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Le Scrutateur.

Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.

«On n’avait pas vu de telles images depuis le régime nazi»: l’atroce témoignage des équipes médico-légales en Israël. Par Cyrille Louis.

1) Honte à ces nazis! 2) Idem pour OBONO.
1) Honte à ces nazis! 2) Idem pour OBONO.

1) Honte à ces nazis! 2) Idem pour OBONO.


EN DIRECT - Suivez minute par minute le conflit entre le Hamas et Israël Téléchargez l’application Le Figaro: l’actualité au cœur de votre journée

La nuit vient de tomber sur la base de Shura, dans le centre d’Israël, mais des projecteurs surpuissants éclairent la rangée de civières et de tentes blanches comme en plein jour. Des soldats, comme bercés par le vrombissement monotone du système de réfrigération, s’activent près de conteneurs métalliques. Chacun d’entre eux, précise le colonel Haïm
Weissberg, peut contenir jusqu’à cinquante cadavres. Lorsque deux de ses hommes, le visage recouvert d’un masque, écartent les lourds battants d’une de ces chambres froides improvisées, on est aussitôt saisi par l’épouvantable odeur de mort. À l’intérieur, une quinzaine de sacs mortuaires attendent d’être vidés. «Aujourd’hui encore, treize
jours après le massacre, nous avons reçu 73 fragments de corps», explique le colonel Weissberg, rabbin en chef de l’armée israélienne, qui dirige l’opération d’identification des victimes ainsi que la préparation des corps en vue de leurs funérailles.
Depuis le carnage du 7 octobre, cette morgue géante aménagée sur labase du rabbinat militaire a reçu plus de 1300 cadavres, souvent méconnaissables. Ces derniers jours, l’armée en a ouvert les portes à
la presse afin de faire connaître l’ampleur des sévices infligés aux victimes. «Parce que vous êtes journalistes, prévient le colonel
Weissberg, vous savez qu’en temps de guerre chaque camp s’efforce
d’imposer sa vérité aux dépens de l’adversaire. Mais dans ces
circonstances exceptionnelles, vous avez le devoir de me croire. De
toute façon, toutes les horreurs dont nous allons vous parler ont été
filmées par les terroristes puis diffusées sur les réseaux sociaux. Et
je peux vous assurer qu’on n’avait pas vu de telles images depuis le
régime nazi.»

Que dire lorsque vous découvrez le corps d’une femme enceinte tuée par
un terroriste qui lui a ouvert le ventre, puis en a extrait le fœtus
avant de leur couper la tête à tous les deux ? Et que dire encore face
aux corps de mères ou de grand-mères qui ont été violées sauvagement ?

Le colonel Weissberg, rabbin en chef de l’armée israélienne, qui
dirige l’opération d’identification des victimes ainsi que la
préparation des corps en vue de leurs funérailles

L’officier, petites lunettes rectangulaires, barbiche grisonnante et
kippa tricotée de couleur bleu et blanc, peine à contenir ses larmes
lorsqu’il décrit son quotidien depuis la tuerie. «Que dire lorsque
vous découvrez le corps d’une femme enceinte tuée par un terroriste
qui lui a ouvert le ventre, interroge-t-il, puis en a extrait le fœtus
avant de leur couper la tête à tous les deux? Et que dire encore face
aux corps de mères ou de grand-mères qui ont été violées sauvagement?»

Dans de nombreux cas, précise le colonel Weissberg, les dépouilles
arrivent ici dans un état tel que seul un test ADN permet de les
identifier. Organisée en équipes qui travaillent par roulements de
huit heures, son unité est opérationnelle 24 heures sur 24. «L’armée
et la police poursuivent leurs recherches, assure-t-il, et continuent
de nous apporter chaque jour des dizaines de dépouilles.»

