que possible). Au-delà des
enjeux discriminatoires ou de fatigue, la nouvelle règle d'or qui veut que l’on soit "pro actif" (on anticipe) et "corporate" (avoir l'esprit d'entreprise), une compréhension approximative de
l’anglais peut poser des problèmes de sécurité dans certaines professions comme les services médicaux. Face à ces risques, les défenseurs de la langue française et des droits des salariés
n'hésitent pas à faire appel aux tribunaux, grâce à l'arme efficace de la loi Toubon de 1994.