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La lettre de Guy Môquet : Pourquoi ils ont peur! par Edouard Boulogne.
22 Octobre 2007
Rédigé par Edouard Boulogne et publié depuis
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La lettre de Guy Môquet : voici pourquoi ils ont
peur.
(Guy Môquet). Le 22 octobre 1941, le jeune communiste Guy Môquet (17 ans) était fusillé avec 26 camarades par les Allemands. La veille de sa mort, il écrivit
à ses parents la lettre ci-après, dont le président Nicolas Sarkozy, par souci, sans doute de faire mémoire et de tenter de restaurer un peu de ce patriotisme qui ne subsiste plus guère en
France qu’à l’occasion des matchs de football et de rugby, a demandé la lecture ce 22 octobre 2007, dans tous les lycées de France et
de Navarre (mais monsieur François Bayrou, le Navarrais, n’est pas d’accord, allez savoir pourquoi ?). Voici d’abord le texte de cette lettre belle et émouvante :
"Ma petite maman chérie, mon tout petit frère adoré, mon petit papa aimé, Je vais mourir ! Ce que je vous demande, toi, en particulier ma petite maman, c'est d'être courageuse. Je le suis et je veux l'être autant que ceux qui sont passés avant moi. Certes,
j'aurais voulu vivre. Mais ce que je souhaite de tout mon cœur, c'est que ma mort serve à quelque chose. Je n'ai pas eu le temps d'embrasser Jean. J'ai embrassé mes deux frères Roger et Rino.
Quant au véritable je ne peux le faire hélas ! J'espère que toutes mes affaires te seront renvoyées elles pourront servir à Serge, qui je l'escompte sera fier de les porter un jour. A toi petit
papa, si je t'ai fait ainsi qu'à ma petite maman, bien des peines, je te salue une dernière fois. Sache
que j'ai fait de mon mieux pour suivre la voie que tu m'as tracée. Un dernier adieu à tous mes amis, à mon frère que j'aime beaucoup. Qu'il étudie bien pour être plus tard un homme. 17 ans 1/2, ma vie a été courte, je n'ai aucun regret, si ce n'est de vous quitter tous. Je vais mourir avec Tintin, Michels. Maman, ce que je te demande, ce que je veux que tu me
promettes, c'est d'être courageuse et de surmonter ta peine. Je ne peux en mettre davantage. Je vous quitte tous, toutes, toi maman, Serge, papa, en vous embrassant de tout mon cœur d'enfant. Courage ! Votre Guy qui vous aime . Guy. Dernières pensées : Vous tous qui restez, soyez dignes de nous, les 27 qui allons mourir !".
Telle est donc l’épître qui suscite l’ire d’une partie du corps enseignant, et celle des communistes (souvent les mêmes, en y ajoutant les « idiots utiles », curés « progessistes,
et bourgeois bohèmes), en tête desquelles madame Buffet, qui parle de tentative de « récupération » de la part du chef de l’Etat.
Entendre parler une communiste de « récupération » à propos de la résistance, c’est constater, une fois de plus, l’invraisemblable culot de ces gens là, et offrir un magnifique exemple
sémantique de ce qu’est le cynisme.
Je m’explique.
Nous sommes dans les années 1930. Hitler, au pouvoir en Allemagne depuis 1933, arrache ce pays à la crise économique et sociale qui le ravageait, maissurtout lui restitue sa puissance militaire, en fait une machine de guerre extrêmement performante qu’il compte mettre au service de ses ambitions impérialistes et
racistes.
Les « démocraties », l’Angleterre et la France sont paralysées intérieurement par l’impéritie de leurs classes dirigeantes ( à droite comme à gauche). En France depuis 1936, c’est la gauche qui est au pouvoir avec l’alliance du parti socialiste et du parti communiste (le front populaire).
Le PCF n’a pas pour but une politique sociale, et patriotique face au danger germanique, mais la Révolution, dont le chef d’orchestre est l’Union soviétique dirigée par
Staline.
