16 Octobre 2023
Ancien professeur moi-même, et n'ayant jamais récusé mes responsabilités face à mes élèves, je partage le contenu de cet article du site Causeur. Les « responsables » politiques, les éditorialistes de la presse mainstrean sont trop prompts à se décharger de leurs propres responsabilités dans le chaos actuel.
Et vous aussi, lecteurs amis … peut-être. Combien serez-vous à PARTAGER cet article sur les réseaux sociaux.
Attention. Dans les années qui ont précédé la seconde guerre mondiale, trop de Français se sont tus sur la menace qui planait sur la France. L'invasion s'opéra par le nord.
Je crains que l'occupation soit déjà un fait, au centre du pays. Encore résistible?
Je termine ces quelques mots d'introduction que j'emprunte au général de Gaulle : « Français, où que vous soyez, debout ».
Le Scrutateur.
Face au séparatisme, nos profs sont en première ligne. La nation française ne se décharge-t-elle pas un peu trop de ses responsabilités sur leurs épaules?
Dans quelques heures, partout en France, dans les établissements scolaires, enseignants et élèves observeront une minute de silence et rendront hommage aux deux professeurs assassinés, sacrifiés sur l’autel de l’obscurantisme djihadiste, Samuel Paty et Dominique Bernard.
Combien de leurs collègues entreront-ils alors dans leur classe les entrailles vrillées par la peur ?
Combien seront-ils à se demander comment s’y prendre, comment dire la réalité des drames sans heurter, blesser ?
Comment réagir si, ne serait-ce qu’un seul de leurs élèves venait à se dresser devant eux pour contester, refuser l’hommage et lancer les formules prêtes à cracher qu’on lui aura fourrées dans la tête et dans la bouche en guise de petit déjeuner ?
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Que feront les autres élèves, ceux qui n’en sont pas ? Et qui peut dire si la violence extrême, celle qui tue, celle qui égorge, ne frappera pas de nouveau? Fallait-il donc envoyer une fois encore les enseignants, les personnels éducatifs en première ligne? Fallait-il donc que ce soit à eux de dire l’horreur, de dénoncer l’abjection, à eux de se faire croisés, de se lever contre la barbarie qui monte? Fallait-il, en focalisant l’hommage sur ce lieu privilégié d’unité républicaine, de cohésion citoyenne qu’est l’école, dessiner une cible grossière dans le dos de ses serviteurs? Eux qui ne sont pas mieux armés pour cela que l’agneau ne l’est pour affronter le loup.
Il me semble qu’il aurait été plus profitable, plus noble, plus courageux et sans doute plus profitable de dé-sanctuariser l’hommage hors de l’école, de décréter qu’il devrait être l’affaire de tous et appeler l’ensemble des citoyens à se réunir partout en France, dans les villes et les villages, à telle heure de la fin de la journée.
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Cela, évidemment, sous la présidence et la bannière des politiques, de tous les politiques, à commencer par ceux qui, toute honte bue, s’exonèrent de toute culpabilité en parlant d’erreur collective face au désastre qu’ils ont fabriqué.
Le président de la République invitait à l’union de la nation lors de sa dernière allocution. L’occasion de ne pas s’en tenir qu’au vœu pieux était toute trouvée avec ce jour d’hommage. Au lieu de cela, on commet la folie de tendre aux plus jeunes d’entre nous le piège de devoir se situer, de devoir surtout, se compter. Chaque classe, chaque école, chaque collège, chaque lycée de France connaîtra au soir de l’hommage l’indice de fracture avec lequel ils devront vivre, dont il leur faudra s’accommoder le reste de l’année scolaire. Et bien au-delà… Tout le contraire de l’idéal républicain de l’école pour tous. Au secours Ferry, au secours Peguy !