2 Novembre 2023
1) C'est Rachel qui pleure et ne veut pas être consolée. 2) Le général Martinez. 3) Le massacre des innocents.
Merci au lecteur fidèle qui m'a envoyé ce très remarquable article. Les passages soulignés l'ont été par (Le Scrutateur).
Depuis sa création, en 1987, le Hamas, issu des Frères musulmans, prône la lutte armée,
rejette tous les processus de paix et a juré de détruire Israël. Fidèle à son idéologie et à
ses multiples actions violentes, ce groupe terroriste a porté, le 7 octobre, un nouveau coup
contre Israël. Cependant, ce coup violent et meurtrier constitue une nouveauté par la
nature et la portée de l'action menée. En effet, le Hamas a, cette fois-ci, lancé une attaque
terrifiante sans précédent, ses combattants ayant pénétré par centaines sur le territoire
d'Israël et entrepris un massacre des populations civiles dans les communautés proches
de la bande de Gaza qui ont connu pendant de longues heures l'horreur de la barbarie.
Cette opération monstrueuse et abominable a, de plus, été doublée d'une prise d'otages
de deux cents personnes emmenées dans la bande de Gaza.
Au-delà du moment de stupeur, de compassion pour les victimes mais d'écoeurement et
de nausée à la vue des atrocités commises – d'autant plus que la violence entraînant la
violence, des populations civiles, cette fois palestiniennes, souffrent à leur tour du fait des
opérations de représailles menées par Israël – il faut s'extraire de ce climat de désolation
et de sidération afin de prendre un peu de recul pour tenter une analyse de cet épisode
épouvantable et de ses conséquences, car c'est l'humanité qui est immolée sur l'autel
démoniaque de la bestialité.
En premier lieu, la première question qui s'impose à l'esprit porte sur la surprise de cette
opération sanglante. S'agit-il d'une défaillance majeure des services de renseignement
israéliens ou pas ? La question est fondamentale car Israël dispose des services de
renseignement les plus aguerris, probablement les plus efficaces avec des informateurs et
des agents au sein même des groupes palestiniens, ainsi qu'au Liban, en Syrie et ailleurs.
Pourquoi le franchissement de la barrière, ou mur de sécurité, renforcée de fils barbelés et
de capteurs de surveillance et de détection de tous types n'a entraîné aucune réaction
immédiate de Tsahal (armée israélienne), cette dernière n'étant engagée que plus de 5
heures après ? Pourtant, il est établi que 3 jours avant le déclenchement de cette
opération terroriste, les services égyptiens ont prévenu leurs homologues israéliens et
américains. Pourquoi ces informations ont-elles été ignorées ? Autant de questions
pesantes qui devront recevoir une réponse lorsque le moment viendra et qui pourraient
décider du sort politique du Premier ministre israélien, M. Netanyahu – grandement
contesté ces derniers temps par beaucoup d'Israéliens – car le bilan est lourd (1400
morts).
En deuxième lieu, les conditions et les modalités d'engagement de cette opération
terroriste d'envergure qui visait les populations civiles israéliennes ont manifestement été
réfléchies : cette action, conçue dans le but de terrifier Israël par la méthode féroce,
répugnante et barbare appliquée, n'a pas été improvisée mais planifiée et a nécessité une
préparation de plusieurs mois et bénéficié d'une aide extérieure dans plusieurs domaines
(logistique, finances, entraînement, renseignement, drones...). L'Iran chiite, l'un des
grands soutiens logistiques et financiers du Hamas pourtant sunnite, est visé car la
destruction d'Israël est son objectif. Le Qatar, siège des Frères musulmans, l'est
également car il est non seulement probablement le principal soutien financier du groupe
terroriste palestinien mais il abrite ses dirigeants et leurs familles. Par ailleurs, s'agissant
de l'armement, le Hamas bénéficie d'aides extérieures multiples et, parmi ces dernières,
l'Ukraine aurait utilisé l'accord sur les céréales pour vendre et transporter des armes
occidentales vers le Moyen-Orient jusqu'à la mi-juillet 2023, date de dénonciation de ces
accords céréaliers par la Russie entraînant la fermeture du port d'Odessa ; cet obstacle
aurait été contourné lors d'une réunion tenue au début août à Djeddah par le chef du
renseignement ukrainien et des représentants de l'Egypte et de l'Arabie saoudite.
L'essentiel des arsenaux du Hamas semble cependant provenir d'une capacité autonome
de fabrication acquise grâce à l'aide iranienne et développée à l'intérieur même de la
bande de Gaza.