Dans les usines, des papillons, édités par les jeunesses communistes (dont fera bientôt parti Guy Môquet) sont affichés proclamant : « La France n’est que notre pays, mais l’URSS est
notre patrie ». Cela a le mérite de la clarté, mais devrait inciter madame Buffet à plus de modestie et de décence en matière de patriotisme. Cynisme ! Cynisme, vous dis-je
! Nous sommes en 1939, la guerre est imminente, tout le monde le sait. Quelle va être l’attitude du parti communiste français ? Pour la comprendre il faut se
souvenir que le parti communiste n’était pas un parti comme un autre, mais une machine de guerre au service de la Révolution mondiale dont le fer de lance est la Russie soviétique. Il se
conforme, selon la pensée de Lénine aux directives et méthodes définies dans les résolutions du 6e Congrès de l'Internationale communiste tenu en septembre 1918, à Moscou :
« La lutte en temps de guerre impérialiste : a) Refus de défendre la patrie impérialiste dans une pareille guerre (souligné par le Scrutateur) : on expliquera aux paysans le caractère
réactionnaire de la guerre; on combattra très énergiquement toutes les tendances du mouvement ouvrier qui essaieraient, ouvertement ou par des détours, de justifier la guerre. b) Défaitisme : on contribuera, dans chaque pays, à la défaite du gouvernement impérialiste dont on est le sujet. (souligné par le
Scrutateur). c) Véritable travail révolutionnaire défaitiste du prolétariat ayant pour objet le renversement de la bourgeoisie. (souligné par
nous) d) Transformation de la guerre impérialiste des Etats en guerre civile du prolétariat contre la bourgeoisie. e) Le mot d'ordre essentiel doit être non pas la paix, mais la révolution prolétarienne. »
Dans le cas d'une guerre de coalition où l'U.R.S.S. se trouve momentanément alliée à un Etat bourgeois, le parti communiste appartenant à cet Etat doit se comporter tout autrement. Il
doit considérer l'armée impérialiste de sa patrie comme momen-tanément incorporée dans l'armée prolétarienne internationale de la Révolution mondiale. La guerre, au bénéfice de l'Union
soviéti-que, cesse d'être impérialiste; elle devient sacrée et comporte l'obligation pour les communistes de concourir à la Défense natio-nale et de faire acte de patriotisme. Ces deux cas se ramènent à un principe unique : Un Etat est d'autant plus progressiste qu'il se rapproche du régime soviétique. Cela posé, « lorsqu'un conflitéclate entre un Etat progressiste et un Etat qui l'est moins, il nous paraît normal, dans tous les cas, de soutenir les revendications de l'Etat progressiste ». Les
communistes n'ont pas de patrie, ou, plus exactement, ils n'en ont qu'une : c'est le pays où se trouve réalisée la dictature du prolétariat. Or le 23 août 1939, l’URSS et l’Allemagne nazie concluent le Pacte germano-soviétique. Dès lors, le pays bourgeois allié à la patrie du socialisme est l’Allemagne. Très logiquement et avant même que la guerre ne soit déclarée le PCF devient l’allié objectif d’Hitler, et se doit de combattre l’Etat bourgeois et « capitaliste » qu’est la
France. Le PCF est, de fait le premier parti collaborationiste, le premier parti collabo de France. Aussitôt, les timides préparatifs de guerre de notre pays sont combattus par les grèves de la CGT, par le sabotage dans les usines d’armement, lequel ne sera pas sans conséquences pendant
la désastreuse campagne militaire de mai-juin 1940. Le gouvernement répond par la suspension du parti communiste. Le père de Guy Môquet, député communiste, est emprisonné. C’est le moment où le jeune Guy devient un militant. Il sera à son tour emprisonné pour des distributions de tracts
défaitistes. Ce jeune homme n’est pas un traître ? C’est un tout jeune adolescent, un gamin, emporté par les préjugés et principes de son milieu, de son parti, un « pur »
si l’on peut dire. Plus d’un parmi les jeunes kamikazes islamistes de nos jours doivent être dans son cas. C’est un militant communiste, au service de l’URSS alliée de l’Allemagne
nazie. Mais il n’est pas un résistant au service de son pays, un opposant aux principes du nazisme. C’est peut-être ce genre d’analyses que ne veulent pas entendre les enseignants et
intellectuels d’aujourd’hui, inconsolables du reflux de l’idéologie totalitaire marxiste. (Détail d'une page de l'Humanité clandestine, le 10 mai 1940). Quand l’Allemand défile sous l’arc de triomphe en juin 1940, le numéro deux du PCF, Jacques Duclos démarche auprès de la Kommandantur pour obtenir que l’Humanité, journal officiel du
parti soit publié et vendu librement à Paris ( le numéro un, Maurice Thorez, déserteur depuis les premiers jours de la guerre s’est, lui, réfugié à Moscou où il restera jusqu’en
1945). Le 4 juillet 1940, l’Humanité clandestine déclare : « Il est particulièrement réconfortant, en ces temps de malheur, de voir de nombreux travailleurs
parisiens s’entretenir amicalement avec des soldats allemands, soit dans la rue, soit au bistrot du coin. Bravo camarades, continuez, même si cela ne plait pas à certains bourgeois, aussi
stupides que malfaisants » (sic !). Paroles de résistants ? ? ! Ce n’est qu’en juin 1941, après la rupture du pacte germano-soviétique et l’invasion de la Russie, que pour les mêmes raisons, en vertu des même principes, le PCF entrera dans la lutte
anti allemande, mais pour la Révolution, que l’on espère réaliser à la libération, dans la confusion et la détresse de la nation, non pour la France. Quand l’occupant voudra venger ses morts du fait d’attentats commis par des communistes, il choisira parmi des prisonniers des victimes pour l’exemple, parmi lesquelles Guy Môquet,
doublement victime de ses « amis » révolutionnaires. Sa pureté, la beauté sentimentale de sa lettre n’enlève rien au réalisme, et à la cruauté des faits. Voici ce que nous n’avons pas entendu hier soir au journal de RFO-Paris, dans la
bouche de monsieur Jean-Pierre Azema, « historien » radiophonique et donc suspect quand on sait à quel point l’historiquement et politiquement correct règnent dans ces instances du conformisme
installé, dans ces foyers médiatiques de l’équivoque et de l’ambiguïté.
Raison de plus pour diffuser, sous la glace, par l’espace de liberté encore rendu possible par l’internet, des vérités, qui pour être pénibles n’en sont pas moins
nécessaires.
comment attendre une vérité de la part d'un jean-pierre azema, d'un alexandre adler ou de bien d'autres héraults de la pensée conformiste et de l'histoire offcielle le politiquement correct censure perpétuellement les esprits libres