28 Juillet 2023
1) Brochette de blancs bébés ! 2) Gilles de Rais, bouffeurs d'enfants, et qui fait recette aujourd'hui.
Où sont les Boileau, Molière, La Fontaine, et plus près de nous, les Renoir (le peintre), Mauriac, Léon Daudet, et autres polèmistes de grand talent et de bon goût qui sortiraient leurs espadons et bondiraient sur les nuls empanachés de leur vulgarité, de leurs crudités qu'ils prennent pour du génie parce que des médias aux ordres de leurs commanditaies friqués, ceux qui contrôlent les petites lucarnes de la TV et d'une partie de la presse bien-pensante. Voyez ce qui survient au Journal du dimanche qui est en grève depuis près de trois semaines, à cause de la nomination à sa tête d'un jeune et talentueux journaliste, non conformiste et dès lors, à cause de cela qualifié d'extrémiste de droite: Geoffroy Lejeune. Hélas !
Ce sont ces commanditaires qui décident de ce qu'il convient de louer, même quand ces messieurs, zé dames, de la télé, au nom de l'objectivité dont ils se réclament, pètent à la figure de leurs zélés zélateurs. Tant pis pour ceux qui se soumettent, vils idiots et courtisans infames jouant complaisamment le rôle qu'on leur a attribués dont un polémiste impitoyable disait : Quand le roi leur pète au visage, ils respirent à fond.
L'article suivant que j'ai choisi de proposer à vôtre lecture est d'une autre nature. Il ne suinte pas de pestilence, il traite d'un des sujets mis en évidence, comme d'un chef-d'oeuvre, au festival d'Avignon hatement subventionné.
Il vaus ebaudira !
Le Scrutateur.
On se souvient, évidemment, des paroles magnifiques de l'artiste Nick Conrad qui, dans sa chanson « PLB » (« Pendez les Blancs »), disait : « Je rentre dans des crèches, je tue des bébés blancs/Attrapez-les vite et pendez leurs parents. » Face à Charlotte d'Ornellas puis à la justice de notre pays, il avait invoqué le second degré, la liberté artistique et toutes ces sortes de choses. Il avait d'ailleurs été condamné à une amende symbolique, avant de récidiver avec « Doux Pays », avec des paroles tout aussi explicites : « J'ai baisé la France, brûlé la France/Doux pays de mon enfance. » Paroles qui lui avaient, cette fois, valu un classement sans suite.
Au festival d'Avignon, on a pris l'habitude de la subversion subventionnée, de la rébellion à la mode. Les « mutins de Panurge » moqués par le grand Philippe Muray n'ont jamais eu pignon sur rue à ce point. Quel courage de dénoncer le colonialisme, le sexisme ou le racisme, en France, en 2023 ! Quel courage, en ouverture du festival et dans la cour du palais des Papes, que de faire une minute de silence pour Nahel ! Si vous vous pensez rebelle ou subversif, mais que le pouvoir vous subventionne par millions, il est peut-être temps de vous poser les bonnes questions. Ainsi du spectacle Carte noire nommée désir, dans lequel huit artistes noires alternent les acrobaties et la danse - dont l'incontournable twerk, évidemment - pour faire « voler en éclats l'imaginaire colonial et son cortège de clichés » afin de « faire sororité ». Derrière ce charabia bien-pensant et à la mode, il s'agit, comme toujours, de faire honte à l'Occident et aux méchants Blancs.
Parmi les choix de mise en scène audacieux de Rebecca Chaillon, on relève une femme qui se déplace sur scène avec une longue brochette de poupées, de la taille d'un bébé - des bébés blancs, évidemment. Embrocher symboliquement des bébés blancs, en voilà une idée originale ! Personne ne dira rien, car non seulement les Blancs sont méchants, mais en plus, ils sont lâches. On peut s'essuyer les pieds dessus : ce n'est pas l'électeur moyen qui fera brûler la France quand on tue un Blanc. Il semble que cette fois, le 24 juillet au soir précisément, les « performeuses » aient été « agressées » (peut-être pas physiquement, car on aurait eu les photos) par des Blancs, si l'on en croit une certaine « Doctorante, membre #MeTooTheatre, Torquemada en jupon, inquisitrice, procureure autoproclamée sectaire en chef, intermittente sans capital askip » qui nous rapporte ça sur Twitter. Cette fois, on a le droit de connaître la couleur de peau des agresseurs, ce n'est pas raciste. Mettre en scène des massacres de bébés en raison de leur seule couleur de peau non plus, apparemment.
Il faudra peut-être, un jour, s'interroger sur ce que de tels spectacles apportent au monde de la culture, désormais totalement hermétique au souhait initial de Jean Vilar pour Avignon, celui de rendre le théâtre vraiment populaire. Laideur, haine, violence, bêtise ne sont pas les armes les plus efficaces, quel que soit le message que l'on porte. Privilégier le discours - quel qu'il soit d'ailleurs - à la forme, préférer l'idée à l'objet, c'est la définition du non-art. Gavés de subventions étatiques, encensés par la presse mais boudés par les spectateurs, ces « œuvres » qui ne savent que propager la haine de la France, la haine des Blancs, la haine de l'Occident, ont encore de beaux jours devant elles. Même si l'on considère - à tort - que le seul rôle de l'art est de dénoncer on ne sait quoi, on peut se demander en quoi il est original, audacieux, inédit, artistique, de hurler avec les loups et de toujours taper sur les mêmes : ceux qui baissent la tête en silence. Jusqu'à quand, d'ailleurs ?
https://www.bvoltaire.fr/a-avignon-on-embroche-des-bebes-blancs-sur-scene-tout-va-bien/