17 Avril 2023
Jean-Pierre Raffarin : « La vérité sur la Chine ne fait pas plaisir à tout le monde »
Quoi de plus naturel que les exquises affinités entre un centriste et l’Empire du milieu ?Jacques Chirac, Jean-Pierre Raffarin est un pensionné de la Chine dont il sert la soupe à chaque repas avec cette indépendance d’esprit qui caractérise les bons serviteurs à chaque récompense. Son dernier voyage au pays des nuits câlines fut pour accompagner Emmanuel Macron lors de sa visite d'État du 5 au 7 avril, au cours de laquelle le président de la République a déclaré que L'europe ne devait pas être « suiviste » des États-Unis sur la crise de Taïwan, laissant toutefois entendre qu’elle devait l’être pour tout le reste, de l’Ukraine au coaching courant.
Jean-Pierre Raffarin, 74 ans, décoré en 2019 à Pékin, des mains du président Xi Jinping, de la médaille de l'Ordre de l'Amitié (la plus haute distinction chinoise pour un étranger) s’est illustré très jeune dans le poulailler de Giscard, ce visionnaire, chausse-pied de François Mitterrand entre autre dans la course au monopole du cœur et surtout responsable à 100% des désordres structurels et institutionnels de la France d’aujourd’hui avec son L'europe-L europe- Leurope devenue comme il fallait s’y attendre le sarcophage d’une Europe post européenne. Giscard, dont les seules initiatives intelligentes - énergétiques et industrielles - ont été patiemment détruites par une génération de guignols certes fignolés par Jack Lang mais dont il a été à son corps klaxonnant le traître à penser. Le pire pour un homme intelligent, c’est qu’il croyait bien faire, se prenant pour l’inventeur de la roue, ce qu’il fut en réalité.
De raffarinade en raffarinade, il y a donc 31 ans que Jean-Pierre Raffarin multiplie les coups de pelle pour mieux enterrer la France, prenant - exactement comme Giscard - chaque 30 septembre 38 pour un 18 juin 40. S’il va de soi qu’aucune vérité ne saurait faire plaisir à tout le monde, le premier à qui la vérité sur Raffarin ne ferait pas plaisir serait évidemment Raffarin lui-même. Mais quel mal y a-t-il à se prosterner devant son maître, quand vérité, justice ou morale ne sont rien en comparaison de la vanité et de la cupidité ? Les grands serviteurs de l’État, les Vauban par exemple, sont rares. Et tous les navigateurs en eau trouble ne sont pas Talleyrand.