21 Août 2023
Il y a quelques années déjà, 5 ans environ, que j'ai découvert Geoffroy Lejeune alors qu'il offiçiait sur LCI chaque jour une heure, dans un débat face à un psychanalyste bobo, Gérard Miller, aussi catégorique que gauchiste.
Lejeune, 26 ou 27 ans à l'époque, grosse tignasse blonde, capable de rester coi face aux pires énormités du psy, avant de lui clouer le bec en deux temps trois mouvements et d'attendre la riposte, qui en général ne venait pas ou tombait à plat, en un pitoyable FLOP !
Comme on était sur LCI, ce qui devait arriver arriva : Geoffroy fut remercié.
Il ne perdait rien puisqu'il fut engagé sur Valeurs actuelles, où il brilla bientôt de mille feux.
La gauche, vous savez, cette brigade du BIEN, de l'honnêteté et de l'amour du prochain, focalisa sur son travail toute sa perfidie native, jusqu'à ce que le directeur bi-national de l'hebdomadaire licencie le jeune et TROP talentueux rédacteur en chef. On se croyait débarassé de lui, au nom du BIEN jusqu'à ce que Lejeune ne soit engagé comme directeur de l'hebdomadaire « Le journal du dimanche ».
Cris, aboiements, larmes de crocodile le camp du BIEN a tout fait pour empêcher le nouvel Hitler d'exercer sa nouvelle fonction.
Heureusement nouvel échec. Car malgré les imprécations, les grèves, le jeune Geoffroy inaugure ses nouvelles fonctions, et le résultat est inouï. Jamais le tirage du Journal du dimanche n'a été aussi élevé, y compris chez nous, en Guadeloupe.
La bande aux gauchos de tout poil n'a pas fini de constater que son temps est en train de finir. (LS)
Lorsque Geoffroy Lejeune a été nommé au JDD, les médias étatiques ont répété en boucle l’antienne « Geoffroy Lejeune, ancien rédacteur en chef de l’hebdomadaire d’extrême droite Valeurs actuelles ». Le problème est que Valeurs actuelles n’a jamais été un hebdomadaire d’extrême droite. Conservateur certes, depuis sa création par Raymond Bourgine, qui était un membre du CNIP. Extrémiste non. Plus offensif et anticonformiste sans doute, mais à l’aune du combat à mener contre une extrême gauche de plus en plus agressive et un libéralisme mondialisé radical et déconstructeur.
Depuis l’entre-deux-guerres, la gauche marxiste-léniniste exploite le filon de l'« antifascisme » avec d’autant plus de bruit et de fureur que cela permettait d’occulter les crimes communistes d’une ampleur comparable à ceux du national-socialisme, ces deux barbaries n’étant que les deux faces de la même monstruosité politique moderne : l’idéologie totalitaire. Le nazisme écrasé, le marxisme léniniste version stalinienne continua de se déclarer à la pointe de la lutte contre un « fascisme » qui n’existait plus. Y furent assimilés le colonialisme finissant et l’impérialisme américain contre lesquels étaient mobilisées la gauche prétendument intellectuelle et « les masses laborieuses ».
Orpheline après l’échec historique du marxisme-léninisme en Europe, la gauche néo-marxiste cherche à toute force à recréer le mythe d’un danger « fasciste » rebaptisé, selon les nécessités de propagande, « populisme » (ce qui en dit long sur l’estime réelle qu’elle a pour le peuple) ou extrême droite, car n’ayant plus rien à dire ou à proposer, elle ne survit que grâce à une lutte contre un fascisme qui n’existe plus ou une extrême droite mythique. Or, en fait d’extrémisme et de violence politique, c’est à gauche qu’ils demeurent une réalité dangereuse.
Dans cette rhétorique, la gauche néo-marxiste est aisément rejointe par les tenants du libéralisme mondialisé et déconstructeur, car le système ne tolère pas ce qui peut être enracinement, amour de la patrie, attachement aux principes de stabilité de la société qui pourraient faire obstacle à la marchandisation de tout et à la mondialisation.
Le pire est que la droite conformiste française tombe dans le piège avec une constance surprenante et préfère être effacée de la vie politique plutôt que de rechercher un accord avec la droite de conviction, dénoncée par la gauche médiatique et politique comme extrémiste.
Que reproche-t-on à cette droite ? D’avoir alerté sur les dangers d’une immigration hors de contrôle, subie et non choisie et provenant largement d’aires de civilisations très différentes de la nôtre. Était-ce déraisonnable, et les récentes émeutes, le fait de très jeunes gens souvent de nationalité française mais issus de l’immigration et évidemment non ou mal intégrés à la société française, ne donnent-elles pas raison à cette droite ?
Autre grief : ne pas être assez « européens ». Mais les politiques de l’Union européenne sont-elles si pertinentes ? Faut-il rappeler le marché de l’électricité européen conçu contre les intérêts français, ce que même Macron a reconnu ? Ou encore la perte de fleurons industriels, comme Péchiney, au nom d’une politique de la concurrence idéologique et absurde ? Et doit-on se féliciter que l’Union européenne se fasse ouvertement la propagandiste du wokisme ? Et l’euro, prétendu rempart contre l’inflation, a-t-il tenu ses promesses en ce domaine ?
L’attachement à la nation, qui n’est pourtant que la cadre naturel de l’expression politique d’un peuple, est présenté comme fauteur de guerres alors que c’est l’impérialisme et non le nationalisme qui est toujours à l’origine des conflits armés, y compris contemporains.
Enfin, sur le plan économique, la critique d’un libre-échange idéologique et d’une mondialisation bâtie sur le moins-disant social et écologique, qui fait bon marché des travailleurs des pays développés, est-elle si absurde ?
L’extrême droite n’est qu’un épouvantail à moineaux agité par la gauche. Mais il faut croire que la droite conformiste n’est dotée que d’une cervelle d’oiseau.