Ces derniers jours, l’armée a ouvert les portes de la base de Shura à
la presse afin de faire connaître l’ampleur des sévices infligés aux
victimes. Amnon Gutman pour Le Figaro

Confrontés à une abomination

En temps normal, les militaires racontent que le quotidien de cette
base est des plus ennuyeux. On y trouve le siège du rabbinat, où sont
conservés 400 rouleaux de la Torah dont certains datent de plus de
sept siècles, ainsi qu’une réserve logistique et un bâtiment destiné à
l’accueil des dépouilles de militaires tués au combat. «Depuis
quelques années, on s’entraînait en prévision d’une tuerie de masse en
se disant qu’on devrait ce jour-là être capables d’accueillir des
dizaines de dépouilles à la fois, sourit tristement Shery, une
volontaire qui a rejoint l’unité pour s’occuper spécifiquement des
femmes soldats. Mais jamais on n’aurait imaginé être confrontés à une
telle abomination.»

La sexagénaire, originaire du New Jersey, témoigne d’une voix qui se
brise parfois, sans pour autant se démonter. «Je suis ici, dit-elle,
pour vous raconter ce qu’on a vu de nos propres yeux, touché de nos
propres mains. Nous avons reçu des cadavres décapités et des corps de
soldates qui, encore en pyjama, ont été exécutées dans leur sommeil.
Nous avons vu des victimes criblées d’un si grand nombre de balles que
leurs assassins ont sans doute continué de tirer alors qu’elles
étaient déjà mortes. Nous avons vu des visages horriblement mutilés et
des têtes pulvérisées au point que la cervelle s’écoulait à
l’extérieur. Des corps tellement carbonisés qu’il n’y avait plus rien
sous leur tronc. Des dépouilles de femmes violées avec une violence
telle qu’on leur avait cassé les os du pubis. Et croyez-moi, il faut y
aller vraiment fort pour briser un pubis…»

Notre travail est de préparer ces corps avec soin et tendresse. Notre
devoir est d’aider ceux qui restent et vont devoir vivre avec cette
tragédie

Shery, une volontaire qui a rejoint l’unité pour s’occuper
spécifiquement des femmes soldats


Le débit de Shery s’accélère, tel un torrent que rien ne pourrait
contenir. «Je voudrais vous parler d’un corps… Enfin, c’est ce qu’on a
d’abord cru. Mais quand nous l’avons passé au scanner, nous avons
détecté deux colonnes vertébrales et compris qu’il s’agissait en
réalité d’une mère et de son enfant enlacés. Il n’y avait plus que du
charbon… Ces gens sont morts dans les bras l’un de l’autre,
probablement brûlés vifs après qu’on a jeté une grenade dans l’abri où
ils avaient trouvé refuge.» Elle poursuit: «Quand les corps de jeunes
soldates arrivent, il est souvent impossible de discerner la couleur
de leur peau. Ils sont rouges ou marron foncé à cause de tout le sang
qui les recouvre. Et puis aussi gris ou vert, parce qu’on a mis du
temps avant de collecter leurs dépouilles. Mais ce qui me marque le
plus, c’est qu’elles avaient pour la plupart de superbes manucures.
Cette touche de couleur, c’est comme un signe d’espoir. Ces jeunes
femmes s’apprêtaient sans doute à rentrer à la maison pour retrouver
leur fiancé ou leur famille. Pour surnager dans toute cette horreur,
on s’accroche aux plus petits fragments de vie.»

Ce n’est pas tout. Shery veut encore raconter ce jour où, à
l’ouverture d’un sac mortuaire, elle est tombée sur un corps piégé par
plusieurs grenades. Son équipe a pris la fuite en courant et n’a pu
reprendre le travail qu’une fois le dispositif neutralisé. «Au milieu
de tout ce stress et de ces nuits sans sommeil, poursuit-elle, notre
travail est de préparer ces corps avec soin et tendresse. On enlève
leurs bijoux, qui sont systématiquement recouverts de sang, et on les
nettoie pour pouvoir les restituer aux familles. Notre devoir est
d’aider ceux qui restent et vont devoir vivre avec cette tragédie, en
leur permettant d’organiser les funérailles selon les égards prescrits
par la tradition juive.»

