7 Juin 2023
Le Congrès des élus guadeloupéens. Les médias locaux ne parlent que de cela. Une institution qu'un mauvais plaisant, mais lucide, avait traité lors de sa création d'instauration d'ennuyeuses parlottes.
Le peuple dans sa très large majorité avait répondu par referendum à 73% de suffrages négatifs à l'une de ses propositions. C'était en 2003.
Aujourd'hui, et après quatre années de pause, on remet ça.
En mûrissant, j'ai de plus en plus de difficultés à me poser devant la TV pour suivre le film des « évènement » diffusé par Guadeloupe la première.
L'ennui suinte de chaque image, de chaque plan.
Il y a des moments drôles pourtant, notamment quand la caméra s'égare sur l'amphi pendant que les vedettes pérorent, et que l'on surprend les plus inelligents des auditeurs, maires, ou parlementaires, rigolant, et moi avec eux. Ne voulant nuire à personne je me tairai sur leurs identités.
D'emblée, - mais plusieurs avec moi, - je me posai la question : comment le président du conseil régional, M. Chalus, a t-il pu snober un épisode si capital de "nôtre Histoire" ? Problème de santé nous dit-on. Ah oui ?! Allons donc ! Un journaliste reprend mon hypothèse. Il n'est pas sot. Car le grand projet des initiateurs c'est le changement statutaire déjà repoussé en 2003, par 73 %.
Le premier discoureur est le président du conseil départemental dont le « sérieux » papal distille un mortel ennui. Il est suivi par le maire de la commune de Port-Louis, et papa de madame N'toumo, secrétaire de l'UGTG (séparatiste). . Aussitôt après je change de chaine, puis en revenant sur la chaine, je constate que tout le monde n'est pas d'accord. Les réticents sont plusieurs (mais en douceur, une douceur toute politicienne), ce sont deux de nos députés à l'Assemblée Nationale. Ainsi que MM. les sénateurs Dominique Théophile, et Victorin Lurel.
Mais la politique, pas seulement dans nôtre île, ont plus d'un point commun avec les Girouettes.
Nous verrons. Sauf énorme surprise, je n'y reviendrai pas. Ci-dessous, je vous propose le résumé de la farce en cours, publié par la station radio RCI. (Le Scrutateur).
Par Rony Beral (avec RCI web) 07/06/2023 - 06:00 • Mis à jour le 07/06/2023 - 09:29
Le XVIIe Congrès des élus départementaux, régionaux, des maires et des parlementaires, créé par la loi d’orientation pour l’Outre-Mer (LOOM), se tient aujourd’hui (mercredi 7 juin), à 8h30, au Conseil départemental, à Basse-Terre. Retour sur un processus en plusieurs actes.
Le XVIIe Congrès des élus guadeloupéens a pour objectif de définir la stratégie territoriale et améliorer politiques publiques en Guadeloupe mais aussi d’engager le processus d’évolution des institutions, indique la Région, dans un communiqué.
Pour rappel, c’est par délibération des 24 juin et 28 juillet 2022 que les conseillers régionaux et départementaux ont créé une commission mixe ad hoc en charge de la question institutionnelle. Cette commission a par la suite été élargie aux parlementaires et à l'association des maires, représentée à l'époque par Éric André.
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Cette volonté politique a été exprimée par chaque territoire et réaffirmée conjointement dans le cadre du fameux appel de Fort-de-France de mai 2022, qui faisait suite à des échanges avec le chef de l'État en septembre 2022. Le ministre de l'Intérieur avait alors transmis aux élus une liste de neuf thèmes destinés à faire l'objet de propositions locales devant être débattue lors du comité interministériel des Outremer (CIOM) prévu dans une semaine (le 12 juin.
Les élus guadeloupéens ont alors fait évoluer cette liste de thèmes pour être encore plus proches de la réalité du territoire, mais aussi de leurs visions.
Au final, ils en ont retenu 12, répartis en quatre blocs. Le premier bloc : conditions du développement économique avec en sous thème la régulation et les incitations économiques, les politiques de l'emploi et du retour au pays, le pouvoir d'achat et la fiscalité.
Le bloc deux : l'épanouissement de l'humain avec la santé et les solidarités, l'éducation et la recherche, les économies de la culture et du sport et enfin la sécurité et la sûreté.
Le troisième bloc concerne le développement territorial avec l'aménagement maîtrisé et durable du territoire, l'économie verte et bleue, la transition écologique, les migrations, les mobilités, la continuité territoriale, la coopération, l'insertion et l'intégration régionale. Enfin, le bloc quatre s’attache aux questions institutionnelles.
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Des thématiques largement débattues durant cinq mois sur l'ensemble du territoire, car, pour les élus, pas question de faire sans la population. Une manière, pour eux, de légitimer leurs démarches.
Une synthèse et un examen des résolutions sont au programme de cette journée de travail qui devrait s’achever en début de soirée.