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Le Scrutateur.

Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.

Une semaine à la loupe (04.09.07) : Le statut de "beau parent", etc, par Henri Pauvert.


Une semaine à la loupe.


1. Un été pourri !a_la_loupe-1.jpeg

L’été 2007 restera le plus pourri depuis vingt ans. Il aura joué l’Arlésienne pendant les mois de juillet et août. Il faut se résoudre à rentrer sans avoir pris de soleil, ou presque ! Pourtant ce n’est pas la première fois que le soleil boude la France métropolitaine pendant la saison d’été. Il est vrai que des records ont été battus avec un temps de Toussaint pour le 15 août et des séances de barbecue au coin du feu ! A l'exception des régions méditerranéennes qui ont bénéficié d'un été plus clément, le reste de la France métropolitaine a perdu entre un et deux degrés en dessous des normales saisonnières. Mais ce n’est pas si exceptionnel que cela : En juillet 1885, le thermomètre a battu des records de fraîcheur en affichant 12 degrés dans le nord. En juillet 1907, Paris a frisé les 12 degrés à midi. Pendant le mois d'août 1966, la ville de Belfort a été condamnée à avoir 11 degrés contre 24 habituellement et en 1954, la France n’a dépassé que très rarement les 25 degrés, avec des gelées en Normandie. Les exemples d'étés froids ne manquent pas. Il en est de même pour la pluviosité. En 2007, il y a eu deux fois plus de pluie que d'habitude à Paris. Quelles sont les causes de ce sale temps ? Pas les effets du réchauffement climatique, mais un positionnement de l'anticyclone des Açores qui est resté coincé au sud. Aussi la France a subi une importante série de perturbations atmosphériques. Mais ce n’est rien d'exceptionnel si on se compare à nos voisins européens. L'Europe du sud a subi des chaleurs caniculaires alors que l’Europe du nord a "vécu" l'épisode le plus pluvieux de son histoire. La Grande-Bretagne a connu, par exemple, une moyenne de 400 millimètres d'eau reçues par mètre carré : De quoi tempérer notre sentiment de malchance et repartir d’un œil serein !

2. Après le GPS, le Wifi au service des conducteurs !

Pourquoi pas des voitures qui communiquent entre elles pour éviter une collision ! General Motors a mis au point un prototype de véhicule ayant deux antennes, une GPS et une Wifi, qui communique avec les autres véhicules dans un rayon de trois cents mètres. Elles indiquent la position des voitures environnantes ce qui permet de déjouer les accidents, en freinant automatiquement à la place du conducteur, ou en l’alertant. L'idée de General Motors semble excellente surtout que les coûts ne semblent pas si élevés que l’on pourrait le penser. Si elle se généralise la technologie "V2V" (vehicule to vehicule) pourrait épargner de nombreuses vies. L’expert de General Motors parle d’un coût de trois cents €uros, un prix bien minime quand on le compare à celui des vies humaines sauvées. Peut-être un moyen de réduire partiellement le trou de la "sécu" !