Ensuite, après l'effroi suscité par la barbarie du Hamas, la situation est en train,
paradoxalement, de sombrer dans l'irrationnel et de basculer dans un scénario dans
lequel la victime devient le bourreau et vice-versa. Ce renversement résulte de causes
multiples. Tsahal a massé ses forces terrestres devant Gaza mais, en tardant à les
engager dans une offensive, procède jusqu'ici au bombardement de ce territoire.
Cependant, plus le temps passe, plus ces bombardements provoquent des morts civils et
plus le Hamas exploite médiatiquement la réplique israélienne en présentant le peuple
gazaoui comme victime. D'ailleurs, les médias, prompts à relayer des images provenant
essentiellement de sources du Hamas ou de chaînes de télévision du Moyen-Orient, n'ont
pas tardé à alimenter un narratif au moins partiel sinon partial qui fait le jeu du groupe
terroriste. Ce faisant, on en oublie l'horrible pogrom commis par les combattants du
Hamas sur des civils israéliens pour mettre en exergue les victimes civiles palestiniennes.
Cela fonctionne à merveille puisqu'on assiste à une union sacrée dans le soutien des
Palestiniens contre Israël de la part de l'ensemble des pays arabo-musulmans qui cachent
pour la circonstance leurs divisions y compris entre sunnites et chiites. On peut constater
que sur le plan de la communication, la bataille médiatique est cyniquement gagnée par le
Hamas, ce qui n'est pas sans conséquences dans les pays occidentaux et en particulier
européens avec les manifestations pro-palestiniennes qui s'y déroulent avec leurs dérives.
Cela ne pourra pas, non plus, être sans effets sur les décisions à venir des dirigeants
israéliens, le problème des otages constituant une pression supplémentaire.
Par ailleurs, dans un contexte international tendu et une situation régionale qui devient de
plus en plus explosive, il ne faut pas oublier qu'Israël représente ou est considéré comme
un membre de l'Occident au sein d'un monde oriental et musulman hostile depuis sa
création. Fort de ses victoires militaires obtenues jusqu'ici et du soutien immuable de la
diaspora juive puissante et présente dans les pays occidentaux, et en particulier aux
Etats-Unis, il se sent convaincu de sa supériorité militaire, au point de négliger le fait que
l'adversaire peut apprendre de ses défaites. C'est ainsi que le Hamas a frappé cruellement
le 7 octobre en appliquant à la perfection le principe de la guerre asymétrique, celle du
faible au fort. Mais pour la cruauté, la bestialité, la barbarie de son acte, il doit être
sévèrement puni. Cependant, M. Netanyahu, au pouvoir pendant une douzaine d'années,
n'a-t-il pas joué avec le feu ? N'a-t-il pas lui-même alimenté la bête immonde en cherchant
à renforcer les capacités de nuisance du Hamas contre le Fatah de Mahmoud Abbas qui
dirige l'Autorité palestinienne précisément pour que son intransigeance et sa radicalité
empêchent toute discussion et tout accord ? D'ailleurs, s'agissant des relations ambiguës
avec le Hamas, ce dernier n'a-t-il pas été engagé, il y a une douzaine d'années, encadré
par des officiers du Mossad, dans l'assassinat de dirigeants du FPLP (Front populaire de
libération de la Palestine, organisation marxiste-léniniste palestinienne) ? D'autre part, le
24 février 2020, le chef du Mossad se s'est-il pas rendu à Doha, pour demander au Qatar
de poursuivre son aide financière ? Finalement, par sa politique, M. Netanyahu n'a-t-il pas
mis les Israéliens en danger ? En fin de compte, cette opération terroriste, le Hamas
prenant les Gazaouis en otage, n'a-t-elle pas été conçue pour faire tomber Israël dans un
piège ? En effet, après un tel massacre Tsahal ne peut que répliquer brutalement mais
une offensive terrestre dans Gaza, outre le risque de pertes dans ses rangs, provoquerait
des pertes considérables de civils palestiniens pris comme boucliers humains par le
Hamas. D'autre part, en lançant cette offensive d'envergure, Israël prend le risque
d'affaiblir le front nord face au Hezbollah chiite et donc d'obédience iranienne qui ne
manquerait pas d'attaquer Israël avec pour conséquence un embrasement incontrôlable
de la région. C'est la raison du déploiement sur zone de deux groupes navals américains
avec deux porte-avions.
