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Le Scrutateur.

Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.

Oui ! Killian Mbappé n'est plus un petit ANGE ?

Oui ! Killian Mbappé n'est plus un petit ANGE ?

Que l'on ne s'y trompe pas, je n'éprouve aucune antipathie personnelle pour Karim Mbappé. J'ai même éprouvé pour lui, quand son talent l'a consuit à quitter Monaco pour intégrer le club parisien, une sorte d'amitié.

Ses propos relayés par les médias tranchaient par leur ton posé, et même risquons le ridicule, par une certaine « innocence », quand par exemple il se proclamait catholique devant une classe de troisième dans un collège.

Evidemment la vie est ce qu'elle est, et la pureté, quand elle existe, se voile au contact du monde tel qu'il est. C'est ainsi !

Depuis quelques temps nôtre champion perd un peude cette auréole d'ancien débutant. Comme le disait un éminant personnage du théâtre de Montherlant « il faudroit ne jamais devenir grand ». Ce qui suscite en moi ces propos prudents, mais pas encore désabusés, ce sont des détails dans le comportement du jeune milliardaire. Et ce propos récent, suite à la mort de Nahel, tenu à la presse avide d'ambiguités que nous connaissons (et des tireurs de ficelles, dans l'ombre) qualifiant Nahel de « petit ange ».

Les lecteurs, surtout les jeunes footeux, ont dû sursauter, du moins faut-il l'espérer.

Quoi ! Marquer des buts au football suffirait-il à donner au champion la qualification philosophique, morale, politique pour trancher avec suffisance sur les questions morale et politique ?

La vie politique est, a toujours été confuse, compliquée, parfois tragique. Les maîtres à penser - seraient-ils à l'âge de Tik Tok - les premiers venus dans les domaines qui ne sont pas les leurs.

Je ne suis pas en train de ralier le camp de ceux qui saisissent au vol, n'importe quelle « bétise » lancée au micro d'un journaleux aux ordres.

Et pour l'instant, je me retiens de jeter Killian au public des arènes. Mais s'il a de vrais amis, il lui tiendront le même message que moi. (LS).

 

Pour les vrais anges, il n’y a pas d’émeutes…

 

On ne connaît pas le prénom de la jeune femme qui, voici quelques semaines, a été atrocement violée par un « jeune » qui s'était introduit chez elle. On épargnera au lecteur les détails de son calvaire, déjà abondamment documenté par la presse, qui s'intéresse aux faits les plus sordides mais évite soigneusement de s'interroger sur leurs causes structurelles. On connaît, en revanche, le prénom du petit Fayed, 10 ans, qui se trouvait « au mauvais endroit, au mauvais moment », dans une cité de Nîmes, en proie aux règlements de comptes entre trafiquants, et qui a pris une balle perdue alors qu'il rentrait du restaurant avec ses parents. Tous deux seront oubliés et on rapporte même - comble de mépris de la Justice - que le trafic a repris dès le lendemain au pied de l'immeuble du garçon.

Oui, ils seront oubliés. Le train à grande vitesse des actualités les balaiera, comme des brins d'herbe sur une voie ferrée. Ils n'intéressent personne. Les raisons de ce silence, toutefois, diffèrent d'un cas à l'autre. Fayed, quoique son prénom ne figure pas dans le calendrier romain, (Car il n'est pas catholique. Note de LS) n'a pas été victime de racisme et n'a pas été abattu par la police : ce n'est donc pas un « drame » et aucun Omar Sy, aucun Kylian M'Bappé ne tweetera sa consternation pour ce « petit ange » qui, à la différence du célèbre Nahel, n'avait en effet commis aucun crime, sauf celui d'habiter dans une des petites enclaves de tiers-monde fichées sur le sol de France.

La jeune femme de Cherbourg, dont le corps meurtri ne se remettra jamais, pour peu qu'elle survive, de sa rencontre avec ce « jeune », n'est pas étrangère et n'a pas été violée par un Français de souche, ce n'est donc pas une de ces « violences fetzofemmes » dont les associations féministes se font volontiers l'écho quand l'agresseur est un mâle blanc. Il y a les bons et les mauvais faits divers. Les petits anges, ce sont ceux qui sont abattus par la police en fuyant un contrôle routier, sans permis, dans une voiture de provenance douteuse. Ce ne sont pas les femmes innocentes, violées chez elles, ni les garçons de dix ans tués par balle. Il faudra s'y faire, car ce n'est pas près de changer.

Corollaire de ce silence, la paix des cités perdues est proprement aberrante. Stupéfiante, dirions-nous, si la crainte d'un mauvais jeu de mots ne nous retenait pas. Pour le petit Fayed, aucune voiture ne brûle, car cela reste une histoire interne. Pour la victime d'Oumar Ndiaye, ce barbare de dix-huit ans au cerveau calciné par le mal, c'est encore pire. Le corps des femmes n'a plus la même valeur qu'autrefois : la faute à la pornographie, peut-être ; la faute de certains issus de certaines populations qui n'ont jamais appris à respecter les femmes et qui importent leur comportement dans un pays qui ne se respecte plus lui-même, plus sûrement encore.

Pour les innocents, les vrais, il n'y a pas un bruit. Pas une étincelle de mortier. Pas un coup de Klaxon™ ni un coup de pied dans un Abribus™. Pas une voiture qui flambe. Pas un magasin pillé. Pas une pharmacie incendiée. Rien. Ça ne compte pas. D'ailleurs, imitant les racailles, la classe politique sélectionne soigneusement ses morts. Castaner trouvait normal de s'indigner de la mort de George Floyd. Macron a eu un mot pour Nahel et sa famille. Pour les Lola, les Axelle, pour Enzo, tué par deux « jeunes » pour un regard, pour cet homme massacré pendant les fêtes de Bayonne par trois « jeunes », pour ce retraité massacré en bas de chez lui par trois « jeunes », pour la femme de Cherbourg violée par un « jeune » et pour Fayed abattu par des « jeunes »... il ne dira rien. Le Jeunistan dicte ses lois.

C'est désormais à nous de nous indigner. Personne d'autre ne le fera. Il n'y a dans le bingo des éléments de langage de Darmanin, que Sarkozy voudrait bien voir à l'Élysée en 2027, que quelques lignes : « Avec la plus grande fermeté », « Je me rends sur place », « Ce crime ne restera pas impuni », « La République sera forte » et, plus récemment (il faut bien se renouveler), « J'envoie la CRS 8 ». Et puis, très vite, on passe à autre chose. On sait bien qui viole, qui vend de la drogue, qui poignarde pour un regard, qui viole en passant par les fenêtres. « Toujours les mêmes profils », disent les policiers. « Ne me demandez pas son profil », disent les victimes de gauche. « Encore un », disent les victimes de droite. Les élections européennes approchent. Plus loin, l'élection présidentielle. Ne pardonnons pas. N'oublions rien. La France bien élevée ne brûle rien, mais son cœur se consume dans l'impuissance d'une rage lente. Après-demain, il sera trop tard.

 

https://www.bvoltaire.fr/cherbourg-nimes-pour-les-vrais-anges-il-ny-a-pas-demeutes/?utm_source=La+Gazette+de+Boulevard+Voltaire&utm_campaign=41a51bba53-MAILCHIMP_NL&utm_medium=email&utm_term=0_71d6b02183-41a51bba53-22813017&mc_cid=41a51bba53&mc_eid=10beefac19

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