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Une semaine à la loupe (24/07/04) Service minimum dans l'éducation nationale, par Henri Pauvert.
24 Juillet 2007
Rédigé par Edouard Boulogne et publié depuis
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Une semaine à la loupe.
1. SOS retraités !
Pénurie de main-d’œuvre dans des secteurs de l’économie : les entreprises font appel aux retraités pour pourvoir des postes ou la main d’œuvre fait défaut ! Après avoir mis en retraite
anticipée un nombre important de jeunes seniors, les entreprises redécouvrent leur utilité : coût pour la société, inestimable... financièrement et moralement. Même si le nombre d’anciens qui
décident de travailler à nouveau reste faible, les sociétés de portage salarial, les agences d’intérim et les entreprises s’intéressent de plus en plus à cette main-d’œuvre pour des renforts
ponctuels. Un problème cependant, la législation française en matière de cumul emploi-retraite qui reste contraignante, bien que la loi de financement de la sécurité sociale ait assoupli les
règles, notamment pour les bas salaires.
2. La rupture du "fils".
C’est principalement par le style que Nicolas Sarkozy a voulu marquer sa rupture avec Jacques Chirac. En voulant être au four et au moulin, le nouveau président pose sa marque, mais prend
le risque de la surexposition. Nicolas Sarkozy veut aller très vite là où Jacques Chirac n’engageait qu’une réforme à la fois. Il veut expliquer tout aux Français, pratiquer l’ouverture et
s’engager sur tous les fronts là où Jacques Chirac préférait investir le domaine réservé. Il a tiré toutes les leçons du quinquennat et pense que les Français sont prêts à accepter les réformes.
Il a été élu non seulement sur des valeurs, mais aussi sur un programme précis dont il a pris soin d’exposer aux Français le moindre détail durant la campagne. Il pense qu’il a un mandat pour
réformer et dispose des pleins pouvoirs pour l’exercer. Il ne doit rien à personne, il est libre de ses choix et contrôle l’UMP. Une grande partie de son pari repose sur sa capacité d’entraîner
les Français dans la première année de son quinquennat.
3. Service minimum dans l’éducation nationale !
La déclaration de François Fillon sur l'extension du service minimum des transports à l'éducation a déclenché une petite tempête. Or le Premier ministre n'a rien dit d'extraordinaire. Il
ne s'agit pas de limiter le droit de grève des enseignants, mais d'organiser un accueil minimal des élèves dans les établissements. Il faut rappeler que l’accueil se fait déjà dans le secondaire
mais n’est pas obligatoire dans le primaire ce qui peut être très contraignant quand il empêche les parents d'aller travailler. Un sondage réalisé montre que les Français y sont favorables à plus
de 69%, droite et gauche confondues ! Dans certains pays, comme le Japon, les grévistes portent un crêpe noir au bras pour indiquer qu’ils sont en grève et continuent à travailler( mais les
Japonais ne sont que des fourmis, selon Edith Cresson, le « grand » premier ministre que l’on sait, socialiste, évidemment ! Selon la même dame les Anglais n’étaient que des « pédés » (sic)
!Aaahh ! nostalgie !nostalgie ! pour Ségolène, évidemment. Note du Scrutateur). La grève est inscrite dans notre constitution et est un droit fondamental qui ne doit pas être remis en cause. Mais
ce droit est principalement utilisé par ceux qui ne risquent pas de perdre leur boulot ! Au début de ce XXIème siècle les Français ne seraient-ils pas prêts à accepter de nouvelles méthodes pour
se faire entendre, différentes des grèves ou des manifestations qui se terminent la plus part du temps par des dégradations physiques ou morales !
4. L’écologie durable !
Il existe un vocabulaire propre à l'écologie. On parle d’achat responsable, de développement durable, d’économie solidaire, d’écologie durable et de moratoires tout azimut
(autoroutes-nucléaire-OGM). Les membres des associations écologiques se complaisent dans un vocabulaire "vert pomme" qui ne prend pas en compte la priorité des priorités qu’est le réchauffement
climatique. Il sera intéressant, après la fin octobre, de voir les prises de position et les réalisations des différents acteurs de ce secteur et notamment le ministère de l’Ecologie de
Jean-Louis Borloo.