D'ores et déjà on peut affirmer que les accords d'Abraham
(accords de normalisation avec les Emirats arabes unis (EAU) et Barheïn ayant entraîné
une normalisation avec d'autres pays comme le Maroc, le Soudan, l'Arabie saoudite elle-
même étant prête à rejoindre ce processus) deviennent caducs. L'Iran est ainsi le grand
vainqueur de ce retour en arrière après l'arrêt, sinon l'échec, de la normalisation entre
l'Arabie saoudite et Israël, ce qui renforce son rôle de puissance régionale.
Enfin, et c'est capital, il faut réaliser qu'au-delà du drame épouvantable qui se joue depuis
le 7 octobre dernier, nous sommes confrontés, en réalité, à une opposition multiséculaire
entre le monde judéo-chrétien et le monde de l'islam. Cette guerre entre civilisations
totalement antagonistes est passée au cours des siècles par des phases différentes plus
ou moins violentes ou de calme précaire, mais, depuis sa naissance au septième siècle,
l'islam est resté une menace pour l'humanité. Ce qui s'est produit dans ce nouvel épisode
barbare c'est, en fait, la continuité immuable de cette vision et de cette relation violente au
monde qui s'inscrivent dans l'esprit de conquête de l'islam, idéologie politico-juridico-
religieuse qui régit le quotidien du musulman et lui prescrit de combattre tous ceux qui ne
sont pas musulmans. « L'islamisme c'est marginal, le problème c'est l'islam » (Boualem
Sansal). La violence lui est consubstantielle car il est radical par essence. C'est cette
même violence barbare que les Pieds-Noirs et les Harkis ont subie, en particulier le 5
juillet 1962 à Oran, véritable crime contre l'humanité. Souvenons-nous, « la valise ou le
cercueil » ! C'est la même violence qui a frappé la France lors des attentats au cours des
dernières années. La férocité fait partie des pratiques de cette démarche permanente de
conquête de l'islam et le terrorisme n'est, en fait, qu'un outil parmi d'autres pour accomplir
le projet islamique, le califat mondial. C'est cette même violence qui s'est installée dans
notre pays et qui tue quasi quotidiennement du fait d'une immigration de masse
incompatible et hostile qui devient dangereuse avec le nombre et renforce la cinquième
colonne. Promise et déclenchée par l'Etat islamique, l'invasion subie par les peuples
européens depuis 2015 n'a toujours pas été comprise comme une attaque sans
précédent. Le drame du 7 octobre dernier avec le massacre des innocents est un avant-
goût de ce qui se jouera sur notre territoire si les Français ne réagissent pas. Ils doivent en
prendre conscience. Car comme Israël, nous représentons l'Occident qu'ils exècrent. Nos
dirigeants feignent de découvrir les conséquences de leur lâcheté et de leurs
renoncements et comprennent aujourd'hui qu'il est bien tard et ils ne savent pas quoi faire.
Ils ne peuvent cependant pas dire qu'ils ne savaient pas !
Ce désastre, avec la guerre qui vient, est accablant pour ces gouvernants irresponsables.
Le président de la République nous invite dès lors à la « vigilance », avouant de fait que
l'Etat n'est pas en mesure de nous protéger alors que c'est la première de ses missions
régaliennes ! Mais en même temps, il continue à laisser entrer des dizaines et des
dizaines de milliers de personnes qui ne nous aiment pas. Par ailleurs, l'Etat s'est dessaisi
de la gestion de l'immigration en la déléguant à des associations immigrationnistes
largement financées par lui-même (près de 1 Md € en 2022) et qui s'ingénient à oeuvrer
contre l'intérêt général. Ce n'est plus du laxisme ou de l'humanisme naïf, mais de la haute
trahison. L'expérience de ces quarante dernières années nous conduit à un constat sans
appel : nous ne devons plus continuer à importer des populations de culture islamique qui
veulent notre mort car l'islam est incompatible avec nos démocraties et avec nos valeurs.
C'est de la survie de notre nation qu'il s'agit. Deux civilisations ne peuvent pas cohabiter
paisiblement sur un même sol et le peuple historique a donc toute légitimité à vouloir
rester ce qu'il est et à vouloir se séparer de ceux qui l'agressent, car il ne tient pas à vivre
à l'israélienne. Il est temps que nos dirigeants l'admettent et prennent des mesures dans
ce sens avant que la catastrophe ne se produise
.
Le 24 octobre 2023 Général (2s) Antoine MARTINEZ