Le journal d'Aramis (27/09/07) : Le choc des photos, l'écume des rédactions.
27 Septembre 2007
Rédigé par Edouard Boulogne et publié depuis
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Le choc des photos, l'écume des rédactions.
Monsieur de Villepin qui ne décolère pas de n'avoir pas éliminé Nicolas Sarkozy de la compétition récente à l'élection présidentielle, se répandait l'autre jour en propos hargneux contre
le chef de l'Etat. Il ferait mieux de réfléchir au meilleur moyen de se disculper, si cela est possible, des soupçons qui pèsent sur lui dans la ténébreuse affaire Clerstream, où il aurait tenté
d'utiliser les services de l'Etat pour disqualifier son concurrent d'alors par des moyens qui ne sont pas jolis, jolis.
Une polémique qui ne vole pas haut et qui servirait, dit-on , à enrichir le scenario d'une nouvelle version de "La grande vadrouille" dont m'est parvenue une image que je livre, en
primeur, aux lecteurs du Scrutateur.
Aujourd'hui l'on apprend que le périodique "Choc" (qui fait partie de l'écurie de presse du groupe Lagardère) aurait décidé de na pas publier une photo du chef de l'Etat, à l'issue d'un
récent conseil des ministres. Sur cette photo monsieur Sarkozy, imprudemment, arbore, - outre un radieux sourire-, posé sur un dossier, tournée vers les photographes une lettre manuscrite qu'il vient manifestement de
lire, et dont le grossissement révélerait qu'elle émane d'une femme sachant user d'un vocabulaire tout à fait tendre.
Au pays d'Henri IV et de Louis XIV, après les présidences de monsieur Giscard d'Estaing, de François Mitterrand, et de Jacques Chirac, il n'y a pas là, me semble-t-il fouetter un
chat.
Bien plus grave, à mes yeux, est le vocabulaire de la rédactrice en chef du "Choc", qui parle de la correspondante du président en l'affectant de la qualité "d'auteure".
Or "auteur" est un nom masculin invariable.
Selon le Robert il existe une version fémininisée de ce terme, mais rare : "autrice". Pourquoi pas?
Mais "auteure"? Horreur!!! Tous les jours, la "grande" presse, les journalistes de la TV, et pas les moindres, contribuent à détruire la langue française, par leur inqualifiable
logorrhée. On parle de l'incapacité des jeunes Français à maîtriser leur langue, de l'échec de l'école à transmettre le patrimoine national. Et, comme disait un personnage de Dostoïevski : "qui perd
sa langue, perd son peuple"!
L'exemple, hélas! vient de haut.
Et bien plus grave que les petits accrocs au contrat conjugal de nos chers élus, me paraissent la démission du MEDEF, hélas! et de Nicolas Sarkozy devant la Commission de Bruxelles qui
vient supprimer l'obligation de publier tous les textes officiels européens en Anglais et en Français. L'Anglais deviendrait la seule langue officielle.
C'est ainsi que les nations finissent!
Est-ce pour cela qu'avec Porthos, d'Artagnan et le grand Athos, mes amis mousquetaires, nous nous sommes, jadis, tant battus?