5. Chose promise, chose due !
Nicolas Sarkozy avait promis de s’atteler au dossier Airbus. Il n’a pas perdu de temps. Il en a discuté avec Angela Merkel à Toulouse et des décisions ont été prises : Il n’y a plus qu’un
pilote dans l’avion. Mais les pièges du plan social, Power 8, les 10.000 suppressions d’emplois, la gouvernance du groupe et la remise à plat du pacte d’actionnaires demeure d’actualité. Louis
Gallois et Thomas Sanders restent toujours en pistes, même s’ils ne sont plus en concurrence directe : L’un est le patron de la société mère EADS, l’autre est le patron de sa filiale emblématique
Airbus. Comment vont-ils collaborer ? La guerre franco-allemande est-elle enterrée ? Le groupe a besoin de nouveaux actionnaires privés, d’actionnaires financiers, d’actionnaires industriels pour
piloter ce mastodonte, or de ce coté, rien n’est réglé. Suite à la prochaine escale...
6. Scoop !
Ségolène Royal a enfin reconnu qu’elle avait perdu les élections présidentielles. Il était temps : cela fait trois mois que Nicolas Sarkozy occupe l’Elysée et le devant de la scène. Elle
se targue d’avoir évité aux socialistes la déconvenue de 2002, mais ne peut-on pas imaginer que les autres candidats potentiels auraient fait de même. Les Français de gauche ne pouvaient pas ne
pas voter pour leur candidat et accepter de se prendre une "deuxième veste". Forte des 17 millions de voix qu’elle a obtenues au deuxième tour de l’élection présidentielle, Ségolène Royal
poursuit un objectif clair de prendre le leadership du PS et être à nouveau candidate en 2012. Sa décision de se retirer sur ses terres de Poitou-Charentes semble un handicap si on la compare aux
éléphants et aux éléphanteaux qui pourront continuer à "barrir" tranquillement à l’Assemblée nationale.
7. Quand les recruteurs se transforment en psy !
Tests psychologiques, entretien agressif, graphologie, questions pièges, tentatives de déstabilisation, intimidation pour faire monter la pression, observation des attitudes et réactions,
bien que le face-à-face soit encore un moment clé de la procédure pour évaluer un candidat, les recruteurs ne lésinent pas sur les moyens à mettre en œuvre pour cerner la personnalité "vraie" des
candidats et éviter les erreurs de "casting". Les candidats rompus à l'art des entretiens d'embauche se préparent à décrire leurs parcours, leurs qualités et leurs défauts. Mais quoi faire face à
une question un peu tordue du genre : "Si je demandais à votre meilleur ami comment vous vous comportez quand vous êtes énervé, que dirait-il" ? Alors il faut improviser... Quelles sont les
causes d'une telle évolution ? Il faut les rechercher du côté des coûts engendrés par les erreurs de recrutement. Après le traditionnel entretien destiné à s'assurer des compétences du candidat,
les recruteurs multiplient les outils afin d’avoir moins de chances de se tromper. A l'arrivée, les résultats semblent plutôt concluants du côté des recruteurs. En revanche, les candidats sont
plus sceptiques. Le point positif serait que les tests servent de support à l'entretien avec un consultant non virtuel ; l'occasion alors de nuancer le résultat. Quand aux questions
pièges...
8. Une monarchie quinquennale, voir décennale...
L’inversion du calendrier qui fait que les élections législatives suivent les élections présidentielles et le quinquennat, voulu par les socialistes, pourrait sonner le glas de
l’alternance. Le président, appuyé par une majorité parlementaire large sera plus puissant que jamais pendant cinq ans. Il n’aura plus la moindre tentation de dissoudre le Parlement puisqu’il lui
sera totalement dévoué. Il sera débarrassé de toute menace électorale nationale et ne sera plus préoccupé que par sa réélection. Il sera en situation de décider de tout et de rien. L’opposition,
quand à elle, se contentera de gagner toutes les élections locales, municipales, régionales et européennes qui serviront aux Français d’exutoire, et perdra toutes les élections nationales. Mais,
dans le cas ou le président ne réaliserait pas les objectifs sur lesquels il aura été élu, gageons que les Français sauront mettre en place le grain de sable qui détraquera la mécanique
monocratique.