3. Hommage personnel à Raymond Barre, acteur atypique mais respecté par tous.

En 2000, Raymond Barre avait publié un ouvrage dont le titre résume assez bien son état d’esprit et son itinéraire d’acteur atypique de la Vème République : ‘’Un goût de liberté’’. Comme beaucoup d’étudiants en Sciences économiques j’ai eu le plaisir de travailler avec le "Barre", livre d’économie qui a nourri la formation de générations de jeunes longtemps après son entrée en politique. Son goût pour les questions internationales l’a poussé à accepter en 1967 la vice-présidence de la Commission européenne. En 1976 Le Président Giscard d'Estaing l’a nommé Ministre du Commerce extérieur, avant de l'appeler en août à Matignon après la démission de Jacques Chirac. Sa mission a été de lutter contre l'inflation et rétablir la situation des finances publiques. C’est ainsi que le premier "plan Barre" impose le blocage des prix et des hauts salaires et une augmentation de la fiscalité. Il aura été un Premier ministre d'une rare longévité, quasiment cinq ans, qui aura permis à la France de limiter les dégâts du choc pétrolier et de laisser des caisses pleines que les socialistes dilapideront dès leur arrivée au pouvoir en 1981. Favori de la droite jusqu'à fin 1987, il s'impose, presque "naturellement", comme un candidat crédible pour l'élection présidentielle de 1988, jusqu’à ce que Jacques Chirac, redevenu Premier ministre l'année précédente, se lance à son tour dans la bagarre en jouant encore une fois contre son camp ! Son dernier grand théâtre de vie publique sera la ville de Lyon, dont il deviendra maire en 1995. Il s'investira avec rigueur et sagesse pour la mise en place d’une politique municipale qui, à travers des chantiers comme la mise en œuvre du plan de déplacements urbains, la réalisation d’une cité numérique, ou le lancement du projet Confluence d'aménagement de la presqu'île, lui vaudront l'approbation générale. Le professeur Barre, pour qui j’ai toujours eu un grand respect, universitaire passionné d'économie, aura toujours su faire entendre sa différence et se sera imposé comme une référence morale respectée même de ses adversaires.

4. Le statut du "beau parent".

Le gouvernement réfléchit à créer un véritable statut du beau-père ou de la belle-mère car aujourd’hui près d’un enfant sur quatre vit dans une famille recomposée, monoparentale ou homo parentale. La création de ce statut que préconise Nicolas Sarkozy, lui-même en situation active, suscite des oppositions. Douze pour cent des adultes sont beaux-parents et n’ont aucune légitimité ni rôle éducatif. Certains gestes de la vie quotidienne peuvent être de véritable casse-tête : aller chercher un enfant à l’école, autoriser une sortie, l’emmener chez le médecin, etc.… Plus délicat est le lien qui disparaît en cas de séparation ou de décès alors que le beau parent a contribué à élever l’enfant. Mais doit-on mélanger l’affectif et le juridique ?

5. Adieu les préretraites intempestives !

Le gouvernement veut sévir et supprimer la prolongation jusqu’en 2014 de l’exonération de charge sur les indemnités de départ en préretraite avant 65 ans. Près de deux tiers des Français se disent favorables à ce que les salariés puissent travailler après 65 ans, s’ils le souhaitent. C’est un signal fort pour les seniors mais aussi un excellent objectif pour la dérive des comptes de l’assurance vieillesse. J’ai déjà eu l’occasion d’en parler dans ces colonnes, mais je continue à penser qu’il est tout à fait scandaleux que les entreprises se "débarrassent" des seniors qui "coûtent" trop cher. Certes, j’accepte que certains emplois, comme ceux des ouvriers, soient très pénibles et nécessitent une analyse approfondie pour un départ anticipé. Mais un fonctionnaire, un employé de bureau, ou un cadre ne vit pas un emploi si pénible qu’il mérite un traitement particulier. Un bac+ x qui commence à travailler vers 20-22 ans, ou plus tard, et qui est mis en préretraite à 55 ans coûte à la société plus qu’il ne lui rapporte puisque, statistiquement, il vivra jusqu’à plus de 80 ans.

6. L’évolution de la "pub" !

Selon des spécialistes, la publicité en ligne, sur Internet, devrait dépasser la publicité dans les journaux. La "pub" en ligne devrait avoir une croissance de plus de 20% par an jusqu’en 2011, soit un montant supérieur à 10 milliards d’€uros. Pour la première fois cette année, le temps de lecture de la presse aux Etats-Unis devrait être inférieur à celui passé en ligne. Les experts prévoient que les publicités sur les flux RSS, les podcats et les blogs auront une croissance de 71% sur la même période. Si la publicité sur Internet n’a pas encore atteint le niveau de celle de la presse, elle suscite un engouement de plus en plus important de la part des annonceurs. Alors à vos ordinateurs !

Henri Pauvert.

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