13 Mars 2024
L’autocrate (ne nommons personne) sait comment mettre toutes les chances de son côté pour s’assurer d’un vrai partenariat gagnant-gagnant. Article premier : exclure toute réciprocité en écrivant la règle du jeu. C’est la meilleure manière de mettre toutes les chances de son côté. Article 2 : exclure la chance en la remplaçant par l’autorité. Article 3 : rétablir l’égalité des chances par l’application de l’article 2, histoire de rappeler que la vocation de la loi (et de la justice) est de corriger le sort.
C’est ainsi que M. Giscard d’Estaing a joué gagnant : en s’alliant à Chirac en 1974, en adhérant au marketing du « changement » pour s’approprier le principe de l’ébullition de l’eau aussitôt après et en « inventant » Leurope telle que nous la déplorons aujourd’hui. Trois articles qui ont porté chance à la France à qui peu après le 10 mai 1981 il avait si intelligemment souhaité « bonne chance ! ».
Les Anglais, eux, savent depuis Jean sans Terres, Henry VIII et Cromwell, que la chance n’a rien à voir avec l’improvisation (comme n’a jamais cessé de le répéter Shakespeare). D’où l’importance du droit coutumier : toujours prévoir ses coups à l’avance, donc. Tout, après, n’est plus que question de chance.
https://www.ladepeche.fr/2024/03/12/elle-gagne-trop-souvent-au-loto-ses-gains-sont-bloques-11820500.php