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Une semaine à la loupe (16 05 07) : Noël Forgeard, le salaire de l'échec.
16 Mai 2007
Rédigé par Edouard Boulogne et publié depuis
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1. Le Salaire de l’échec. La question du salaire des patrons est revenue sur le devant le la scène avec le « package » époustouflant qu’a reçu Noël Forgeard pour "solde de tous comptes" et "bons et loyaux
services". Certes il est affligeant de voir un patron d’entreprise "publique" la quitter dans de telles conditions et à un moment ou son remplaçant annonce un plan de restructuration qui impose
des coupes importantes dans les effectifs et des économies tous azimuts. Doit-on, cependant, porter Monsieur Forgeard en haut du gibet ? Peut-on accepter que certains dirigeants puissent
bénéficier de primes à l’incompétence ? Je n’accepte pas cautionner une telle débauche d’€uros : Monsieur Forgeard part avec plus de 530 années de SMIC ! C’est scandaleux mais... Monsieur
Forgeard n’a pas volé cet argent : Le conseil d’administration de l’entreprise qu’il présidait lui a signé un contrat de travail qui prévoyait cette prime exorbitante en cas de départ. Alors qui
doit-on blâmer : Monsieur Forgeard ou le conseil d’administration ? Il y a de bonnes et de mauvaises polémiques dans ce conflit. Tout d’abord l’erreur serait de croire que rien ne bouge dans le
monde de l’entreprise car la transparence est en marche. En effet l’information a été révélée par l’entreprise. Une autre erreur est de croire que tout est réglé, sous prétexte que le sujet n’est
plus tabou. L’opinion publique n’est pas accoutumée aux salaires annuels des dirigeants et personne ne fait le distinguo entre les bons et les mauvais patrons. Le cas de Monsieur Forgeard est un
exemple de ce qui doit disparaître. Il a été porté à la tête d’EADS sous la pression politique de Jacques Chirac. Il en a été remercié parce qu’il n’a pas vu qu’Airbus, la filiale d’EADS,
"prenait feu" : L’Etat n’est pas le mieux placé pour nommer les patrons des entreprises publiques. Les patrons doivent être nommés pour leurs compétences non pour leurs connivences : CQFD
!
2. L’entreprise apprivoise l’école.
Plusieurs fois dans l’année, des élèves de 3ème se rendent individuellement dans des entreprises. A l’issue de ce stage, ils rédigent un rapport sur les différents métiers qu’ils ont
découvert de même que l’organisation du travail qu’ils ont côtoyée. Petit à petit le mur de l’ignorance se brise entre l’école et le monde de l’entreprise. Depuis la rentrée 2006, tous les élèves
de 3ème des collèges de France qui le souhaitent peuvent choisir l’option de découvrir l’entreprise pendant trois heures hebdomadaires. Ces élèves peuvent découvrir des métiers et différentes
formes d’organisation du travail avec l’aide d’une équipe éducative pluridisciplinaire. La rencontre entre ces deux univers est un point très positif qui permettra de rapprocher les jeunes avec
le monde de l’entreprise. Cependant cette rencontre ne pourra faire l’économie de l’implication des enseignants et de permettre la rencontre entre deux cultures opposées.
3. La mortalité sur nos routes pourrait diminuer de moitié.
Les rencontres nationales de la sécurité routière sont l’occasion d’évoquer des pistes pour toujours réduire le nombre de victimes de la route. Il serait envisagé d’équiper les voitures
de premières gammes d’aides à la conduite tel que le système Lavia (limiteur s’adaptant à la vitesse autorisée), sorte de régulateur automatique géré par satellite en fonction de la limitation
prescrite. De même il est proposé une éducation routière à long terme, des améliorations de l’apprentissage à la conduite et une prévention plus compréhensible par tous. Les associations pensent
qu’il est possible de réduire la mortalité française de moitié alors qu’elle a été de 4.703 tués en 2006. Il faut savoir que la France reste très en retard sur les autres pays européens puisque
les progrès accomplis sont seulement de 40%.
