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Le Scrutateur.

Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.

Les droits du footballeur : un certain humanisme obligatoire ?

Les droits du footballeur : un certain humanisme obligatoire ?

( Je ne partage pas toutes les positions morales et politiques de monsieur Philippe Bilger. Mais je l'apprécie et le cite assez souvent, quand il y a lieu. C'est le cas aujourd'hui sur ce sujet d'actualité. Ce qu'il critique est la technique de subversion politique et sociale qui est très répandue dans le monde médiatique, particulièrement à l'extrême gauche qui tend à créer par une propagande maquillée en humanisme, les conditions d'un effondrement de ce qui reste de christianisme dans la civilisation occidentale. Philippe Bilger dans cet article ne port de jugement, ni pour, ni contre l'homosexualité. je lui reconnais, imparfait (comme tout un chacun) même quand nous ne sommes pas d'accord, un souci de justice et d'honnêteté dans les problématiques qu'il aborde et notamment celle-ci.)

Le Scrutateur.

 

Les droits du footballeur : un certain humanisme obligatoire ?

 

 

Dès qu'on évoque le sigle LGBT, il y a comme une frilosité intellectuelle, politique et médiatique. Il convient immédiatement de se prosterner et la surenchère est non seulement admise mais nécessaire.

On l'a encore constaté récemment, en matière sportive, quand on a notifié aux joueurs du championnat de France de football la prescription d'avoir à porter un maillot aux couleurs arc-en-ciel. Pour dénoncer l'homophobie et saluer LGBT (Libération).

Quelques rares footballeurs ont refusé au regard de leurs croyances intimes et religieuses et donc n'ont pas participé aux matchs prévus. On a beaucoup parlé du joueur marocain de Toulouse Zakaria Aboukhlal - qui par ailleurs a manifesté une conception archaïque de l'égalité entre les sexes.

J'ai bien conscience, en écrivant ce billet, de la pesanteur de ma propre subjectivité qui répugne aux célébrations collectives imposées et à des manifestations d'hommage ostentatoires. Il est évident que j'aurais eu du mal à me plier à cet impératif du maillot arc-en-ciel de même que je ne me serais jamais agenouillé ridiculement en mémoire de George Floyd : je me suis contenté de la très lourde condamnation qui a été infligée au policier qui l'a étouffé et tué.

D'abord quelle étrange manie de transférer dans le domaine du foot cette propension à détourner les institutions, les services publics, les activités de leur finalité essentielle voire exclusive en leur assignant un rôle et des missions totalement décalés et inadaptés ! Je songe principalement à l'école à qui, avec l'actuel ministre de l'Education nationale, on confie des tâches périphériques. Pour se vouloir civiques et sociétales, elles sont aux antipodes du coeur de l'enseignement et du combat urgent contre ses tendances centrifuges.

Pour le football, ce n'est pas mépriser les joueurs que de dénier qu'on doive faire du terrain, en plus du lieu où l'expression de leur talent sportif est désirée à son comble, une sorte de laboratoire moral où une majorité acceptera et où une minorité aura le droit de refuser... Rien ne me paraît plus absurde et plus hypocrite que de chercher à voiler les multiples scandales du foot national et international par des injonctions et des postures inspirées par un certain humanisme...

Quels que soient les motifs des rares oppositions à l'égard de cette grande messe LGBT, si peu appropriée à l'univers d'un match qui n'a pas pour vocation l'éducation éthique des joueurs ni celle des spectateurs ni l'enflure miséricordieuse des commentateurs, mais la force et la vigueur d'évolutions antagonistes talentueuses et spectaculaires, je suis rétif à l'idée de stigmatiser ces résistances à ce consensus apparent (en effet que serait-il si leJe ne suis pas fond de chaque opinion pouvait être révélé sans fard ?).

À cause de cette élémentaire limite qu'on a le devoir d'exiger des personnalités qu'elles rendent compte de leurs actes transgressifs mais en aucun cas de ce qu'elles pensent. Prétendre et vouloir le contraire conduit directement à un totalitarisme qui ruinera même ce que le for intérieur assure de protection aux positions dissidentes, voire iconoclastes.

Autrement dit, on n'agresse pas quiconque relève de LGBT mais on en pense ce qu'on veut. Du bien si on se situe dans le mouvement dominant, de la neutralité ou des réserves si c'est votre choix.

Laissons la société s'émouvoir, les footballeurs jouer au ballon, chacun se gouverner pour le meilleur et la Justice sanctionner les délinquants.


 

Philippe Bilger - Magistrat honoraire - Président de l'Institut de la Parole


 


 

https://www.philippebilger.com/blog/

 

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