Confrontées à des atrocités, les équipes médico-légales prient le
soir. Amnon Gutman pour Le Figaro


«L’impression de vivre dans un film d’horreur qui ne s’arrête pas»

Selon le colonel Weissberg, de nombreux corps avaient les mains
entravées par des liens. D’autres portaient des lésions évocatrices de
tortures atroces. «Nous avons trouvé des corps sans mains, sans
jambes, leurs parties génitales mutilées, et aussi des visages dont
les yeux avaient été perforés», décrit le rabbin. «Depuis deux
semaines, j’ai l’impression de vivre dans un film d’horreur qui ne
s’arrête pas», s’étrangle Shir, une dentiste qui fait partie de
l’équipe d’identification. Lorsque l’état de la cavité buccale le
permet, son travail consiste à comparer la dentition des victimes ante
mortem et post mortem, grâce aux archives conservées par leur médecin.
Vu l’état des corps, ce travail se fait parfois sur la base de simples
fragments de mâchoire, de mandibule ou de boîte crânienne. «Pour les
soldats, c’est assez simple, dit-elle, car l’armée stocke tous les
dossiers médicaux. Mais avec les civils, c’est beaucoup plus
compliqué. Il y a quelques jours, le dentiste d’un kibboutz attaqué
par le Hamas m’a ainsi expliqué que toutes ses archives sont ce
jour-là parties en fumée.»

Au total, environ 800 victimes ont été identifiées à ce jour. Parmi
elle, quelque 300 soldats dont les deux tiers ont pu l’être grâce à
leur dentition. «Pour éviter toute erreur avant d’enterrer un
militaire, la procédure nous impose d’avoir au moins deux preuves
d’identification», précise la dentiste. Par ailleurs, les médecins
cherchent systématiquement à identifier les causes de la mort afin de
détecter d’éventuelles failles dans la préparation des soldats, et de
mieux protéger ceux qui leur succéderont. «Ces autopsies ont permis de
démontrer que certaines victimes ont été brûlées vives», poursuit
Shir. L’examen de leur appareil respiratoire présentait selon elle des
traces de suies, tandis qu’aucune autre lésion n’a été mise en
évidence au scanner.

À lire aussiConflit entre Israël et le Hamas: Kfar Aza, le massacre
qui horrifie le monde


Ces descriptions, qui réveillent en Israël les douloureux souvenirs de
l’Holocauste, provoquent sur la base de Shura un mélange de sidération
et de colère froide. «Je suis une fille de rescapés de la Shoah,
raconte Shery, et j’ai grandi ici bercée par les récits des camps. Un
membre de ma famille a été enrôlé de force dans les Sonderkommandos,
ces groupes de condamnés à mort qui devaient retirer les cadavres des
fours crématoires. Jusqu’au 7 octobre, je pensais qu’il n’y avait pas
de sort plus terrible. Mais ce dont nous sommes témoins actuellement
est encore pire.»

Depuis le raid meurtrier du Hamas, les autorités israéliennes ne
ménagent aucun effort pour faire connaître l’atrocité des sévices
infligés aux victimes par le Hamas. «Dans une guerre, tranche le
colonel Haïm Weissberg, il est normal que des soldats soient tués.
Mais ce qui s’est passé dans les vingt-deux localités attaquées par
les terroristes n’a rien à voir avec une guerre. C’est pourquoi le
Hamas, qui représente une menace pour la paix du monde, doit
maintenant être éradiqué.»

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C
Bonjour Monsieur Boulogne,<br /> Après ces abominations, indignes d'un être humain (aucun animal n'est capable de ces horreurs indicibles ), comment imaginer un pardon et une résolution de ce conflit perpétuel.<br /> Reprise des tensions et conflits futurs tous azimuts sur cette Terre...<br /> L'ONU sera-t-elle en capacité d'imaginer créer un espace sécurisant pour neutraliser les antagonismes pour ce Moyen Orient , ou faut-il vraiment, avec terreur, vu l'accélération mondiale des affrontements à venir, imaginer l'éradication de la race humaine par un holocauste nucléaire pour que la nature reprenne son cours historique ?<br /> Bonne journée quand même, cdlt Cjj.
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