4. Les machines à voter ne sont pas un succès.
La guerre contre les machines à voter est déclarée. L’association "Ordinateur-de-vote.org"accuse ces appareils de manquer de fiabilité. On a vu que lors du premier tour de l’élection
présidentielle, des erreurs avaient été constatées. De plus l’installation en nombre limité de ces machines a entraîné des queues importantes qui ont incité un certain nombre de personnes à ne
pas voter. Pour les associations le résultat d’une élection étant imprévisible, il est impossible de savoir si la machine a fait une erreur. La polémique enfle parce que des informaticiens
néerlandais ont réussi à pirater le programme d’une machine. Le gouverneur de Floride a fait envoyer à la casse ses machines. Les défenseurs de ces machines s’appuient sur le fait que jusqu’à
maintenant aucune élection n’a été annulée à cause des machines à voter. Un vote à suivre...
5. Les geeks se sont passionnés pour la campagne présidentielle.
Le "geek" est un stéréotype décrivant une personne passionnée, voire obsédée, par un domaine précis, généralement l'informatique. À l’origine, en anglais le terme signifiait "fada", une
variation argotique de "fou". Les "French geeks" produisent des choses intéressantes, des gadgets mais aussi beaucoup d’autres services. Les "French geeks" sont des étudiants, des chefs
d’entreprise, des informaticiens et même des chômeurs. Ils se sont passionnés pour la campagne. Car ces fans de nouvelles technologies, mieux armés pour suivre l’actualité surtout sur le web, ne
prennent pas la politique pour un gadget. Ils se sont intéressés aux programmes des candidats et ont participé à la mise en ligne de certaines vidéos qui ont fait mal.
6. Haro sur les seniors ! !
Les entrepreneurs négligent leurs efforts pour les seniors. 58% des recruteurs admettent tenir compte de l’âge des candidats lors d’un recrutement et 50% des dirigeants estiment qu’un
salarié est âgé à partir de 45 ans ! Pas étonnant que seulement 35% des quinquagénaires aient un emploi en France.
7. La France est-elle un pays civilisé ?
Selon le dictionnaire, est civilisée une société qui est arrivée à un niveau supérieur d’évolution culturelle, matérielle et morale. Si l’on se réfère à cette définition, la France est
incontestablement un pays civilisé. Cependant il est possible d’en douter quand on prend le bus ou le metro aux heures de pointe. Pour monter dans un véhicule, les gens se précipitent sans
attendre que les voyageurs soient descendus, piétinent sauvagement les autres et se précipitent pour s’asseoir en se plongeant aussi vite que possible dans la lecture de n’importe quoi en évitant
de voir la femme enceinte ou la personne âgée qui sont restées debout ! Coté morale, on est surpris de constater que ce terme devient malséant, pas à la mode et difficile à appréhender. Tout cela
montre qu’on peut être civilisé tout en ayant un comportement barbare : mai 1968 est passé par là !
8. Une majorité pour le nouveau président.
Nicolas Sarkozy sera intronisé ce mercredi selon un decorum bien huilé. Il nommera son Premier ministre, un gouvernement sera installé et dans la foulée la bataille des législatives
commencera. Dans les 577 circonscriptions, les députés sortants et leurs challengers seront sur le terrain pour préparer une élection aussi décisive que les présidentielles. La nouvelle assemblée
fixera l’équilibre politique pour les cinq prochaines années et déterminera la marge de manœuvre du nouveau président pour sortir la France du marasme dans lequel elle se trouve. Des réformes
sont indispensables pour nous projeter dans le XXIème siècle. Au-delà des souhaits des uns et des autres, il faut être cohérent et donner au nouveau président les moyens de mettre en œuvre sa
politique.
9. Suicide syndical !
Le nouveau président rencontre les syndicats avant sa nomination effective. C’est le signe important de sa volonté de développer un dialogue social. Au-delà des souhaits des représentants
salariaux, il serait important qu’ils fassent une "révolution culturelle" pour prendre en compte les données actuelles de l’économie. La défense des droits salariaux ne doit pas aboutir à des
grèves qui mettent en péril les entreprises et donc les salariés qui y travaillent : c’est un risque suicidaire à méditer !